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Conseil économique et social : Blaise Compaoré installe le nouveau président

lundi 5 novembre 2012.

 

Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a ouvert, le lundi 5 novembre 2012 à Ouagadougou, la deuxième session ordinaire de l’année 2012 du Conseil économique et social (CES). La cérémonie a été marquée par l’installation du nouveau président et des membres de ladite institution.

Nommé en conseil des ministres le 18 avril 2012 à la tête du Conseil économique et social (CES), Paramanga Ernest Yonli a été officiellement installé dans ses nouvelles fonctions, le lundi 5 novembre 2012, lors de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’institution. Cette cérémonie a connu également l’installation, pour un mandat de trois ans, de 90 conseillers issus de différentes organisations socioprofessionnelles, de l’administration publique et privée et de la société civile du Burkina Faso. Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a rappelé que le CES est une institution républicaine, un ferment idéal de consolidation du dialogue démocratique entre tous les acteurs et les décideurs de la nation.

« Le CES est chargé d’entretenir en permanence la concertation entre le gouvernement et les catégories socioprofessionnelles, aux fins d’anticiper la réponse de la population aux mesures économiques et sociales envisagées ou mises en œuvre », a-t-il indiqué. Selon lui, la promotion de la démocratie, du civisme et du développement durable passe par la participation et l’engagement de toutes les composantes du pays. « Cette participation de tous au développement de notre pays donne la possibilité aux citoyens de prendre part au contrôle et à l’exercice du pouvoir à travers la consultation, l’information, la concertation, le dialogue et l’association à la prise de décision » a-t-il laissé entendre.

Pour le président du Faso, les crises institutionnelles et sociales qui affectent certains pays représentent un recul de la gouvernance démocratique et portent de graves atteintes aux droits humains et aux libertés fondamentales des citoyens. « Il importe donc à nos Etats de construire des mécanismes appropriés pour raffermir la gouvernance globale », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « le respect des principes de la bonne gouvernance dans un pays permet d’engranger des acquis substantiels qui confortent le cadre formel et institutionnel de la démocratie ».

Beaucoup de défis attendent la nouvelle équipe

Le président du Faso a exhorté les nouveaux conseillers à élargir et à approfondir leurs réflexions sur les préoccupations de la société afin de permettre à l’Etat de prendre des décisions judicieuses pour une véritable émergence du Burkina. « Je suis confiant quant à la capacité de chacune et de chacun de vous, dans les domaines de vos compétences respectives, à produire un travail de qualité et à proposer des solutions consensuelles et durables pour un développement harmonieux de notre pays », a dit Blaise Compaoré aux nouveaux membres du CES. Il a enfin réaffirmé la disponibilité du gouvernement à accompagner la nouvelle équipe dans sa mission. Quant au nouveau président du CES, Paramanga Ernest Yonli, il s’est dit déterminé à travailler avec fermeté afin de servir loyalement son pays.

Selon lui, le CES fait partie des anciennes organisations de la galaxie institutionnelle burkinabè mais, se classe néanmoins dans les institutions les moins connues. Pour lui, cet état de fait serait dû au caractère consultatif du CES pour ce qui concerne aussi bien sa saisine que ses délibérations qui ne revêtent pas de caractère contraignant vis-à-vis de ses destinataires. A en croire le nouveau président, la faible légitimité des membres qui ne sont pas élus au suffrage universel pourrait être aussi une des raisons de l’impopularité de l’institution. « Dans la gouvernance moderne et dans la nouvelle dynamique institutionnelle et démocratique dans laquelle notre pays s’est résolument engagé, chaque institution doit travailler à mériter sa place et obtenir l’adhésion des populations à son action », s’est-il engagé. Pour lui, les défis à relever sont énormes.

« Il s’agira pour nous d’améliorer le système de représentation, à travers l’obligation pour les mandataires que nous sommes de rendre compte à nos mandants et aux populations par une politique de communication conséquente et adaptée », a-t-il cité. M. Yonli a, enfin, émis la nécessité pour le CES de renforcer son action internationale, pour une meilleure visibilité et une contribution au rayonnement diplomatique du Burkina Faso. Pour cette session, a ajouté le nouveau responsable, l’examen du plan d’action 2011-2015 de l’institution qui a été adopté en 2010 et qui n’a pas encore connu un début d’application, figure en bonne place. « Ce sera l’occasion pour nous de le revisiter et de l’actualiser, à l’aune des nouvelles ambitions de l’institution », a-t-il conclu.

Adama SEDGO et
Salamata NIKIEMA
(Stagiaire)

Sidwaya



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