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Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

Publié le lundi 8 octobre 2012 à 13h07min

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Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

La nouvelle est tombée raide comme un couperet le 3 octobre 2012. L’administration de l’université de Koudougou a pris, à l’issue d’un conseil de discipline tenu la veille, de lourdes sanctions, dont 6 exclusions définitives de l’enseignement supérieur privé et public du Burkina Faso, contre des militants de l’Association nationale des Etudiants du Burkina (ANEB). Ces mesures, particulièrement sévères, ont été prises suite, entre autres, à des actes de violences (séquestration d’un enseignant et agression d’étudiants) perpétrés par des membres de l’ANEB-Koudougou. Maintenant que va-t-il se passer ?

Logiquement, c’est la question que l’on est en droit de se poser, surtout pour qui connaît la capacité de réaction des militants de l’ANEB de la cité du cavalier rouge. Déjà, au lendemain de l’annonce de la prise des sanctions, l’ANEB a tenu un meeting pour protester contre les décisions du conseil de discipline, et d’ailleurs, ce sont les membres du même syndicat avec à leur tête Francis Nikièma (il est également frappé par la présente mesure d’exclusion) qui ont été le fer de lance du mouvement des élèves et étudiants de Koudougou lors de l’affaire Justin Zongo en 2011. Apparemment, sur ce coup-ci, le président de l’université de Koudougou, le professeur Bila Gérard Segda se veut plus que jamais ferme. Au fond, s’il ne s’agit là que de mesures dissuasives, l’on peut dire que le professeur est allé trop loin. Mais, s’il est vraiment au sérieux, sûrement il a eu la main lourde. Ce qui, évidemment suscite un certain nombre d’interrogations. Le contexte, avec notamment les préparatifs de la fête du 11 décembre 2012 à Koudougou, s’y prête t-il ? Pas si sûr.

Deuxième préoccupation : le président de l’UK a-t-il eu au préalable l’accord tacite de sa hiérarchie, notamment du ministre de l’enseignement supérieur ? Sur cette question, l’on est tenté de répondre par l’affirmative, vu que la mesure d’exclusion va au-delà de la seule université de Koudougou ; ce qui se traduit par le fait que les étudiants exclus ne peuvent plus s’inscrire dans aucune université du pays, quelle soit publique ou privée. En tous les cas, le professeur joue gros sur cette affaire. Va-t-il obtenir l’application de toutes les sanctions annoncées ce 3 octobre. S’il réussit son coup de force, cela pourrait faire tâche d’huile au Faso. Mais, s’il échoue, c’est l’ANEB qui aura gagné son pari de faire réviser les présentes sanctions qui pourraient, s’elles sont appliquées en l’état, porter un coup dur à la vie du syndicat estudiantin ; ne serait-ce qu’en termes de mobilisation des étudiants autour de ses plateformes revendicatives.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 octobre 2012 à 13:44, par Yelé En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    Cher Gregoire, aborde un peu la raison de cette situation, ou si cela à dejà fait la une de l’actualité, donne nous juste un aperçu. Courage. pas facile d’être de la presse écrite

    • Le 8 octobre 2012 à 16:02, par TRAORE En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

      le president Segda est a felicité par ces mesur courageuses. en toute franchise Nikièma Françise est extrèmement impoli et arogant. je pense que ces auteur ont leur place au gnouf.le syndicalisme n’est pa synonyme de banditisme c’est ce qu’ils doivent comprendre. l’ANEB section kdg fait chié frnchement. elle sème la terreur au sein du campus.
      monsieur le President rien ne peut vous arrivé. la seul senction que le gouvernement peut te reserver c’est de te grader plus. il faut qu’on en finisse avec cette triste celèbre jungle sans précédente qui sevise au campus de kgg

  • Le 8 octobre 2012 à 14:22 En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    Allez Billy, ça va saigner à UK. Qui vivra verra !

  • Le 8 octobre 2012 à 14:26, par Ibrahim En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    Il est temps que les acteurs de l’enseignement supérieur se ressaisisse. Agresser un enseignant c’est inimaginable (et cela doit avoir des conséquences pour les agresseurs : disciplinaire ou au civil) mais en même temps c’est symptomatique de la situation d’un pays où la morale agonise. On est vraiment tombé bas... qui sait aujourd’hui de quelle année universitaire on parle au Faso quand on y fait référence par exemple.

  • Le 8 octobre 2012 à 14:27, par un passant En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    C’est surprenant que les gens jugent ces mesures severes. Sequestrations et violence sur un enseignant, on radie les auteurs et vous trouvez cela severe ? Si ces etudiants sont vraiment coupables de ce qui leur est reproche, je trouve les sanctions bien meritees. L’ANEB (et tous les autres etudiants) ont beaucoup de voies et moyens pour manifester leur mecontement sans utiliser la violence.

    • Le 8 octobre 2012 à 14:57 En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

      Je pense très sincèrement que le Professeur Segda est allé trop loin, les sanctions sont disproportionnées. Il risque de perdre toute sa crédibilité et de se faire remercié en un conseil des Ministres comme l’a été son collègue de l’UPB, Pr Boly.

    • Le 8 octobre 2012 à 15:08 En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

      ce président veut juste qu’on parle de lui, parce qu’il sait que sa mesure est injuste et sera cassée parce qu’il n’y a pas de fondement juridique ; il pouvait tout au plus décidé de l’exclusion des gars à Koudougou, mais pas dans tout le pays ; il faut que la sanction ait été prononcée par un juge au terme d’un procès ; ce qui n’est pas le cas

    • Le 8 octobre 2012 à 15:16, par toussida En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

      Ces étudiants méritent ce qui les frappe et je demande a l’état de tenir dur pour que ces sanctions soient appliquées a la règle.Aussi,il faut chaque fois agir ainsi dans le futur.Je suis un parent d’élèves indigne de ce que les élèves se permettent actuellement.

    • Le 8 octobre 2012 à 15:44, par tampès En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

      je ne comprends plus vous les journalistes. si c’est ainsi faire votre métier c’est inquiétant. A votre temps vous est-il permis de bousculer votre enseignant ? Et quel lien entre l’ANEB et la fête de l’indépendance. C’est ainsi que la FESCI a pourri l’atmosphère universitaire et politique ivoirienne où en sommes nous. Vous parler trop sévère, je trouve que c’est plus que mérité. L’étudiant Nikiéma dont vous parler dit ne rien regretter et que s’il a à refaire, il le referra. Vous trouvez cela normale. Nos autorités n’ont qu’à prendre leur responsabilités, sinon on est où ? Si nos enfants ne peuvent pas revendiquer sans violence, vous pensez que qui gagne ?

  • Le 8 octobre 2012 à 14:30 En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    Je ne suis pas d’accord que l’ ANEB sequestre des profs quelque soit ce qu’ ils ont fait. Il y a d’ autres voies de recours. Mais je mets en doute la legalite de renvoyer des etudiants de toutes universites privees et publiques du pays.. Gerard Bila n’est pas le president des autres universites et il ne peut prendre de telles mesures attentatoires aux droits de l’ homme in fine. C’est la ou c’est inacceptable meme s’ il se veut ferme. A la limite , les renvoyer de l’ universite contre laquelle ils auraient faute, mais pas etendre cette mesure a toute institution publique comme privee. Ce n’est pas bien pense et ca ressemble a une mesure prise sous le coup de la colere. Ils ont faute peut- etre. tablez- vous sur cette faute et n’en faites pas trop. A la limite, c’est comme meme si vous appliquiez la peine de mort contre ces jeunes. A- ton idee d’ un avenir aujourd ;’ hui sans diploem universitaire ?Je refuse les extremismes, legaux comme paralegaux. Gerard, tu es mon ami et la, tu as ete extremiste. La verite ne se trouve jamais aux extremes. Elle est toujours au milieu.
    Jean Marie Vianey Fayama, Toronto, Canada.

  • Le 8 octobre 2012 à 14:46, par Atta En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    La question que l’on doit se poser est la suivante : Pourquoi trop de revendications, trop d’agressions, trop de revoltes dans ce pays ? si vous reussissez à repondre à cette interrogation, la radiation des etudiants aura son sens.
    Il faudra aussi radier à vie certains profs qui ont privé certains etudiants des maitrises en ne les faisant pas soutenir vite.
    L’histoire nous dira la suite

  • Le 8 octobre 2012 à 15:02, par bendatoega En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    Toi le journaliste, que veux tu dans ta dans ta conclusion en entête en posant cette question incongrue "Que va t-il se passer maintenant". Oui, ce qui va se passer c’est ta responsabilité morale dans le mauvais art de commenter cet évènement : que de recherches à nuire, que d’appels à la haine...Tu as peut être été universitaire et si tu avais séquestré ceux qui t’ont enseigné tu serait pas à la place où tu es actuellement. Ne cautionner la voyoucratie dans les écoles supérieurs. Que les sanction soient plus que sévères !

  • Le 8 octobre 2012 à 15:10 En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    c’est faux , un tel comportement ne viendra jamais de l’ANEB ; Si les autorité universitaires sont contre le régime en place qu’ils disent car ils veulent mettre l’année scolaire dans des difficultés jusqu’en 2015. que tous ceux qui lirons ce message le garde et ils me diront . NOUS NE VOULONS PLUS D4ANN2E INVALIDÉES AU BURKINA FASO ;

  • Le 8 octobre 2012 à 15:26, par Dolo En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    L’auteur de cet article ne sait meme pas ce qu’il veut , l’Etat va t il passer tout son temps à se laisser guider par des voyeous d’étudiants qui ne savent pas ce qu’ils cherchent sur le campus ? La sanction n’est même pas sevère, ils doivent etre poursuivis . Vous savez ce que veut dire porter la main sur quelqu’un de plus agé que soi ? n’en parlons même pas de son supérieur ? Ces gens là n’ont pas leur place dans une organisation estudiantine, n’en parlons même pas d’un campus du Faso. Si l’université de Ouagadougou faisait pareille on ne serait pas dans cette situation de blocage.

  • Le 8 octobre 2012 à 15:39, par john En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    Pourquoi on de vas même pas dissoudre cette pourriture qu’on appelle ANEB ? il le faut, je pense que tt ce que nous vivons comme problème du CP1 jusqu’à l’université c’est la faute à cette pourriture appelée ANEB !

  • Le 8 octobre 2012 à 15:43, par phantom En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    Le 52 ème anniversaire risque à nouveau d’être reporté ! C’est quand trop sévère !

  • Le 8 octobre 2012 à 15:47 En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    la sanction est méritée mais il fallait être un peu plus sage dans la décision compte tenu de la situation socio-politique que connait toujours le Burkina.Rien n’est encore sauvée. j’invite les autorités à revenir à la raison en amoindrissant les sanctions afin de permettre une bonne rentrée académique et scolaire.

    • Le 8 octobre 2012 à 17:06 En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

      Je pense qu’il ne faut pas dramatiser la situation pour appliquer de telle santion. Je ne prône aucunement la violance mais Pr SEGDA est très arrogant et croit que le pays l’appartient. Je pense que le regime qu’il semble tant defendre doit le ramener à la raison, c’est le feu qu’il est entrain de mettre à la poudre. Wait and see !!!!

  • Le 8 octobre 2012 à 18:59, par Sawmad98 En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    Bravo à vous PRESIDENT DE L’UK

  • Le 16 octobre 2012 à 00:36 En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    Après la crise de 2011, voilà celle de 2012 en pire, car les frustrés et emprisonnés, ainsi que leurs familles de 2011 sont en attente de justice. Et pour sûr, ils ne seront pas du coté du regime. Vous avez chassé de l’armée plus de 500 hommes, vous venez de chasser du CDP une bonne partie de ceux qui ont accompagné ce regime, vous voulez embastiller tous ceux impliqués dans la malgouvernance financière. Vous pourrez contenir la grogne ? Bonne chance.

  • Le 16 octobre 2012 à 01:41, par observateur En réponse à : Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Jusqu’où ira la fermeté ?

    Les sanctions ne sont pas disproportionnées ni illicites (ces sanctions sont prévues par les textes régissant l’enseignement supérieur au Burkina Faso). Même pour le bac, la fraude avéré vous coûte au minimum deux (02) à cinq (05) années d’interdiction de passer l’examen du baccalauréat. C’est pire pour une agression physique d’un surveillant ou un membre du jury (là sanction s’étend alors dans tous l’espace UEMOA). Donc les militants de lANEB ont les sanctions à la mesure de leurs actes (agressions physiques et séquestration).

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