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Vie chère : Du riz à gogo, mais inaccessible aux consommateurs

Publié le mardi 20 mai 2008 à 11h28min

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Les prix des produits alimentaires ont connu une hausse sur le marché. Que ce soit les commerçants ou les consommateurs, tout le monde se plaint de cette flambée des prix de produits de grande consommation.

Le riz qui occupe une place importante dans les habitudes alimentaires des Burkinabè a vu son prix grimper de façon vertigineuse. Le sac de 50 kg se négocie entre 18 000 et 20 000 F CFA, comme nous le confirme Daouda Kaboré, commerçant à Sikasso-Cira : “ Nous avons trois catégories de riz ici. La brisure, le super et le denkacha. Nous vendons le sac de riz brisure à 18 500 F CFA et les autres, à 19 000 et même 20 000 F CFA.

Avant, ces sacs se négociaient à 13 500 F CFA ”. Ces mêmes prix se pratiquent chez Amadé Ouédraogo, commerçant à Accart-Ville. Outre le riz importé, le prix du riz local a aussi grimpé passant, de 400 F CFA à plus de 600 F CFA la boîte et à environ 8 000 F CFA le sac de 25 kg au lieu de 5 000 F CFA. Les prix des autres denrées ont également enregistré une hausse. Seydou Ouédraogo, commerçant de céréales à l’autogare de Bobo-Dioulasso, vend par exemple le sac de maïs à 15 000 F CFA, le mil à 16 000 et le sorgho à 15 000 FCFA. Environ deux mille francs se sont ajoutés au prix de vente habituelle de ces produits. Les conséquences de la hausse des prix des denrées, surtout du riz ne se sont pas fait attendre.

Certains commerçants ont cessé de vendre les sacs de riz parce qu’ils ne s’achètent pas. Ils préfèrent les écouler en détail. “Je ne vends plus les sacs de riz. Je vends mon riz en détail. Le riz super et le riz parfumé coûtent 400 F le kg et les autres à 375 F CFA ”, nous a dit Amadé Ouédraogo. Daouda Kaboré, n’arrive plus à vendre un sac par mois, alors qu’il pouvait en écouler dix auparavant. Une autre conséquence est la diminution de la quantité de riz servie aux clients dans les restaurants. Nafou Konaté, restauratrice à Accart-Ville nous a laissé entendre : “Nous achetons cher le riz dans les boutiques et sommes obligés de diminuer la quantité. Si nous ne faisons pas cela, nous ne pourrons pas nous en sortir ”.

Les clients ont aussi senti la cherté du riz dans leur plat comme nous le dit Karim Banworo : “La quantité du riz que nous servent les restaurants a diminué. Maintenant , il faut débourser plus de 200 F CFA pour être rassasié, alors qu’avant, 100 F CFA suffisaient largement ”. Les commerçants, les restauratrices, les consommateurs que nous avons rencontrés ont souhaité la baisse des prix de denrées alimentaires, qui pour le moment sont disponibles, mais inaccessibles.

Adaman DRABO

Sidwaya

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