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Présidentielle au Mali : Qui de Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé aura la lourde tâche de conduire le dossier azawadien ?

vendredi 9 août 2013.

 

C’est aujourd’hui – 9 août 2013 – à 00 heure que la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle qui oppose l’ancien Premier ministre et l’ancien président de la commission de l’UEMOA prend fin. Mais avant cette heure fatidique, chacun de deux candidats a droit à 15 mn sur les antennes de la télévision nationale pour s’adresser aux maliens. Et des urnes le 11 août prochain, devra sortir vainqueur, IBK ou Soumaïla Cissé, pour diriger le Mali durant les cinq prochaines années avec en toile de fond, l’épineuse question du territoire de l’Azawad.

Le 7 août dernier, la Cour constitutionnelle publiait les résultats définitifs du premier tour tenu le 28 juillet dernier. IBK arrive en tête avec 39,79% des voix et Soumaïla Cissé, avec 19,70%.

Etant donné que la campagne pour le second tour dont la date est constitutionnellement arrêtée, ne pouvait commencer avant le dernier mot des « Sages » sur les résultats du premier tour, les deux finalistes n’ont eu que deux jours à peine, pour rallier le maximum de maliens.

« Il s’agit de repartir à zéro », a lancé Soumaïla Cissé. De son côté, son challenger IBK se dit serein quant à sa victoire finale à l’issue du scrutin du 11 août.

En tout cas, après le ralliement des candidats malheureux du premier tour, l’heure aux stratégies de campagne de proximité sans grands tapages, pour arracher la confiance des maliens encore indécis quant à leur choix entre les deux candidats. D’un côté, l’on pense que les maliens iront massivement confirmer les positions du premier tour. De l’autre côté, l’on devine que les maliens, majoritairement, s’apercevront qu’ils avaient fait un mauvais choix au premier tour et voudront bien donc rectifier le tir le 11 août.

Au regard du taux de participation au premier tour, l’on peut bien espérer que les maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, sortiront encore nombreux le dimanche prochain pour élire enfin leur président. Et les camps de réfugiés maliens au Burkina, peut-on espérer, joueront aussi leur partition. Dans le camp de Pabré, même si l’on n’est pas dans l’ambiance de campagne électorale – l’activité politique y étant interdite – l’on ira voter le 11 août.

Le moins que l’on puisse dire, c’est tous les maliens attendent impatiemment d’avoir un président légitime. Et ce dernier aura notamment à réunir les maliens, l’armée malienne, et à rétablir l’unité véritable du territoire. Réussira-t-il à faire renoncer à l’ambitieux projet de création d’un Etat azawadien ? En attendant, Soumaïla Cissé a annoncé son intransigeance sur la question de l’unité du territoire malien. Et son challenger s’affiche en « homme d’Etat imperturbable  ». En tout cas, la tâche sera ardue !

Tout porte à croire que la grasse jouissance du pouvoir d’Etat ne sera pas l’affaire du président qui sera issu de cette élection de 2013, surtout durant son premier mandat.

Fulbert Paré

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