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Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté : L’apport du Conseil économique et social

Publié le mardi 27 avril 2004 à 11h32min

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La première session ordinaire de l’année 2004 du Conseil économique et social (CES) s’est ouverte hier à Ouagadougou. "Le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, version révisée" est le thème sur lequel les quatre vingt dix conseillers vont réfléchir pendant trois semaines.

"Notre mission au cours de cette session sera d’analyser les différentes politiques mises en oeuvre ou en projet en faveur de la réduction de la pauvreté, d’examiner le cadre institutionnel de la mise en oeuvre de ces politiques et de donner un avis motivé au gouvernement." Le président du CES, M. Thomas Sanou a ainsi indiqué aux conseillers les tâches qui les attendent. De façon plus précise, il les a invités à avoir en mémoire quelques questionnements tels que les objectifs fixés par le gouvernement dans sa stratégie de réduction de la pauvreté sont-ils réalistes ou ambitieux ? Les éléments de stratégie préconisés pour la croissance et la réduction de la pauvreté sont-ils pertinents ? Quelle structure de coordination-suivi-évaluation convient-il de mettre en place ? Quel rôle le CES peut-il jouer dans la mise en oeuvre du suivi-évaluation ?

M. Thomas Sanou a analysé le contexte dans lequel se déroule la session. "Le monde n’a jamais paru si inégal, ni l’inégalité si forte. Au Burkina Faso, malgré l’accroissement du produit intérieur brut d’environ 3% de 1980 à 1990 et de 5% en moyenne de 1990 à 1998, et une décélération, 3,9% entre 2000 et 2002, en moyenne par an, on relève que la population vivant en-dessous du seuil de pauvreté s’établit maintenant à 46,4% contre une proposition de 45,3% en 1998, soit une hause, j’allais dire une aggravation de 1,1 point", a dit le président du CES.

Champ de paradoxes et d’ambivaleurs

Une augmentation sans précédent des richesses en ce début du 3e millénaire. Cela du fait du développement prodigieux de la technologie et des capacités de l’homme. La production des biens et services a décuplé dans presque tous les domaines paradoxalement, des millions de personnes dans les pays développés et sous-développés manquent du minimum pour vivre de façon décente et dans des conditions de dignité conformes à leur qualité d’homme.

Le président du CES se pose alors des questions : comment en sommes-nous arrivé là après tant d’années d’assistance et de projets ? Est-il possible que certaines questions au développement n’aient pas encore été posées ou mal posées ? Quelle croissance pour quelle population ?

M. Thomas Sanou a salué l’initiative du gouvernement de saisir le CES sur la version révisée du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Il a appelé les conseillers à faire des propositions au gouvernement sur les stratégies et mesures susceptibles d’améliorer la mobilisation des ressources intérieures, de préconiser des mesures propres à garantir la soutenabilité des finances publiques et la viabilité de la dette, des mesures visant l’efficacité des dépenses publiques et la transparence dans l’exécution budgétaire.

Tiergou Z. DABIRE (tiergou@htmail.com)

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