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Burkina/Projet d’insertion socioéconomique des enfants et jeunes libérés de prison : Bilan satisfaisant pour l’association LYDIE

Publié le vendredi 3 mai 2024 à 16h08min

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Burkina/Projet d’insertion socioéconomique des enfants et jeunes libérés de prison : Bilan satisfaisant pour l’association LYDIE

Ce vendredi 3 mai 2024 se tient à Ouagadougou, la rencontre bilan du « Projet d’insertion socioéconomique des enfants et jeunes libérés de la prison dans la ville de Ouagadougou ». Il s’agit d’un projet mis en œuvre par l’association LYDIE et financé par Wereldkinderen, une ONG néerlandaise.

Débuté en avril 2022, le « Projet d’insertion socioéconomique des enfants et jeunes libérés de la prison dans la ville de Ouagadougou », a pris fin le 30 mars 2024. Dans un souci de redevabilité, l’association LYDIE a convié les différents acteurs de mise en œuvre du projet, ainsi que les bénéficiaires pour une rencontre bilan. Occasion de présenter les acquis mais également les insuffisances du projet. À travers ce projet, il s’agissait de favoriser la réintégration familiale des enfants et jeunes libérés de la prison, de contribuer à leur insertion socioprofessionnelle et de favoriser le système institutionnel et communautaire de la protection de l’enfance.

Une trentaine de jeunes dont une fille ont bénéficié du projet d’insertion socioéconomique des enfants et jeunes libérés de la prison dans la ville de Ouagadougou

Quelques résultats du projet

En tout, ce sont 30 enfants et jeunes libérés de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou dont une fille qui ont bénéficié des activités du projet. 24 jeunes sur 30 ont été réintégrés dans leurs familles et entretiennent de bonnes relations avec leurs parents et malheureusement six sont perdus de vue.

22 jeunes ont été formés dans le métier de leur choix et ont reçu des kits d’installation. Ainsi huit ont été formés en lavage de moto, huit en petit élevage, un en couture homme, un jeune en coiffure homme, un en menuiserie, un en tapisserie et deux en petit commerce.

Les bénéficiaires ont également eu droit à une formation en éducation financière et sur l’entrepreneuriat. En outre, dix mineurs ont été placés dans les centres de réinsertion sociale.

Yempabou Namoano, coordonnateur de l’association LYDIE s’est dit satisfait des résultats engrangés par le projet

Convaincue que les familles des enfants et des jeunes ont un rôle important à jouer pour une insertion réussie des jeunes, l’association LYDIE n’a pas hésité à les y associer. « Dès lors que nous avons identifié les jeunes, les enquêtes sociales ont révélé que plus de 90% de ces jeunes sont en conflit avec leurs parents. Il était important pour nous d’associer les parents dans l’accompagnement des jeunes, d’abord pour instaurer un climat vraiment favorable dans la famille, car c’est ça qui va permettre au jeune d’être stable en famille et de pouvoir exercer son métier », a indiqué Yempabou Namoano, coordonnateur de l’association LYDIE.

Ainsi, l’association a financé 22 parents afin qu’ils mènent des activités génératrices de revenus. Parmi eux, certains ont pu faire prospérer leurs activités et subviennent aux besoins de leurs familles. Les parents, pour leur part, se sont également engagés à mieux accompagner leurs enfants. Ils ont aussi bénéficié d’un programme d’éducation parentale.

Alors qu’il s’achève, le projet affiche un taux de réalisation global estimé à 94,55%. Un taux jugé satisfaisant, et ce malgré les difficultés au nombre desquelles, le comportement instable de certains enfants et jeunes, la difficile mobilisation des parents, etc.

Pour le directeur général de l’administration pénitentiaire, Sabila Sawadogo, ce projet mis en œuvre par l’association LYDIE est la suite de ce que l’administration pénitentiaire devrait faire pour l’insertion des détenus. Il a indiqué que la MACO compte actuellement 208 détenus mineurs dont 8 filles. Ces détenus apprennent des métiers en prison, mais une fois sortis, ils ne bénéficient pas de suivi et c’est là qu’intervient l’Association LYDIE grâce au « Projet d’insertion socioéconomique des enfants et jeunes libérés de la prison dans la ville de Ouagadougou ». C’est pourquoi il a tenu à féliciter l’association pour ce qu’elle a accompli.

Le directeur général de l’administration pénitentiaire, Sabila Sawadogo a félicité l’Association LYDIE pour les résultats engrangés.

Perspectives

C’est en 2020 que l’association LYDIE a débuté la mise en œuvre du projet d’insertion socioéconomique des enfants et jeunes libérés de la prison dans la ville de Ouagadougou avec au départ dix jeunes pour un an d’accompagnement. Devant les résultats encourageants, le bailleur, l’ONG Wereldkinderen a renouvelé son financement en 2021 et une vingtaine de jeunes ont pu bénéficier du projet. En 2022, le projet a une fois de plus été reconduit, mais cette fois pour une durée de deux ans et 30 jeunes ont pu en bénéficier.

Photo de famille.

L’association soumettra une fois de plus une nouvelle proposition de projet à l’ONG néerlandaise d’ici mi-mai 2024 et cette fois pour une durée de trois ans. Elle compte élargir la cible en prenant en compte les enfants et jeunes déscolarisés ceux déplacés internes. Elle mettra également l’accent sur l’éducation parentale afin de renforcer les capacités des familles à se protéger et compte également impliquer d’autres acteurs comme les psychologues.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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