La salle de conférences de la CCI-BF a refusé du monde en ce premier jour du mois de février. Et cela parce qu’ils étaient nombreux, les chefs d’entreprise, les dirigeants de sociétés, les avocats et conseils fiscaux, à venir recontrer Lucien Marie Noël Bembamba. Le ministre de l’Economie et des Finances et ses collaborateurs leur ont présenté le budget 2010 dans ses grandes lignes. La partie de cette présentation qui a interéssé le plus les entrepreneurs est celle relative à la relance et au soutien à l’activité économique. Ce titre concerne d’abord la relance de la production agropastorale à travers la vulgarisation des intrants et des semences adaptées et le renforcement des ouvrages hydrauliques ainsi que la mécanisation.

Ensuite, le renforcement de la restructuration du secteur coton avec une inscription de 4 milliards 400 millions F CFA pour la poursuite de la recapitalisation de la SOFITEX et trois milliards de F CFA pour l’acquisition des intrants. Il y a aussi la restructuration des entreprises en difficulté et la promotion des PME (Petites et moyennes entreprises) qui sera soutenue avec la mobilisation de 11 milliards 561 millions 500 mille F CFA. La relance et le soutien à l’activité économique se feront également par l’intensification du développement des infrastructures routières et l’intensification du développement des infrastructures énergétiques. Les chefs d’entreprise ont, en outre, appris que le budget 2010 accorde une large part à la reconstruction et à la réhabiltation des ouvrages et équipements endommagés par les inondations du 1er septembre 2009 et aux services sociaux de base, tels la santé, l’enseignement et l’assainissement.

En sus du buget 2010, Lucien Marie Noêl Bembamba a rapppelé l’adoption de la réforme de la politique fiscale matérialisée par les cinq projets de loi adoptés par l’Assemblée nationale, le 29 janvier 2010. Des mesures fiscales sont contenues dans la loi de finances 2010 en attendant celles de la réforme. Ce sont des mesures d’élargissement de l’assiette fiscale, d’ajustement technique, d’amélioration du climat des affaires et des mesures spécifiques en faveur de certains secteurs d’activités comme l’exonération de droit de douane et de taxe sur la valeur ajoutée à l’importation de matériel spécifique de presse. Enfin, le ministre de l’Economie et des Finances compte mener la vie dure à l’incivisme fiscal et la première arme est une campagne nationale sur le civisme fiscal, lancée le samedi 30 janvier dernier. Et ce à travers plusieurs supports de sensibilisation.

A l’étape des échanges, les chefs d’entreprise ont été nombreux à prendre la parole. L’opportunité de cette rencontre a été saluée car permettant une meilleure connaissance de la portée de la loi des finances. Les entrepreneurs ont également exposé leurs inquiétudes au ministre, notamment en ce qui concerne certaines taxations comme la TVA. Même si des réponses et des solutions n’ont pas été trouvées, séance tenante, il demeure que l’esprit de cette rencontre est d’approfondir les réflexions afin que l’Etat et les entreprises trouvent leur compte dans l’exécution du budget, tout en assurant l’essor de l’économie. Le tout dans la transparence et la compréhension.

Par Abdou ZOURE

Le Pays