Au-delà du rituel de présentation de vœux, le Syndicat des commerçants importateurs et exportateurs du Burkina Faso (SCIMPEX) a dressé un bilan de ses activités le 25 janvier 2007.

Lecture du bilan a été faite par le vice-président du syndicat, Edouard Rochet. Au plan national, le SCIMPEX considère que la rencontre gouvernement-secteur-privé tenue à Bobo-Dioulasso les 6 et 7 juillet 2006 est venue à point nommé. Le thème de cette rencontre : « quelle adéquation entre l’impératif d’accroissement des recettes de l’Etat et l’incitation à l’investissement par une fiscalisation attractive », est une proposition du syndicat des commerçants. A cette occasion, l’Etat a été interpellé sur les préoccupations des opérateurs économiques qui n’ont pas manqué à travers leur syndicat de formuler des propositions.

Face à la pression fiscale exercée sur une minorité d’entreprises structurées, le SCIMPEX a proposé un élargissement de l’assiette fiscale. La fraude et la corruption altèrent les compétitivités des entreprises et compromettent à terme leur pérennité. Elles provoquent des évasions fiscales et hypothèquent les recettes de l’Etat.

Le Syndicat a donc souhaité que l’Etat se place en première ligne du combat contre ce fléaux à travers des « mesures visibles et la sensibilisation ». L’institution de la Cour des comptes a été saluée. Les commerçants ont émis le vœu que cette institution « marque les esprits citoyens par sa contribution efficace à la bonne gestion des ressources et des biens de l’Etat ». Un autre souhait du SCIMPEX est « la création d’une zone franche et une zone à vocation industrielle viabilisée ».

La zone franche à leur avis, permettra « d’attirer de nombreuses sociétés offshores qui pourraient avoir des incidences positives en terme de recettes pour l’Etat », la création d’emplois et d’expérience pour les nationaux ». La zone industrielle viabilisée quant à elle est un investissement d’appel. Elle entraînera la création d’unités industrielles et partant, l’élargissement de l’assiette fiscale.

Instaurer une fiscalité attractive

La relecture du code des investissements avec des procédures allégées et des avantages fiscaux réels, l’élaboration d’un livre de procédures fiscales, la création d’un service de communication digne de ce nom à la direction générale des Impôts, la réduction des coûts de facteurs de production...constituent d’autres préoccupations du SCIMPEX. S’agissant de la sécurité judiciaire des contribuables, les membres du syndicat sont revenus sur l’article 520 du code des Impôts.

Pour eux, cet article constitue un frein à l’investissement et partant à l’attractivité fiscale au Burkina Faso. Au-delà de toutes ses préoccupations, le SCIMPEX se félicite de « l’écoute de plus en plus grande accordée au secteur privé par les autorités du Burkina Faso ». La satisfaction est d’autant plus grande qu’une bonne partie des préoccupations du syndicat a été prise en compte dans la loi de finances 2007.

Au plan international, le président du SCIMPEX, Lassiné Diawara a été présent sur plusieurs fronts en vue de défendre les intérêts du secteur privé burkinabè. Cet engagement a été salué par ses pairs. Ceux-ci lui ont témoigné leur reconnaissance et ont présenté à lui et à sa famille des vœux de santé, paix, bonheur, prospérité et succès pour l’année 2007.

A son tour, le président Diawara a remercié les membres du SCIMPEX pour leur engagement à ses côtés. Il les a par ailleurs invités à toujours se montrer disponibles pour la défense de leurs intérêts dans un esprit de partenariat avec les pouvoirs publics. Le SCIMPEX, a-t-il rappelé, est une force de propositions.

Rabankhi ZIDA

Sidwaya