Semaine nationale de la culture : Une fin en apothéose
A chacune des éditions de la Semaine nationale de la culture, c’est la nuit des lauréats réunissant la crème des artistes qui égraine la dernière note de la semaine. A cette nuit des lauréats de la XIIe édition, les meilleurs ont confirmé les choix des jurys. C’était devant le chef de l’Etat au théâtre de l’Amitié le 3 avril.
On ne devient pas leader en art du spectacle pour rien ou par hasard. Les troupes retenues ont tout simplement du mérite. Elles ont conquis et séduit toute l’assistance. Le spectacle débuta par la décoration du parrain. Pour son dévouement et sa disponibilité, M. Amadou Mahtar Mbow a été élevé au rang de grand officier de l’Ordre national.
On est ensuite passé à la prestation de la troupe Sampawendé du secteur 21 de Ouagadougou (Kadiogo). La troupe se produisait en danse traditionnelle pool jeune. Pour une entrée en matière ce fut un succès franc. C’est Moussa Dabré dit le villageois du Kadiogo qui, dans la catégorie vedette de la chanson moderne a succédé aux enfants sur la scène. Il n’est certainement pas la grande vedette qui fait bouger les foules mais il se défend bien. La vedette de la chanson traditionnelle Habibou Sawadogo du Sanmatenga a prouvé une fois encore qu’elle mérite bien son classement.
La gracieuse vedette a encore enthousiasmé et soulevé les foules.
En quatrième position, le public a pu savourer les douces mélodies de la chorale Palingwendé de Tanghin Dassouri (Kadiogo). Elle est sur les traces de Naba Sanem et choisit bien ses thèmes qui visent le développement du pays, le travail, la protection de l’enfant et de la femme et la culture de la paix.
Cette une troupe agréable à écouter qui mérite bien son premier prix. Dans la catégorie musique traditionnelle, c’est le groupe Lonkoba Yeleen du Houet qui a été retenu Tous les instrumentalistes ont fait montre d’un talent immense mais c’est Saly l’instrumentaliste femme du groupe qui a été la vedette. Rarement on a vu une femme manier le balafond et le guimbé avec une telle virtuosité .
Dans la catégorie danse traditionnelle, le public du théâtre de l’Amitié a dégusté avec beaucoup de plaisir la prestation de la troupe Nikienta du Mouhoun. Pour une première prestation à une phase finale de la SNC, elle a tapé très fort. Ces "guerriers danseurs’’ allient force, souplesse et grâce. Ce fut simplement excellent.
La soirée s’est achevée avec la prestation de l’ensemble artistique Dankan du Houet en création chorégraphique. La chorégraphie n’est pas totalement ancrée dans les esprits burkinabè. Cette fois-ci le public a été néanmoins émerveillé. La scène a été parfaitement maîtrisée par des acteurs meilleurs de leur corps. Dankan nous a montré un alliage réussi.
Marcel BELEM
5e nuit du GPNAL : L’expression de l’intégration culturelle
La cinquième nuit des compétitions du GPNAL a révélé le souci des artistes de s’ouvrir aux autres nationalités avec une présence très affirmée des femmes.
Provenant de régions culturelles géographiquement opposées, les ensembles artistiques de cette soirée ont servi des spectacles où dominent une synthèse de diversités nationales tant dans le rythme que dans l’instrumentation. Cette ouverture à l’autre transparaît surtout au niveau du pool jeune compétissant en musique traditionnelle. Teedbeogo du Sanmentenga a arraché les ovations du public en intégrant à sa chorégraphie toutes les variétés de danses du plateau central mais également les cadences Gourounssi et Gourmantché.
A également émerveillé, cette troupe constituée que de fillettes et dénommée Sampawendé. Le Kigba sert de trame musicale à la troupe, mais viennent s’y greffer des pas de danse empruntés aux Kasséna, aux peulh ou aux Gourmatché.
Les troupes adultes font étalage également de cet emprunt culturel. C’est l’exemple de Warba de Sagla dont le warba constitue la trame rythmique, mais en intégrant les autres cadences dominantes du Burkina. Kigba Razanrima du Kadiogo a pris la même option.
La volonté des femmes Burkinabé à marquer leur présence sur le plan artistique est l’autre facette de la cinquième nuit du GPNAL. Si d’habitude elles font le choeur ou dansent dans les troupes mixtes, elles affichent de plus en plus leur volonté de faire cavalier seul. Sampawendé du secteur 21 du Kadiogo et Kigba Razanrima se composent uniquement de femmes. Dans la formation Africa Tuma du Houet, une femme manie tant bien le balafon que le djémbé.
Dans Warba de Sagla deux femmes rivalisent de souplesse avec les garçons.
En somme la cinquième nuit du GPNAL a révélé qu’il se construit petit à petit une culture nationale, construction dans laquelle la femme parait déterminée à jouer sa partition.
Oumarou Saidou CAMARA
Le Président du Faso apprécie la XIIe édition
"C’est d’abord un sentiment de satisfaction qui m’anime après cette XIIe édition. Il y a tant d’ambitions et de force à travers la SNC pour protéger, préserver et surtout faire connaître la diversité de notre culture dans un monde où les tendances d’uniformisation, les tendances hégémoniques au plan culturel sont très fortes.
Nous avons eu aussi l’occasion d’avoir notre doyen, M. Mahtar M’Bow qui est un homme de culture, je dirai même un mouvement culturel. Il a apporté ses conseils, son autorité pour le rayonnement de cette semaine. Je pense surtout que nous devons poursuivre cette activité culturelle au niveau de la nation pour mieux préserver notre identité. Pour dire que nous existons, que nous sommes différents mais que nous avons beaucoup à apporter au monde.
Il est aussi de notre intérêt de nous ouvrir au monde. Nous devons renforcer notre participation à la culture mondiale. Cela en travaillant d’abord dans la diversité à l’intérieur du pays mais aussi en œuvrant en direction des autres civilisations , des autres cultures du monde. Nous pensons donc qu’il faut aller vers le renforcement de l’animation dans les régions culturelles".
Palmarès officiel du GPNAL de la 12e SNC
Arts du spectacle Création chorégraphique
1er : Dankan du Houet : Houet
2e : Africa Tuma : Houet
3e : Naba Yadega : Kadiogo
4e : Ensemble culturel Kiswend Sida : Kadiogo
Chant en chœur
1er : Palingwendé de Tanghin Dassouri : Kadiogo
2e : Wend Kuuni du secteur 28 : Kadiogo
3e : Ensemble secteur 5 de Yako (chorale St Emmanuel) :
Passoré
4e : Kouka de Konkwa : Nahouri
5e : Chorale Tarwendpanga de Kora : Bam
6e : Troupe de Bouli : Poni
7e : Chorale Sainte Cécile : Gourma
8e : Woto de Ndorola : Kénédougou
9e : Goké de Boura : Sissili
Danse traditionnelle
1er : Nikienta de Dédougou : Mouhoun
2e : Ensemble culturel Kiswend Sida : Kadiogo
3e Nelson Mandela : Yagha
4e : Kigba Rasangrima secteur 15 : Kadiogo
5e : Todan de Toma : Nayala
6e : Doti de Takalédougou : Comoé
7e : Warba de Sagla : Kourwéogo
8e : Boyaba : Gourma
9e : Langserbo de Bozo : Sissili
10e : Massasso de Konkolekan ; Houet
11e : Koumna Yargo : Yatenga
Danse traditionnelle -pool jeune
1er : Sampawendé secteur 21 : Kadiogo
2e : Belegnien de Zoula : Sanguié
3e : Naba Kango : Kadiogo
4e : Bwawa Tina de Bourasso : Kossi
5e : Cadette "B" de Tiébélé : Nahouri
6e : Awy Dafinso : Houet
7e : Yempabou ; Kompienga
8e : Kundé de Darbiti N° 1 : Bam
9e : TAC de Dissin : Ioba
10e : Sampiéri de Kantchari : Tapoa
11e : Silmiougou : Oubritenga
12e : Teedbeogo : Sanmatenga
Musique traditionnelle
1er : Lonkoba Yéelen : Houet
2e : Liptako : Séno
3e : Djuguiya espoir : Houet
4e : Renaissance Yayori de Sifarasso : Kénédougou
5e : Tin-tani de Fada N’Gourma : Gourma
6e : Wassenini : Kadiogo
7e : Energie de Sapouy : Ziro
Vedette de la chanson moderne
1er : Dabré Moussa dit le Villageois : Kadiogo
2e : Kané Hyppolite : Yatenga
3e : Traoré Abdoulaye et Kantala : Houet
4e : Somé Ghislain de Boromo : Balé
5e : Hien Zéphirin : Poni
6e : Zacky Nama : Ziro
Vedette de la chanson traditionnelle
1er : Sawadogo Habibou : Sanmatenga
2e : Ilboudo Abel de Komki Ipala : Kadiogo
3e Tipougoumba Lankoandé : Gnagna
4e : Bisga Issa : Zoundwéogo
5e : Kambou Tiassoupté : Poni
6e : Sinaré Kandé : Kadiogo
7e : Sanou Awa : Houet
8e : Joséphine Napina Paré : Nayala
9e : Ibrahim Dadjoari : Gourma
10e : Bicaba Hakarafa : Mouhoun
<B<Observations du jury des arts du spectacle :Danse traditionnelle - pool jeune
Les prestations en danse traditionnelle pool jeune ont permis de montrer des spectacles de belle facture.
Outre la maîtrise des différents pas de danse, l’on observe une jubilation des enfants à s’exprimer par la danse, et une recherche de la qualité dans les enchaînements des phases de danse.
La tendance à s’inspirer des pas de danse de toutes les régions est à encourager dans la mesure où cela rend l’enfant familier à toutes les expressions culturelles de notre pays développant ainsi une perception plus globale de la culture burkinabè.
C’est de cette façon que nous pouvons sans inquiétude préparer les plus performants des groupes à se produire hors de nos frontières. Sans aucun doute ces jeunes artistes feront la fierté du Burkina Faso sur la scène internationale.
Vedette de la chanson traditionnelle
Le niveau des participants est disparate. Certains maîtrisent la scène, mais d’autres par contre n’ont pas encore la maîtrise de la scène, ce qui se traduit par des attitudes de repli ou de timidité. Les meilleurs artistes parviennent à émerger de l’orchestration musicale pour imposer leur présence sur la scène.
Les meilleurs artistes de la chanson traditionnelle ont fait la preuve qu’ils peuvent rivaliser sans complexe avec les plus grandes vedettes de la chanson africaine dans ce genre. Sans doute faudra-t-il songer à prendre en charge les meilleurs pour les travailler particulièrement, au niveau du jeu de scène, de la maîtrise de la voix, et de l’orchestration dans le but d’une promotion à l’internationale.
Vedette de la chanson moderne
D’une manière générale les vedettes de la chanson moderne n’ont pas atteint un niveau de prestation acceptable pour une instance aussi prestigieuse que la SNC.
Il semble donc indispensable de renforcer la formation à la base, et une sélection rigoureuse. Il faudra développer des initiatives pour attirer les vedettes connues et reconnues de la chanson moderne afin qu’ils prennent une part à cette manifestation, sans craindre pour leur plan de carrière artistique.
Chant en chœur
L’on observe l’émergence de deux formes de pratiques du chant en chœur :
• D’une part l’on a les chorales conventionnelles
• D’autre part les chœurs populaires.
Les chorales sont toujours marquées par l’exemple des grands précurseurs tels que "Naba Sanem" et "Lamogoya teban" ; notamment au niveau de la gestuelle, de la mélodie. Certains groupes parviennent à donner des prestations de belle qualité, mais beaucoup répètent sans aucun esprit d’innovation, jusqu’au contenu des chants qui se ressemblent.
Les chœurs populaires sont généralement constitués de groupes de paysans présentant des chansons populaires liées au travail ou à d’autres circonstances de la vie traditionnelle. Ces prestations révèlent parfois des sonorités et des rythmes neufs, mais les prestations souffrent de l’inexpérience des groupes dans l’utilisation des moyens modernes de représentation. En outre dans certains cas une confusion s’installe entre chant en chœur et danse traditionnelle.
Danse traditionnelle
Les prestations des concurrents en danse traditionnelle révèlent une parfaite maîtrise des pas de danse, et une recherche évidente de l’innovation, de la perfection dans la chorégraphie.
Il reste à mieux gérer le temps, parce que dans un grand nombre de cas, les troupes auraient gagné à écourter de quelques minutes leur prestation pour conserver intact l’effet favorable créé dès l’entame du spectacle. Il vaut mieux danser de manière intense et variée pendant 15 minutes que d’occuper l’espace de manière monotone pendant 20 minutes.
Musique traditionnelle
Cette discipline a fait apparaître de véritables virtuoses de la musique traditionnelle en balafon, djembé, luth, vièle, tambour d’aisselle ou autres instruments à corde ou à percussion. Les groupes en compétition ont rivalisé de créativité pour soulever d’enthousiasme le public. Il reste à faire des efforts pour équilibrer dans certains cas la partie chantée avec les parties jouées.
La création chorégraphique
Cette discipline destinée à encourager la créativité des troupes en matière de danse n’est pas encore pleinement entrée dans les usages. Le public dans l’ensemble ne comprend pas toujours l’intérêt de cette forme d’expression, et les groupes candidats n’ont pas tous les mêmes chances d’accès à la pratique de la danse contemporaine ou africaine moderne.
Les groupes encadrés par des spécialistes de la danse contemporaine, du ballet ou du théâtre parviennent à tirer leur épingle du jeu et à présenter de belles réalisations chorégraphiques. Un gros travail de formation reste à faire dans ce domaine pour mieux maîtriser le langage du corps dans l’espace, et le dialogue de l’expression gestuelle avec la musique.
Le jury espère que l’occasion sera donnée aux lauréats de la XIIe édition de la SNC 2004 de se produire au Burkina Faso et hors des frontières du pays afin de porter loin le message des artistes du Burkina Faso au reste du monde.
Tir à l’arc pool jeune
1er : Noufé Nirdebte : Poni
2e : Somé Kounobzor : Ioba
3e : Kambiré Nibo : Poni
4e : Noufé To Emile : Poni
5e : Somé Domebeninam : Ioba
6e : Sib Périné : Poni
7e : Noufé Michel : Poni
8e : Somé Noninuor : Ioba
9e : Oussalé N’abassé : Nahouri
10e : Oussalé Aneben : Nahouri
Résultat du tir à l’arc pool adulte
1er : NADOUMA Apéwé : Nahouri
2e : HIEN Do Poudo : Poni
3e : HIEN Bokpière : Poni
4e : OUSSE Sonkité : Poni
5e : DAH Kouété : Poni
6e : DAH Perikané : Poni
7e : DABIRE N’âonyir : Ioba
8e : DAH Sié : Noubiel
9e : NOUFE Ollo : Poni
10e : OUEDRAOGO Abdoul Salam : Kadiogo
Arts plastiques
I/Peinture
1er : Compaoré Fousséni : Kadiogo
2e : Wourgou Jean : Nahouri
3e : Raoul : Houet
II/Bronze
1er : Tiendrébrogo Didier : Kadiogo
2e : Dermé Ousmane : Kadiogo
3e : Nikiéma Cheik : Kadiogo
III/Sculpture
1er : Bambara Fulbert : Kadiogo
2e : Yerbanga Sylvain : Kadiogo
3e : Tougma W. Faustin : Kadiogo
IV/Batik
Nikiéma Achille : Kadiogo
2e : Nacoulma Jean Claude : Kadiogo
3e : Ouédraogo Yolande : Kadiogo
Littérature
Roman
1 - L’ombre du destin de Sam Oley (Konaté Dramane
2- La sorcière de Baya de Bazié Dénis
3 - Zedy de Massa Lan’dy (Zié Cyriaque)
Poésie
1- Quête de Sophie Hadi Kam
2 - Nuit et jour de Tinga Bouda
3 - Ages de Ouédraogo Claude Chanel
Théâtre
1 - Mouroudimi de Moussa Sanou
2 - Une aube sanglante de Boubacar Dao
3 - Le tribut de la gloire de Gaëtan Somé
Conte
1 - Paroles de Sagesse d’un clair de lune de Sanou Philippe Hermann
2 - Le roi, le lion, l’hyène et les autres de Lézin Didier
3 - Les secrets de la vie Ki Diban
Nouvelle
1 - YELI de Daboné Zakari
2 - Cette faible héroïne de Sanou Joseph
3 - Mirages de Sankara Odile
Bande dessinée
1 - Désillusion de Ouédraogo Samuel
2 - Education des filles, un devoir de famille de Ouattara
Brahima
3 - Les aventures de Bouky l’hyène et de Leuk le lièvre de Kafando Mady
Langues nationales
Dioula
1 - Sans titre de Bouwa Ouattara
2 - Tasi de Lassina Traoré
3 - Anka fantaya kele de Kassoum Kindo
Mooré
1 - Araogo sog-poosem de Zombré W.T. André
2 - Yelle sâ yao sida zug goosda a tooré de Tondé Jean
3 - Sûub koeese de Sawadogo Amadou
Fulfuldé
1- Battane de Hamadoun Amadou
Palmarès
Art culinaire
Plats lourds :
1re : Mme Manli née Kondo Maïmouna du Gourma pour son "Couscous de soja"
2e : Kano Adiara du Gourma pour son "Couscous de riz à la
sauce yassa"
3e : Yago Josiane Joëlle de la Sissili pour son "Gonré d’igname aux boulettes de viande"
Plats légers
1re : Kouraogo Fati du Poni pour son "Dèguè d’Ochata ou pois sucré"
2e : Dabiré Ninébra du Kadiogo pour son "Déguè de Fabirama"
3e : Tao Adama du Lorum pour son "Gâteau de haricot blanc"
Boisson
1re : Naba Martine du Gourma pour son "Sala-Gnipiéma"
2e : Ouédraogo Evelyne Abzéta pour son "Zoom Koom de sésame"
3e : Dah Laurentine du Poni pour son "Jus de concombre"
Lutte
65 kg
1er Zia Baba Félix (Nayala)
2e Ki Issa (Nayala)
3e Konane Basile (Nayala)
4e Nama Célestin (Nayala)
75 kg
1er Zerbo Lassina (Nayala)
2e Bako Doti (Mouhoun)
3e Toé Mamadou (Nayala)
4e Sidibé Mathias (Nayala)
85 kg
1er Bayané D. Charles (Nayala)
2e Ki Gérard (Nayala)
3e Kawané Sylvain (Nayala)
4e Banao Abou (Mouhoun)
Plus de 85 kg
1er Moussiané Athanase (Kadiogo)
2e : Kouané Hermane (Nayala)
3e Baguerou Balébié (Mouhoun)
4e Toé Dénis (Sourou)
Sidwaya