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Santé : 45 « colombes » prêtes à soulager la souffrance humaine

Publié le dimanche 26 novembre 2017 à 00h32min

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Santé : 45 « colombes » prêtes à soulager la souffrance humaine

L’École privée de santé Yeelba (EPSY) de Ziniaré a livré ses premières cuvées d’agents itinérants de santé et d’hygiène communautaire, de garçons et filles de salle, ce samedi 25 novembre 2017. Sous les regards enjoués du gouverneur de la région du Plateau central et du fondateur dudit établissement, les impétrants, avec pour nom de baptême « Santé et paix », ont juré de servir avec dignité, intégrité et discipline le genre humain.

Au nombre de 45 dont 42 agents itinérants de santé et d’hygiène communautaire et 03 garçon et filles de salle, les impétrants, en présence d’un notaire, ont prêté serment, ce samedi matin à Ziniaré, à l’issue de leur formation théorique et pratique de deux ans à l’École privée de santé Yeelba. Et au regard de la situation sécuritaire, ces futurs agents de santé ont pris pour nom de baptême « Santé et paix », car convaincus que ces deux notions constituent les deux faces d’une même médaille. Ainsi, dira la déléguée des promotions, Isabelle Kouraogo : « Sans la paix et la sécurité, nos efforts d’offre de soins de santé de qualité seront compromis ».

Début nouvelle aventure

Une vue des officiels

Avec un taux de succès de 100% à l’examen national (trois élèves faisant partie des vingt premiers), l’EPSY, créé en 2015, se positionne comme l’une des meilleures écoles, à en croire son fondateur Noé Nana. Pour atteindre ce résultat, a-t-il expliqué, il a fallu un personnel dynamique et compétent et des apprenants consciencieux et disciplinés. « Notre école s’inscrit dans une logique de qualité et ces résultats que nous avons obtenus marquent le début d’une nouvelle aventure. Nous allons maintenir le cap et continuer d’innover », a rassuré le fondateur qui veut faire de l’École privée de santé Yeelba, une référence dans la formation des infirmiers dans la sous-région.

Suivre les pas du parrain

Madame le Gouverneur de la Région du Plateau Central

« Vous êtes une bonne graine qui donnera certainement demain de gros épis (…) Vous avez fait un bon pas mais il en reste d’autres. Je vous invite à avancer », a lancé le Dr. Dieudonné Soubeiga à ses filleuls. Le choix du directeur général de l’Institut de formation et de recherche interdisciplinaires en sciences de la santé et de l’éducation (IFRISSE) comme parrain n’est pas anodin, selon Madame le gouverneur de la région du Plateau-central, Mme Nana Fatoumata Benon/Yatassaye. A l’en croire, ce choix démontre que les diplômés ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin car plutôt que de se contenter du titre d’infirmier d’Etat, leur parrain a poursuivi ses études pour obtenir son diplôme de Doctorat en santé publique. Un conseil bien compris des diplômés qui se sont engagés à imiter leur « père spirituel ».

Deux filières fermées…

Monsieur Noé Nana, fondateur et directeur général de l’EPSY

En plus de la formation des agents itinérants de santé et d’hygiène communautaires, et des garçons et filles de salles, l’EPSY offrait dès sa création des formations dans les filières Infirmiers diplômés d’Etat (IDE) et maïeuticiens et sages-femmes d’Etat. Mais, deux mois après le début des cours, l’école a reçu une notification demandant d’arrêter la formation dans ces deux filières. « La raison évoquée par l’autorité, rappelle M. Nana, est que la ville de Ziniaré ne dispose pas encore d’un Centre hospitalier régional (CHR) ». De ce fait, l’EPSY n’a procédé à aucun recrutement dans les filières concernées pour l’année académique 2017-2018.

…mais l’espoir pointe à l’horizon

Le parrain remettant un ordinateur à la Major de la promotion Garçons et Filles de salles

A cette sortie de promotion, les impétrants ont joint leur voix à celle du premier responsable de l’école pour solliciter auprès de Madame le gouverneur son soutien pour la réouverture des filières. Réceptive à cet appel, elle a promis prendre toutes les dispositions nécessaires pour régler cette situation. Elle en a profité pour rassurer les invités de la bonne exécution des travaux de construction du CHR de Ziniaré et de son achèvement en décembre 2017. Cette nouvelle a été accueillie avec soulagement par le fondateur de l’EPSY qui espère que l’ouverture ou le fonctionnement du CHR sera une occasion pour la reprise des formations interrompues.

Récompenses

Visite guidée des locaux de l’Ecole

L’excellence a été également célébrée au cours de cette cérémonie de sortie de promotions. Les meilleurs apprenants ont vu leurs efforts récompensés par une remise de trophées, de tableaux d’honneur, d’enveloppes financières. Major de la promotion des garçons et filles de salles, Esther Tankoano a été également distinguée meilleure élève de l’école au regard de la discipline et des valeurs humaines qu’elle a su incarner. Du côté des agents itinérants de santé et d’hygiène communautaire, la palme d’or est revenue à Emilienne. Kabré Tout comme Esther, elle a reçu un ordinateur portable de la part du parrain. Elle était suivie de Mariam Diallo et de Isabelle Kouraogo.

Quant au titre du meilleur enseignant, il est revenu à M. Raymond Kaboré. Des certificats de reconnaissance ont été également remis au parrain, Dr Dieudonné Soubeiga, et à Mme Salamata Ouédraogo, compatriote vivant au Canada qui a décidé avec ses partenaires d’offrir du matériel didactique d’une valeur de 10 millions de francs CFA à l’École privée de santé Yeelba.

Une visite des locaux et la signature du livre d’or de l’EPSY ont mis fin à cette cérémonie de sortie de promotion.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
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Vos commentaires

  • Le 26 novembre 2017 à 09:26, par Leicora En réponse à : Santé : 45 « colombes » prêtes à soulager la souffrance humaine

    Merci au promoteur de cette école d’avoir accepté interrompre la formation des IDE/SFE/ME pour attendre l’ouverture du CHR de Ziniaré. Cela dénote d’une certaine volonté de faire de la qualité de la formation de ces apprenants un leitmotiv. Le titre de médecin en soins infirmiers n’existe pas , l’infirmier peut faire Doctorat ou un PHD en soins infirmiers ou en tout autre domaine de la santé, mais il n’est pas pour autant médecin en soins infirmiers, pour être médecin tout court, il lui faut faire Doctorat d’état en médecine.

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