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Site d’orpaillage de Diosso : Un conflit entre deux orpailleurs occasionne la fermeture du site

mercredi 24 octobre 2012.

 

Le site d’orpaillage de Diosso à dix kilomètres de Karangasso-Vigué a été fermé le 20 octobre par la brigade de gendarmerie de Dan. Parce que Idani Sayouba et Belem Issiaka ne s’entendent après que leur trous se sont croisés à plus de 60 mètres sous terre. L’affaire est en justice pendant que les orpailleurs ne travaillent plus.

Depuis ce 22 octobre, les activités sont complètement arrêtées sur le site d’orpaillage de Diosso. En attendant le dénouement de ce qu’on pourrait appeler l’affaire Idani contre Belem. A notre passage sur le site ce lundi 22 octobre, les travailleurs sur ce site, qui n’avaient plus rien à faire attendaient impatiemment qu’on leur donne la permission de reprendre leurs activités afin de subvenir à leurs besoins. Certains avaient déjà quitté les lieux. Sur la question, les points de vue des protagonistes divergent. Ainsi, ils se rejettent la responsabilité de la fermeture du site.

A l’absence de Belem Idrissa et de Idani Sayouba (les principaux protagonistes) leur personnel ont donné des versions pour le moins contradictoires. Selon Lamine Kafando que nous avons trouvé sous le hangar abritant le trou d’Idani Sayouba, c’est Belem Idrissa dans le suivi du filon, qui à croisé le trou d’Idani Sayouba. Ce qui ne devrait pas se passer car une loi non écrite sur les sites d’orpaillage dit que lorsque deux trous se rencontrent, celui qui est venu vers l’autre a obligation d’arrêter. Ce que, selon eux, Belem ne veut entendre. Ainsi, son personnel et ses plus proches collaborateurs pointent du doigt le comportement pour le moins illégal d’Idrissa Belem. Pour eux ce dernier a fait irruption dans leur zone d’intervention. S’appuyant sur le fait que le filon de Belem Idrissa a dépassé la limite requise.

Le fils de Belem et le responsable de son site Kafando Lamine ont relaté la version des faits selon leur entendement. Pour eux, Idani Sayouba n’est pas à sa première tentative de vouloir fermer des filons d’or. Une affaire similaire en 2011 avait engendré la fermeture du filon d’un opérateur du nom de Moussa par Idani Sayouba. Le revers de la médaille est que Idani Sayouba se trouverait dans le même pétrin. Seulement, il refuse d’obtempérer. Le clan de Belem Idrissa est pour l’instant plus ou moins proche de la légalité. Puisqu’une attestation d’ordonnance datant du 19 septembre 2012 donnait le plein pouvoir à Belem Idrissa d’exploiter son filon d’or tout en sommant Idani Sayouba de ne pas troubler ses activités.

Selon le chef de sécurité du site, Salifou Dianda, quand il a été informé du différend entre les deux protagonistes, il avait procédé à l’arrêt des travaux des deux protagonistes. Ces derniers n’ayant pas respecté sa décision, il s’est retiré de l’affaire. L’accès aux filons étant quasiment impossible à lui et à son personnel ils ont jugé utile de se retirer et de laisser le reste de l’histoire à la gendarmerie. Pour lui les différents intervenants ont certainement des partis pris ce qui fait que la réserve doit être de mise.


Pourquoi la fermeture

Selon des sources proches de la brigade de gendarmerie de Dan, il s’agit d’un rappel de fermeture puisque depuis juillet et ce jusqu’au 1er novembre, les sites d’orpaillage sont considérés fermés. Ce n’est pas seulement Diosso qui est fermé. Cependant, sur le site, on explique que la fermeture est due au différend qui oppose Idani et Belem. Aussi, craignent-ils qu’à la réouverture prévue pour le 1er novembre, des changements n’interviennent. En tout, cas, nombreux sont ceux qui soutiennent que Belem Idrissa est dans son droit puisque Idani Sayouba ne serait pas aligné sur le même filon que les autres trous.

Séri Aymard BOGNINI & Ousséni BANCE (Stagiaire)

L’Express du Faso



Vos commentaires

  • Le 25 octobre 2012 à 12:45, par Jasibo Konzeoogo En réponse à : Site d’orpaillage de Diosso : Un conflit entre deux orpailleurs occasionne la fermeture du site

    Qu’il s’agisse de IDANI Sayouba ou de BÉLEM Idrissa, il faut dire que "piig pa saon nu" (10 ne vaut pas mieux que 5), qu’aucun n’est plus intelligent que l’autre, même si l’on se serait attendu à ce que le Gulmance se montre quand même, quand même, plus intelligent que son Yaadga. Mais voilà où nous en sommes : l’or prend même le pas sur cette valeur sacrée qu’est le "rakiire"...

    Pauvre Gulmance, pauvre Yaadga, vous êtes et resterez pauvres, même si l’on vous ouvre l’accès à toutes les mines d’or du monde...