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Nouveau découpage de la commune de Ouagadougou : A chaque arrondissement son siège

mardi 16 août 2011.

 

Dans son édition n° 7939 du 8 août 2011, le quotidien l’Observateur Paalga publiait l’article de M. Mathieu Sanon, qui affirmait qu’au regard de l’article 4 de la loi portant découpage de communes urbaines, la délimitation de l’arrondissement n° 3 fait que les sièges actuels des mairies de Boulmiougou et de Sigh-Noghin se retrouvent sur le territoire dudit arrondissement. A ce sujet, la commune de Ouagadougou apporte des éclaircissements par rapport audit article.

Tout d’abord nos remerciements à M. Mathieu Sanon pour l’intérêt qu’il porte au processus de décentralisation en marche au Burkina Faso, et pour sa contribution dans la nouvelle dynamique, amorcée par les plus hautes autorités à travers la loi portant découpage des communes urbaines.

Aux termes de cette loi, le nouveau découpage de la commune de Ouagadougou en 12 arrondissements devrait permettre, entre autres, d’exploiter de façon efficiente les potentialités de chaque entité ; de mieux cibler et de mieux évaluer les besoins en infrastructures et en équipements, et de renforcer les assises de la décentralisation à travers une participation effective des populations à la gestion des affaires et au développement des nouveaux arrondissements.

Effectivement, avec le nouveau découpage, les sièges actuels des mairies de Boulmiougou et de Sigh-Noghin se retrouvent sur le territoire de l’Arrondissement n°3. Dans le processus d’élaboration du nouveau découpage, et en tenant compte des critères préalablement définis, il a été donné de constater que l’immense majorité de la population se trouve du côté nord des rails, notamment dans les secteurs 19, 20, 21 et 22 actuels.

Ce qui milite pour la localisation du siège de la mairie à l’actuelle mairie de Sigh-Noghin, dans le nouvel Arrondissement n°6. Mais dans sa configuration actuelle, la mairie de Boulmiougou se trouve également dans les limites géographiques de l’arrondissement n°6. Dans la dynamique du nouveau découpage, les différents sites devant abriter les sièges des nouveaux arrondissements ont déjà été identifiés et une bonne partie clôturée.

Les sièges des nouveaux arrondissements seront progressivement réalisés, conformément à un chronogramme établi. Mais en attendant la réalisation du siège de l’arrondissement n°3, l’actuelle mairie de l’arrondissement de Boulmiougou servira de siège provisoire pour les habitants de l’arrondissement. Toutefois, l’actuel siège de l’arrondissement de Boulmiougou a déjà été identifié comme devant servir de bâtiment administratif dans le cadre du redéploiement des services déconcentrés à travers le nouveau découpage.

Dans ce cadre, chaque arrondissement devrait disposer d’un Centre de santé et de promotion sociale (CSPS), d’une caserne de sapeurs-pompiers, d’un commissariat de police, d’une brigade de gendarmerie, d’une caserne de police municipale et d’un cimetière pour les arrondissements périphériques.

Comme vous le voyez, M. Sanon, cette situation ne constitue aucunement une charge financière de plus pour l’Etat ; d’autant plus que la nouvelle dynamique implique la réalisation de nouvelles infrastructures connexes, afin de donner à la décentralisation son sens premier, à savoir rapprocher les populations de l’Administration et des services de base, et permettre leur implication dans la gestion des affaires locales.

Des insuffisances relevées par M. Sanon, dans les secteurs 20, 21 et 22, il convient de souligner qu’après son adoption par le Conseil municipal de Ouagadougou, le projet de découpage a été acheminé dans les différents arrondissements au sein desquels il a été présenté et amendé par les conseillers municipaux, les autorités coutumières et religieuses, ainsi que des leaders d’opinion.

Cette large consultation à laquelle M. Mathieu Sanon a pris part, a permis d’aboutir à un projet de découpage qui prend en compte les aspirations des populations des différents secteurs de la Commune de Ouagadougou.

Par ailleurs, le redécoupage de la commune de Ouagadougou en 12 arrondissements obéit à un certain nombre de critères. Au titre de la population, il a été défini que la population d’un arrondissement doit être supérieure ou égale à 50 000 habitants et inférieure ou égale à 125 000 habitants.

En matière de densité du tissu urbain, on remarque que le taux d’occupation des parcelles est très variable d’un secteur à un autre, et d’un arrondissement à un autre. Très forte dans le centre, elle devient relativement lâche vers la périphérie du fait de l’absence d’infrastructures et d’équipements de base.

Dans le cadre du redécoupage en 12 arrondissements, les tissus présentant des typologies similaires ont été regroupés. Ce regroupement devrait, à très court terme, être un puissant levier de correction des inégalités actuellement constatées. Aussi dans le processus de découpage de la commune de Ouagadougou, le volet urbanistique a été pris en compte.

Il s’est agi de tenir compte de l’année de lotissement des secteurs afin de les regrouper et de former des blocs homogènes, présentant les mêmes caractéristiques et « d’un même âge ». Sur les enjeux du développement des entités géographiques, il a été privilégié la réduction drastique des grands ensembles géographiques au profit d’entités plus homogènes et relativement aisées à administrer.

La prise en compte de ce paramètre devrait permettre de mieux cibler et de mieux évaluer les besoins en infrastructures et équipements des nouveaux arrondissements, et de renforcer les assises de la décentralisation à travers une participation effective des populations à la gestion des affaires, et au développement des nouveaux arrondissements.

Enfin, le dernier critère se situe au niveau des délimitations entre les différents arrondissements. A cet effet, il a été pris en compte la nécessité de présenter entre les arrondissements des limites géographiques claires et facilement assimilables par les populations, parce que fondées sur des repères physiques constitués d’éléments naturels tels que la bande verte, les routes nationales, les plans d’eau...

La Direction de la Communication et des Relations publiques Commune de Ouagadougou

L’Observateur Paalga



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