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FESPACO 2013 : Des dispositions pour une belle fête du cinéma africain

lundi 14 janvier 2013.

 

Le comité d’organisation de la 23ème édition du FESPACO a dévoilé, le jeudi 10 janvier 2013 à la Maison des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) à Bruxelles, la liste des films en compétition. Les organisateurs ont également rassuré les partenaires et les festivaliers sur la sécurité de la biennale.

101 films venant de 35 pays, telle est la compétition officielle du FESPACO 2013. Une sélection faite par une équipe de professionnels dirigée par le délégué artistique du festival, Ardiouma Soma. L’une des innovations cette année, met les femmes à l’honneur. Tous les jurys des différentes catégories (fiction long-métrage, fiction vidéo numérique, fiction court-métrage, documentaire, etc.) seront présidés par des femmes. C’est pourquoi, à la présentation de la manifestation, le jeudi 10 janvier dernier, la sous-secrétaire générale en charge des questions politiques et du développement humain aux ACP, Michèle Dominique Raymond, a salué un événement culturel majeur qui « favorise la visibilité et le développement de l’industrie cinématographique ». Et d’ajouter qu’à la promotion de la culture, il faut l’engagement des pouvoirs publics pour le succès de la 23ème édition de cette fête du cinéma africain. A travers le thème « Cinéma africain et politiques publiques en Afrique », les organisateurs entendent susciter des pistes de solution aux problèmes relatifs au cinéma africain : faible production, rareté de subventions, fermeture de salles de cinéma, piraterie, etc. L’objectif visé est d’arriver « à sortir le cinéma africain de cette situation, en activant les leviers des moyens publics que sont les lois, les financements, la gouvernance, la mise sur pied de politiques nationales, l’application des accords et conventions signés et tout un ensemble de mesures d’incitation en direction du privé ». De l’avis de l’ambassadeur du Burkina Faso auprès du royaume de Belgique, Frédéric Assomption Korsaga, le thème de cette 23ème édition du FESPACO est pertinent puisqu’elle va se dérouler dans un contexte économique et financier difficile. Mais le cinéma peut être, est-il convaincu, au regard des emplois qu’il crée, une solution à la crise actuelle. Selon le président du comité des ambassadeurs à Bruxelles et ambassadeur du Cameroun, Daniel Evina Abe’E, la décision, lors de leur 3ème réunion en octobre dernier des ministres des pays ACP en charge de la Culture, c’est de faire de ce secteur un enjeu stratégique. Le représentant de l’Union européenne (UE), l’un des grands partenaires financiers de l’événement, Denis Salord, s’est, pour sa part, réjoui de la renommée du festival. L’UE finance la présente édition et celle de 2015 à hauteur de 1400 000 euros (environ 918 millions FCFA.

Un prix spécial ACP-UE de 2500 euros

Après le prix spécial pour la paix et la sécurité de l’Union africaine (UA), les ACP et l’UE vont également décerner un prix spécial d’une valeur de 2500 euros (plus de 1 600 000 FCFA) au FESPACO 2013. Plusieurs films sélectionnés ont bénéficié des subventions de ces deux institutions. Parmi lesquels on peut citer Bayiri de Saint Pierre Yaméogo, le grand Kilapy de Gamboa Zézé, La république des Enfants de Flora Gomez, Virgin Margarida de Licinio Azevedo. Avec les conflits sur le continent, notamment celui du Mali, le prix spécial de l’UA, d’un montant de 8 000 000 FCFA, sera l’un des prix les plus convoités. Il vise à « primer, récompenser, honorer, à travers le FESPACO, les meilleures productions cinématographiques africaines qui promeuvent la culture de la paix, révèlent les initiatives de paix ainsi que les mécanismes traditionnels de prévention, de gestion et de règlement des conflits ou exaltent les efforts actuels entrepris dans la réalisation de l’idéal d’une Afrique en paix dans un monde de paix ».

L’impact négatif de la crise malienne

Le conflit armé au Mali s’est invité à la cérémonie de présentation du cru 2013 de la biennale panafricaine du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Plusieurs festivaliers et partenaires européens ont exprimé leurs inquiétudes quant à la sécurité du FESPACO 2013. Le Délégué général du FESPACO, Michel Ouédraogo, les a rassurés sur les mesures sécuritaires prises par les autorités burkinabè pour garantir le succès de la manifestation et surtout protéger tous les festivaliers.
Et l’ambassadeur Fréderic Korsaga d’ajouter que le Burkina Faso est un pays attaché à la paix et à la sécurité en Afrique. La preuve, a renchéri le secrétaire général du Ministère de la Culture et du Tourisme (MCT) et président du comité d’organisation, Jean Claude Dioma, le « pays des Hommes intègres » a organisé récemment de grands événements culturels sans problèmes, notamment le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou(SITHO) et le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Il a aussi fait savoir qu’un événement culturel du Mali, le Festival du désert, sera décentralisé au Burkina Faso. Un autre signe de la sécurité existant au Burkina Faso.

Alassane KERE

Envoyé spécial à Bruxelles

sidwaya


Bruxelles en 6 lettres

A comme Africalia
Cette structure, dirigée par Mirko Popovitch, a largement contribué au succès à la promotion de la 23ème édition du FESPACO à Bruxelles. Africalia a organisé, en collaboration avec le comité d’organisation de la biennale, une soirée spéciale au palais des beaux-arts et la cérémonie de présentation à la Maison des Etats ACP.

B comme Bozar

Le palais des beaux-arts ou Bozar est l’une des salles les plus prestigieuses de la capitale européenne, Bruxelles. Selon certains spécialistes de la culture, organiser un tel événement dans cette salle témoigne de la notoriété du FESPACO.

C comme comité d’organisation

Le comité d’organisation de la 23ème édition du FESPACO sera, avons-nous appris, officiellement installé le samedi 19 janvier 2013 au siège de la manifestation.

E comme Etienne Minoungou

Le fondateur du festival de théâtre, les Récréatrales, Etienne Minoungou a été le modérateur de la conférence de présentation, à Bruxelles, du FESPACO 2013. Il sera également le président de la commission thème de la biennale. L’artiste-comédien a aussi contribué à agrémenter le séjour des journalistes burkinabè. Il n’hésitait pas à se transformer en cuisinier pour faire manger burkinabè à ses hôtes. Un geste qui a été hautement apprécié.

F comme froid

Les membres de la délégation ont grossi à force de porter plusieurs habits pour se protéger du froid. Actuellement comme on le dit dans nos quartiers « bengué est dur ». Conséquence, tout le monde parle avec nostalgie de la chaleur de Ouagadougou.

P comme piéton

En Belgique, plus précisément à Bruxelles, les piétons sont rois. A chaque carrefour, les automobilistes laissent toujours passer les piétons même s’ils ont la priorité. C’est le résultat d’un strict respect du code de la circulation. Toute infraction est sévèrement punie. Peut-être un exemple à suivre à Ouagadougou pour éviter les accidents dramatiques.

A.K



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