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Conflit au Mali : « Le Burkina ne sera pas une base de repli pour les rebelles »

vendredi 10 février 2012.

 

Le colonel malien Hassane Ag Mehdy alias Jimmy, qui s’est présenté comme un cadre de la rébellion touarègue et a appelé, dans une interview accordée à un quotidien burkinabè, à une partition du nord du Mali, a été interpellé par les services de sécurité burkinabè pour « explications ». L’information a été donnée ce vendredi 10 février 2012, par le ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, au cours d’un point de presse sur la situation au Mali.

« Le Nord-Mali veut son indépendance. (…) Nous sommes fatigués du diktat de Bamako. (…) Nous ne voulons plus vivre dans un même Etat. Nous voulons notre liberté, notre indépendance », avait en substance affirmé l’homme dans l’interview accordée à un quotidien burkinabè. Un article qui a suscité de nombreuses interrogations au sein de l’opinion publique au Burkina et une mise au point du ministère burkinabè des Affaires étrangères. « En tant que ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, j’estime que les déclarations du colonel Jimmy sont assez graves », a indiqué Djibrill Bassolé. Tout comme lui, le gouvernement burkinabè a condamné cette sortie du colonel Ag Medhy dans la presse.

Faisant le point de la situation des réfugiés maliens au Burkina, le ministre Bassolé a indiqué que près de dix mille personnes fuyant les combats ont gagné le Burkina Faso. Ces refugiés sont logés dans des villages frontaliers entre les deux pays et sont pris en charge par le gouvernement burkinabè avec l’aide des organismes des Nations-Unies. « On retrouve des hommes, des femmes, des enfants, des élèves, des étudiants mais aussi des personnes démunies et vulnérables », a précisé Djibrill Bassolé. Selon le patron de la diplomatie burkinabè, 72 militaires et paramilitaires ont également trouvé refuge au Burkina Faso.

Pour parer à toute éventualité, le gouvernement a pris des mesures, selon le conférencier, pour éviter que toute personne détentrice d’armes ne pénètre sur le sol burkinabè. « Nous avons aussi demandé à nos services d’enregistrer toute personne fuyant les combats au Mali et qui entre au Burkina Faso », a ajouté Djibrill Bassolé.
Après avoir regretté la sortie médiatique du colonel Ag Medhy, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina a appelé les refugiés à la retenue.

« Nous appelons toutes les personnes qui ont retrouvé refuge ici de s’abstenir de tout acte ou de tout propos visant à alimenter la crise au Mali », a lancé M. Bassolé tout en rassurant le gouvernement malien que le Burkina Faso était prêt à lui apporter son soutien pour le retour de la paix. « Nous sommes prêts à rester aux côtés de nos frères et amis maliens et à œuvrer pour le retour de la paix. Nous tenons aussi à affirmer que le Burkina Faso ne sera pas une base de repli ou d’approvisionnement pour les rebelles », a indiqué le ministre Bassolé.

Jacques Théodore Balima

Fasozine



Vos commentaires

  • Le 10 février 2012 à 21:08, par Tapsoba En réponse à : Conflit au Mali : « Le Burkina ne sera pas une base de repli pour les rebelles »

    Ce n était pas trop tot mais je reste sur ma faim.Interpelé pour « explications » et après ? Détenu ? Juste mis en garde ? Interdit de séjour sur notre territoire puisqu étant rebelle actif qui le revendique ?

  • Le 10 février 2012 à 21:23, par Burkibila En réponse à : Conflit au Mali : « Le Burkina ne sera pas une base de repli pour les rebelles »

    Merci TAPSOBA pour ces questions pertinentes.
    Pour moi il faut chasser ce monsieur de notre pays. un rebelle qui déclare qu’il veut la scission du mali n’a pas sa place dans notre pays. Mr le ministre, il faut renvoyer ce monsieur hors de notre pays. on n’a pas besoin d’un assassin dans notre pays.

  • Le 10 février 2012 à 21:25, par Marcellin En réponse à : Conflit au Mali : « Le Burkina ne sera pas une base de repli pour les rebelles »

    Félicitation au gouvernement pour cette mise au point. Maintenant, il reste à procéder à une arrestation pure et simple de ce colonel puis à sa remise aux autorités maliennes.

  • Le 10 février 2012 à 21:30, par dikefort En réponse à : Conflit au Mali : « Le Burkina ne sera pas une base de repli pour les rebelles »

    Le chien ne change jamais sa maniere de s’asseoir,quand la rebellion ivoirienne a eclate,les memes nous ont dit que le burkina n’etait et ne sera jamais une base arriere pour destabiliser la cote d’ivoire,au fil du temps nous avons plus ou moins ete surpris de voir ue notre pays etait mouille jusqu au cou ! et les revoila encore dans le conflit malien !de grace on veut vivre en paix avec nos voisins ,a nos autorites:Retenez que tout se paie sur terre.le burkina appartient a plus de 16 millions d’habitants de grace n’exposer pas le pays avant de vous retirer .Un bon chef de famille c’est celui qui laisse sa famille en de bon termes entre les membres de la famille d’abord et ensuite entre sa famille et les voisins ! mais notre chef n’a pas compris ca.donc faut ue nous prenions nos responsabilites.
    president blaise pardon on ne veut pas de conflit avec nos freres maliens de grace ait pitie de ton peuple qui aspire a vivre en bon intelligence avec ses voisins.merci de me lire

  • Le 10 février 2012 à 22:29 En réponse à : Conflit au Mali : « Le Burkina ne sera pas une base de repli pour les rebelles »

    Ne faisons pas d’amalgame. La crise Ivoirienne est bien différente de la crise Malienne. En Côte d’ivoire, c’est l’exclusion. Au Mali, c’est la sépartation quand bien même, le dénominateur commun reste le même : La frustration d’une partie du peuple.
    En Côte d’Ivoire, nos parents ont été spoliés, torturés ou assassinés dépuis la disparution de feu Félix Houfouet Boignit.

  • Le 10 février 2012 à 22:33, par komanche En réponse à : Conflit au Mali : « Le Burkina ne sera pas une base de repli pour les rebelles »

    C’est une bonne décision du gouvernement de clarifier sa position par rapport à la crise malienne.Le BF a toujours été un pays de paix et un pays d’hospitalité ;c’est un devoir humanitaire et fraternel de recueillir les refugiés maliens qu’ils soient civils ou militaires qui fuient la repression des populations maliennes face aux teints clairs.
    Je pense que le gouvernement malien doit protéger les populations touaregs qui ne sont pas toutes des rebelles armés.
    Les touaregs font partie intégrante des populations maliennes ;il faut éviter à tout prix la chasse aux sorcières,la stigmatisation,la discrimination car on sait quand commence le racisme,mais on ne sait pas il s’arrète.La Côte D’Ivoire est là pour nous rappeler les conséquences nefastes de la xénophobie entre vrais ivoiriens et ivoiriens mossis de seconde zone.
    Tous les africains sont les bienvenus au BF pays de paix et d’hospitalité.Vive la paix et la cohésion dans la sous région

  • Le 11 février 2012 à 09:20, par leMALIEN En réponse à : Conflit au Mali : « Le Burkina ne sera pas une base de repli pour les rebelles »

    MERCI NOS FRERES BURKINABÉS POUR VOTRE SOUTIEN FRATENEL A NOTRE CHERE PATRIE LE MALI. Toutes mes condoleances a a famillede nos braves soldats(Maliens) lachement assinés par ces bandits dont certains se trouvent sur votre territoire. Ceci n’est pas un montage, c’est massacre perpetré par ces bandits armés du nord Mali. Jugez en vous meme !! Cliquez sur lien ci dessous pour l’atrocité de leur crime.

    mali.en24heures.com/crise-au-nord-les-photos-du-massacre-d%e2%82%99aguelhock/

  • Le 11 février 2012 à 11:14, par amadou En réponse à : Conflit au Mali : « Le Burkina ne sera pas une base de repli pour les rebelles »

    Le conférencier n’a pas dit quand ce colonel a été enregistré comme réfugié ! on vent nous faire avaler des couleuvres ! Le colonel n’a pas dit qu’il est réfugié.