Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Gambila Casimir Sanfo de Bamogo est un journaliste à la télévision du Burkina qui s’intéresse aux questions de culture et de traditions. Il a produit plusieurs magazines sur ces thématiques. Dans cette interview, il nous explique son attachement aux valeurs culturelles et traditionnelles dans l’exercice de sa profession.
Lefaso.net : Comment êtes-vous arrivé dans le journalisme ?
Gambila Casimir Sanfo de Bamogo : Après l’obtention de mon Brevet d’études du premier cycle (BEPC), j’ai passé le concours de l’enseignement. A 18 ans, j’étais fonctionnaire. Je n’ai pas passé deux concours de ma vie. Je fais partie de la première promotion de l’ENEP de Loumbila. Je suis instituteur de formation. J’ai exercé dans la région du Sud-ouest, en tant qu’enseignant. Mais j’ai eu l’impression que dans l’enseignement, c’était la répétition. On répétait les mêmes choses chaque année, les mêmes leçons sont répétées.
Après, j’ai été affecté à la direction de la communication au ministère de l’Enseignement. Mais avant cela, j’écrivais beaucoup dans les journaux. Au ministère, une secrétaire m’a informé d’une annonce de recrutement niveau 2 au Centre de formation des professionnels de l’information (CFPI) devenu aujourd’hui l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC). C’était dans les années 2000-2003. Après, j’ai rejoint la télévision du Burkina. Depuis ce temps, j’anime et je produis des magazines. J’ai animé des émissions comme “Yelsolma”, “Arrêt sur image”, “Histoire d’un peuple”.
Qu’est-ce qui vous a vraiment motivé à quitter l’enseignement pour le journalisme ?
Je viens de vous dire que l’enseignement c’est de la répétition tous les jours. Je ne voulais pas faire cela. Pour la petite histoire, j’avais toujours ma radio quand je cultivais au champ. J’écoutais des gens comme Pierre Claver Tassembédo, Yemdaogo Kafando et autres. C’est de là qu’est née la passion en fait. J’ai pu travailler avec certains d’entre eux après. Je peux vous dire qu’un journaliste consciencieux est plus écouté qu’un président de la République.
Parce que le journaliste ne s’en tient qu’aux faits. Dans notre quotidien même, il arrive qu’on dise à quelqu’un qu’il est politicien lorsqu’il prend la parole. Cela veut dire qu’on considère les politiciens comme des menteurs, personne ne veut croire en leur parole. Alors que le journaliste, lui, il là pour dire la vérité. Parce qu’il sait qu’il risque gros si jamais il perd son équilibre ou il ne s’en tient pas aux faits.
A la télévision nationale, vos magazines portent sur la valorisation des traditions et coutumes. Pourquoi ce choix ?
En fait, mon grand-père était très puissant en matière de wack ainsi que mon papa. Je ne sais pas si c’est peut-être l’ADN de ces derniers qui m’a guidé à faire ce choix. Cela fait environ 40 ans que suis à la fonction publique, je n’ai jamais eu de honte. Quand j’ai commencé l’émission Yelsolma, les autres religions se sont plaintes. Ils ont demandé d’arrêter l’émission. Yacouba Traoré a dit non. Pour tout vous dire, c’est une manière de valoriser nos traditions.
A la télé, on aborde la politique, l’économie, le sport et autres. Alors que tous ces acteurs vont chez le féticheur. Je me suis dis pourquoi ne pas valoriser aussi ce secteur qui est très important. J’ai réalisé des émissions avec des femmes qui peuvent donner la fertilité à ceux qui ne peuvent pas avoir d’enfant, un rebouteur qui soigne à partir de la terre. C’est dire jusqu’à quel point le retour à la source est nécessaire sur le plan sanitaire, la protection, la prospérité. J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre. Vous allez voir des chrétiens et des musulmans se camoufler pour aller prendre chez le féticheur. Mais le féticheur, lui ne se cache pas pour aller voir un prêtre à l’église ou un imam à la mosquée.
Il y a des lieux culturels qui ont été rasés parce qu’un préfet gourounsi serait chez les Bobo ou un Moagha serait chez les Bissa, il dit que la loi s’applique. Nous avons détruit la plupart de nos lieux de culte dans cette dynamique. Alors que ce sont des ressources qui peuvent nous aider à lutter efficacement contre le terrorisme aujourd’hui.
Quelle appréciation faites-vous de la commémoration des journées traditionnelles et coutumières instituées par le gouvernement burkinabè ?
La décision d’instaurer les journées coutumières est une très bonne chose, même si c’est venu en retard. Nous faisons partie de ceux-là qui se sont battus pour que nos religions traditionnelles puissent avoir un jour pour être célébrées. Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec le président de la transition sur cette question, avant et après la formation de son gouvernement. Nous avons remarqué que c’est un jeune président très sage. Lors de nos échanges, on a remarqué que c’est quelqu’un qui veut que le Burkinabè redevienne le vrai Burkinabè.
Je remercie le président Ibrahim Traoré et l’ensemble de son gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité. Ils ont eu ce courage d’autoriser la célébration de ces journées coutumières et traditionnelles, parce que bon nombre de gouvernements ont tenté mais ils n’ont pas pu, parce qu’il y a le poids des religions révélées. Surtout le poids de la colonisation. On ne voulait pas que le Noir découvre qui il est.
Comment voyez-vous la promotion des films documentaires au niveau des télévisions burkinabè ?
Le Burkina est un pays vierge en matière de film documentaire. Le journaliste ne devrait même pas avoir le temps pour dormir. Celui qui aime son boulot, il ne manque pas de sujets. Tous les jours vous rencontrez des sujets. On vous a formé pour montrer, appris la technique pour montrer, pour mieux faire comprendre. C’est vrai que la production des films documentaires coûte chère mais je pense qu’il faut s’y mettre.
Chaque mois par exemple, je passe un documentaire à la télé. Même quand j’avais été nommé directeur de la diversité des expressions culturelles, je venais toujours à la télé pour faire des émissions. Je suis parti parce que c’est trop politique, cela ne rime pas avec la tradition. Tu ne peux pas voir quelqu’un voler et te taire, en ce moment tu es complice.
Comment appréciez-vous les journalistes d’aujourd’hui ?
Il y a du beau travail qui est fait mais le véritable problème, c’est leur cupidité. Ce n’est pas bon du tout. Il y a aussi le mensonge. Il y a des gens qui préfèrent ne pas dire la vérité parce qu’ils ont peur de perdre leurs postes.
Comment analysez-vous le traitement de l’information par les médias publics au Burkina ?
Un enfant ne peut pas dire à son père qu’il ment. Nous par exemple à RTB-télé, on ne peut pas dire que ce que le gouvernement dit n’est pas vrai. Vous au Faso.net, vous pouvez le dire, mais avec la manière.
Serge Ika Ki
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 13 mars à 12:20, par Eric En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
"J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre". Ah ous qu’à même ! Le Burkina, oays des miracles.
Si on a de pareils gens et compétences, il faut utiliser leur pouvoir dans la lutte contre l’insécurité, ou bien ?
2. Le 13 mars à 12:28, par Raogo En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
@ Gambila
un bon Père ne mentirait pas a ses enfants !! Il y va de son honneur et de son intégrité morale !! Vu que la mort ou l’exil dans toutes nos traditions et cultures vaut mieux au déshonneur.
3. Le 13 mars à 12:28, par Sid Ya Sida En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Très intéressant.
Comment peut-on contacter Mr SANFO pour qu’on voit la possibilité de création d’un centre de recherche dédiée à ces connaissances qui semble intéressantes d’un certain point de vue ?
On pourrait peut-être développer un système de téléportation vu qu’il est possible de déplacer des masses de façon instantanée (à une vitesse plus élevée vite que celle de la lumière) ! Ce serait génial !
4. Le 13 mars à 12:33, par Hamed En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Cette histoire de 15 mai, je crois que les gens confondent coutume et ou tradition et la connaissance. Chaque village a ses us et coutumes et disponible à tous les membres du village mais la connaissance tel envoyé le riz par la foudre et autres méthodes sont pour quelque personne qui ont la recherche. Les gens confondent. Moi je peux quitter bobo pour Ouaga en 10 mn par exemple. Ou faire tout autre chose extraordinaire .... Dans aucun village où Commune c’est public a la portée de tout le monde.
5. Le 13 mars à 12:42, par Zeus En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Je serai édifié quand vous pourrez rendre des hommes immortel ou faire pleuvoir toute l’année sur le burkina sinon tout le reste c’est du woba woba. Depuis des millénaire qu’est que ces puissances ont apporté au pays ? Rien. Le palu continue à tuer ! Il pleut plus assez, on est tous dans la souffrance et toi tu parles d’envoyer du mais par la foudre !!
Le 13 mars à 20:26, par MarsDeLarym En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Tu t’étonnes que rien n’est fait avec ?
Et que peut-on faire avec si quasiment tout le monde raisonne comme toi ?
Et ce à quoi tu crois, vous nous apporter quoi de bon ?
Personne ne viendra valoriser Nos Savoirs pour nous. Personne.
Ça prend des millions pour aller voir un caillou ou aller dans une grotte, et ça juge la colline dite sacrée de son village.
Le mal de l’Afrique n’a jamais été le colon ou l’esclavagiste. C’était le Collabo. Et les fils d’Afrique le perpétue encore aujourd’hui, seuls, sans l’aide du Maître.
Le 14 mars à 15:19, par Gwandba En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Zeus
Il y a des fois avant de prendre la parole en public, faut d’abord réfléchir un peu seulement sur ce que l’on va dire car, lorsque l’on se fait passer pour un clown dans un marché, il est difficile de convaincre ensuite tout ceux qui son présent que sommes autres en réalité.
Tout ce que vous venez de citer existent depuis toujours ??
Malgré la présence des religions ou mensonges venu d’ailleurs comme le christianisme, l’islam, le judaïsme etc...
Pourquoi votre attitude est différent lorsqu’il s’agit de ce qui vient de chez vous ???
Est-ce le conséquence de l’aliénation dont vous êtes certainement victime ?
Ou une singerie parce que ceux qui manquent d’arguments pour être eux-mêmes veulent empêcher les autres de l’être.
J’en veux pour preuve le cupide en chef, l’ancêtre des aliénés aussi vide que le phénomène qui le tient, j’ai nommé cette rivière d’eau boueuse qui se joue l’avocat de l’impérialisme sur ce forum même.
6. Le 13 mars à 15:09, par TEEGWENDE En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
VOTRE ÉMISSION "YELSOLMA" ETAIT VRAIMENT TRÈS CAPTIVANTE, RICHE CULTURELLEMENT PARLANT. C’EST A PROMOUVOIR.
Le 14 mars à 06:04, par Boz En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Yelsolma etait genial. Aucune trace sur youtube. Il faut valoriser sa. Cette emmission me captivait tellement
7. Le 13 mars à 19:36, par Nabayouga En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
J’adore les émissions de ce monsieur, en particulier "l’histoire d’un peuple" . Moi qui suis né hors du burkina et vivant depuis plus de 3 décennies hors de notre continent, j’ai appris beaucoup de choses. C’est passionnant et youtube est média extraordinaire.
En revanche concernant son histoire de wack ou autre, je ny crois pas du tout et là je rejoins celui qui me précède dans ce forum. Arretons de rêver si l’Afrique avait ces puissances nous n’aurions jamais été esclavagisés , colonisés, néocolonisés . Bref arretons de rêver. Le wack est mythe, une illusion pour fait naitre la peur dans la perspective d’une vie sociale apaisée. De ce point de vue, il peut être utile.
Le 14 mars à 15:49, par causa nostra En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
NABAYOUGA.si tu étais né au BURKINA ,on pouvait te démontrer que le wack existe. un fonctionnaire qui niait l existence du wack a demandé des excuses publiques car hors de sa cour il devenait aveugle et une fois chez lui sa vue revenait.
Le 14 mars à 16:53, par Gwandba En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Nabayouga
Perso, ne connaissais pas les différentes émissions du monsieur dont vous et d’autres faites allusion mais, un coup d’oeil vite fait sur le net m’a parmi un aperçu. J’avoue m’en vouloir de n’être au courant que maintenant. Mieux vaut tard que jamais dit on.
Pour ce que vous nommer "wack" n’est d’autres que la technologie à l’africaine.
Imaginez une personne qui ignore la possibilité d’envoyer une lettre à des milliers de km qui sera lu à la seconde par le récepteur. Il vous sera difficile de convaincre cette personne qu’il est bien possible d’envoyer bien plus qu’une lettre par le bilai de l’internet mais face à un informaticien, la question ne se pose même pas.
C’est exactement la même chose que les possibilités qu’offre l’Afrique dans cette thématique.
Après, toute connaissance ne s’acquière pas dans des postures.
Ex : il y a parmi nos lecteurs des personnes qui souhaitent vendre pères et mères pour être acceptée des occidentaux, et être vu par les leurs comme occidentales. Suivez mon regard vers cette rivière insignifiante qui rêve de Marseille et Montpelier. Vous comprendrez de quoi il s’agit.
Il faut être soi-même.
Ne pas y croire est votre droit mais invité les plus courageux , avancés, les plus instruits, ceux qui ont une dimension spirituelle élevée etc... d’arrêter de rêver revient à mettre vos peurs à la place de l’illumination et l’élévation de l’âme au bout de cette spiritualité.
Mille ans passé dans une marre ne transforme pas le bout de bois en caïman. Revenez à la maison. Vous verrez que les valeurs traditionnelle offrent beaucoup plus qu’envoyer un sac de riz à des milliers de km. ;-)
8. Le 13 mars à 23:41, par SANKARA En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Moi je le mets au défi de pouvoir envoyer une seule fois la foudre sur les terroristes.
Tous les lecteurs de lefaso.net sont témoins.
Aucun pays ne s’est encore développé par des tours de magie.
Ce qui est connu est que ceux qui travaillent et qui ne comptent pas sur la magie viennent coloniser les adeptes de la magie et des superstitions et emporte chez eux les objets de la magie chez eux.
Le défi est lancé
Le 14 mars à 16:29, par causa nostra En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
il y a quelques années des terroristes ont été foudroyés dans la Gnagna quelques instants après avoir détruit un fétiche. qu’ en dites vous ?
9. Le 14 mars à 06:42, par Baoyam En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Il ne faut pas confondre la religion traditionnelle (faire des offrandes aux ancêtres/aux esprits et à Dieu pour implorer leurs assistances) et le mysticisme/wack. Les religions importées ont aussi leur mysticisme (marabout, prière charismatique, chapelets, dizaines et autres guérissions). Il ne faut pas confondre les deux.
Il y a des gens qui croient au wack mais personne n’en a apporté la preuve irréfutable et publique jusqu’à présent. Le problème en confondant les deux est qu’on ouvre la porte à tout charlatan de prétendre parler au nom de la religion traditionnelle africaine alors qu’il y a beaucoup de menteurs qui risquent de la discréditer.
A bon entendeur.
10. Le 14 mars à 08:25, par Sabari En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Le problème des convois de ravitaillement est résolu alors.
Il suffit d’aller déposer les vivre chez M Bamogo
Le 15 mars à 23:28, par Bajazet En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
M. BAMOGO accepte-t-il la carte « Visa sans contact » ? Foudre ou pas, j’aimerais qu’il me fasse livrer un colossal brunch demain samedi matin, mais pas avant 10h, que j’aie eu le temps de terminer ma grasse matinée du samedi et ma gymnastique matutinale. Ne pas oublier de bonnes mangues burkinabè pleines de bonnes vitamines !
11. Le 14 mars à 10:19, par kwiliga En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Voilà ! J’étais certain qu’avec l’institution de cette populiste journée des coutumes et traditions, nous allions en arriver à de telles dérives : des "forts en wack", des maitres de la téléportation,... qui se lâchent, parce que, comme l’admet l’auteur : "je n’ai jamais eu de honte".
Alors pardon, mais, avez-vous conscience d’être lu dans le reste du monde ?
Vous chercher à faire pouffer Renault Hélié, ricaner Bajazet, marrer Pfff,...?
Maintenant, attendez-vous à des réponses du type : "Ah, c’est donc pour ça que le Burkina domine le monde, qu’il dispose de toutes les ressources à volonté, qu’il a résolu tous ses problèmes de sécurité,..."
Dans tous les cas, tant que nous allons nous donner l’impression que nous pourrons nous en sortir par la magie, par la religion ou par la seule guerre, nous ressemblons trop au camp adverse et n’aurons aucun véritable espoir.
Le 15 mars à 23:20, par Bajazet En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
@kwiliga
Mais enfin, très cher kwiliga, mais c’est que j’y crois, moi, à la pensée magique ! Car elle m’a procuré de grandes satisfactions...
1 ) Voici quelques mois, un soir de rêverie, je fantasmais sur de puissants canots autonomes déposés discrètement près d’un port militaire russkoff pour y couler les bateaux de guerre du Tsar Vladimir, bien qu’ils soient notoirement rouillés, assez malpropres et un peu trop pourvus en vodka. Et vlan ! Vlà-t-y pas que, quelques jours plus tard, ma pensée magique s’est réalisée, puisque, grâce à ma puissante télé-pensée, de courageux Ukrainiens ont fait ce que j’avais rêvé ... et anéanti la totalité de la flotte russe en Mer Noire à coup de terrifiants drones marins parfaitement démoniaques. Boum ! Glouglou ... Et reboum ! Glouglou... plus un bateau militaire de la Sainte Russie sur la Mer Noire.
Sont pas gentils, ces Ukrainiens !
Cependant, cette action d’éclat me permet de revendiquer le diplôme de « Grand Marabout fort en maléfice naval », que je m’en vais encadrer dans mon salon au dessus de la vitrine ou j’expose le béret à pompon rouge de mon grand-père sous-marinier en 39-45 et le casque Adrian de mon arrière grand-père tankiste en 1918, entourés de leurs médailles.
J’espère recevoir bientôt ma médaille ukrainienne pour mon action d’éclat. Bien entendu, l’Ukraine va me verser de grasses royalties pour mon brevet de « drones marins badaboum ».
2) Donc, oui, je crois très fort en la pensée magique, car elle peut donner une force surhumaine à l’ingéniosité de ceux qui doivent se battre contre un monstre féroce sorti des entrailles de l’Enfer, cela s’appelle ... la foi en sa propre volonté de ne pas se laisser écraser.
3) Et pourtant, l’immense colonie russe de Sibérie ne manque pas de « chamanes », ces sorciers animistes qui savent faire vibrer les puissances obscures de l’au-delà. Peut-être que Vladimi Vladimirovitch, au lieu d’opprimer ces indigènes asiatiques qu’il traite comme de la chair à canon, devrait solliciter leur pouvoir magique pour sauver ses bateaux ? Je tremble d’avance ...
12. Le 14 mars à 11:16, par Senator En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Mr Sabari, meilleure reaction 😆 🤣 😂 😄 😅
13. Le 14 mars à 12:38, par Sage En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Franchement, si nos wacks étaient si puissants, comment des gens font des milliers de kilomètres pour venir nous "mater" et les wacks ne les voient pas venir avec leur intention ? Le wack devrait te dire que des gens ont entrepris de venir te nuire et te dire, ce qu’il faut faire pour les contrer.
Des terrorismes sont entrain de faire des dégâts insupportables et les détenteurs de wacks les laisse faire ; dès lors que tu est un fils du pays, tu n’as pas besoin que quelqu’un vienne te dmander de faire quelque chose.
Au lieu d’envoyer du maïs par la foudre, il faut produire du maïs avec la foudre d’abord.
Dans les villages, si quelqu’un wackman, on trouve un moyen pour l’empoisonner et tout le monde a peur.
Le 14 mars à 17:23, par Gwandba En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Sage ???
Va falloir alors nous expliquer des choses. Si vous êtes sage ou aspirant en sagesse, votre sortie démontre le contraire. Ce qui est bien, vous savez que la sagesse est mieux. C’est un bon départ.
Maintenant pour qu’il ait du contenu, un effeuillage de ce qui fait votre sagesse s’impose.
Avant tout, ne pas y croire est votre droit. Mais rester sans l’expérimenter est un bêtise. ( à la rivière pourrie d’eau boueuse et son suppléant qui ne veut pas de mensonge or, il est fait de mensonge, je vous en prie. Il y a aucune injure dans ce que j’écris.) ;-)
S’il faut utiliser la spiritualité pour bénéficier de choses, elle s’appellerait différemment. Ex : coopération avec la France, esprit universaliste ; le CFA battu en France pour sauver ces africains avec sa convertibilité et pourtant, elle est n’est pas recevable même en France etc...
C’est autre chose qui n’a rien à voir avec les épreuves qui viennent à nous. Il est vrai que lorsque l’on développe sa spiritualité, le reste se met en place comme nous souhaitons mais pas l’inverse.
Je serais ravi de continuer l’échange pour mieux m’enquérir sur le sujet.
Le 15 mars à 18:15, par Avicenne En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
« Je ne connaissais pas le pouvoir que détiennent certains de vos concitoyens, !! ils vont pouvoir envoyer de la nourriture et des médicaments à Gaza, mais simplement peut-être approvisionner vos concitoyens qui crèvent de faim dans le Nord « grâce à la foudre « .
En fait, dans les films Start Treck, les réalisateurs ont volé à votre pays « la science de la téléportation, je vous conseille de porter plainte !!
C’est marrant
14. Le 14 mars à 18:31, par Bonus En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Je recommande que Mr. Sanfo cree une chaine YouTube ou il peut divilguer ses savoirs. Ca serait interessant et pourquoi pas de creer par la suite un blog.
Courage Mr Sanfo !
15. Le 14 mars à 18:49, par Rita En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Je devais faire parti de la deuxieme promotion de l’ENEP de Loumbila. Mais j’ai choisi d’aller en seconde.
16. Le 15 mars à 15:25, par Sage En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
M. Gwandba.
Etes-vous sûr que c’est c’est par rapport à mon écrit que vous avez réagi ?
Lisez bien et répondez si vous avez la réponse ; et de manière claire s’il vous plaît.
Si c’est le même type de réponse "floue" que vous compter apporter, passez à autre chose.
Dire que quelqu’un est libre de croire ou de ne pas croire, est inutile, par ce que c’est évident.
Je repose la même question : Si nos wack sont aussi puissants, comment des gens ont pu faire des milliers de kilomètres pour venir nous "mater" chez nous ? Sans que le wack ne nous prévienne et nous dise que faire, pour contrer.
Le 15 mars à 20:16, par Souta En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
bonne question. attendons qu’il éclaire nos lanternes. nous attendons cette puissance depuis l’arrivée du blanc sur nos terres il y a quelques siecles.
les vodous haitiens vous remerciront de les faire parvenir cette recette endogene que nous gardons en secret depuis tout en appreciant allegrement la domination des autres, mais si c’est pour baga baga un frere à coté on est fort avec. Mettons tout en oeeuvre pour que ces techniques secretes puissent servir regulierement contre les vrais maux de nos pays. De nombreux endroits on besoin de ravitaillement (transport à la vitesse de la lumiere) et tant qu’a y être appeler aussi la foudre sur ces terros. l’avenir peut etre devant nous et radieux. croyons y mais bon pas trop quand meme...
17. Le 15 mars à 22:24, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina/Promotion des valeurs traditionnelles : « J’ai pu montrer des gens qui peuvent envoyer du maïs à une personne, d’une ville à une autre, à travers la foudre » Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Moi, je l’aime bien, ce grand homme, il me fait rêver !
Quand j’avais 15 ans, j’ai été gravement foudroyé par une lycéenne de mon âge, elle prenait le même autobus parisien que moi. C’était en pleine guerre américaine du Vietnam. J’allais dans un grand lycée du Quartier Latin, elle allait dans le célèbre lycée de fille proche du Musée du Sculpteur Rodin (magnifique !) et du "Quai d’Orsay", le Ministère des Affaires Étrangères (une splendeur, avec ses ors !).
Ma marabouteuse portait de très élégants vêtement de l’époque, jupe très au dessus du genou, etc. elle venait d’un quartier habité par de nombreux slaves, polonais, russes, etc. et elle avait, précisément, un physique finement musclé de ballerine russe, des cheveux d’ukrainienne (macarons blonds) et des yeux de polonaise (verts, bien entendu). J’ai appris plus tard qu’elle était effectivement la fille d’un résistant polonais qui avait combattu les Nazis à 15 ans dans des conditions effrayantes à Varsovie.
J’aurais bien aimé avoir votre grand magicien comme grand frère il y a 59 ans, car il m’aurait "défoudroyé", démarabouté, de cette fille du même âge que moi qui me paralysait gravement, je n’ai jamais pu bafouiller quoi que ce soit dans son voisinage.
Vive ces surhommes pour qui tout est possible, à condition de croire en son propre pouvoir magique ! Et puis, ils apportent un peu de poésie à ceux qui ont de l’imagination...