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Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

vendredi 25 février 2011.

 

Par les solutions proposées pour son règlement, la crise ivoirienne a vu la mobilisation des organisations putatives africaines au niveau sous-régional (CEDEAO, UEMOA) et africain (UA). Si cela constitue une matérialisation de la volonté de l’Afrique de trouver des solutions africaines aux problèmes du continent, il n’en demeure pas moins qu’elle constitue un champ de rivalité due à des enjeux stratégiques entre deux pays que sont l’Afrique du Sud et le Nigéria qui s’illustrent de plus en plus par des actes de plus en plus guidés par leurs ambitions diplomatiques.

Même s’il faut attribuer les premières mesures coercitives à la communauté internationale (celles-ci ayant été prises par l’ONU et l’UE), force est de reconnaître que l’espace CEDEAO avec le Nigéria a, à son tour, entamé (d’abord par des mesures pacifiques puis par des mesures coercitives) des initiatives pour rétablir l’ordre politique légitime en Côte d’Ivoire. Cela est en parfaite conformité avec la procédure au niveau africain de règlement des crises qui passe d’abord, par les organes sous-régionaux. Suite aux échecs de la première phase de la diplomatie de la coercition (à laquelle il faut ajouter une médiation de Thabo Mbeki mandaté par l’Union africaine, ainsi que des initiatives de l’ONU et de l’Union européenne), le Nigéria (par la voix de son chef de la diplomatie qui a publié une lettre ouverte, le 24 janvier dans laquelle il justifie ce choix) proposera une entrée dans la seconde étape qui requiert l’emploi de la violence légitime.

Cette volonté du Nigeria qui bénéficie de la légitimité de la CEDEAO de rétablir par une méthode hobbesienne la crise en Côte d’Ivoire devait toutefois être avalisée par l’ONU mais surtout, par l’Union africaine dont le 16ème Sommet s’est tenu quelques jours plus tard, à Addis Abeba. Lors de ce sommet, l’Union africaine par le Conseil paix et de sécurité (l’organe légitime chargé des résolutions des conflits en Afrique) a décidé de la mise en place d’un panel de chefs d’Etat chargés de trouver des solutions pacifiques à la crise en lieu et place de la solution de l’espace CEDEAO.

Maladresse de l’UA et travail de sape de l’Afrique du Sud

Dès les premiers moments de la crise, l’union et la concertation n’étaient pas les valeurs les mieux partagées sur les solutions. En effet, alors que la CEDEAO affichait une volonté légitime de résoudre cette crise à l’échelle régionale, l’initiative de l’Union africaine avec la médiation Mbeki (même si elle semble avoir été pris après consultation de l’espace CEDEAO, la logique aurait été que cette dernière passe la main à l’Union pour des solutions continentales. Cela explique en partie les critiques formulées à l’encontre de l’UA par la CEDEAO sur sa décision de créer un panel de chefs d’Etat pour la crise.)

Ce qui constitue une atteinte à la tradition de subsidiarité qui semble prévaloir dans les règlements de crise en Afrique. Cela fait donc tache d’huile car dans ce cas précis, l’UA aurait dû s’appuyer sur les mesures de la CEDEAO, conformément à la conférence d’Accra et non les contourner. Ce qu’a précisé son président James Gbohé qui, tout en affirmant la déception de la CEDEAO sur la gestion par l’Union africaine du dossier de la Côte d’Ivoire, dira du panel qu’il est « une tentative de contrer ce que cette région [l’Afrique de l’Ouest, NDLR] fait »

Mais c’est sans conteste, la diplomatie unilatérale de sape orchestrée par l’Afrique du Sud qui constitue l’épine pour les solutions à cette crise ivoirienne. En effet, après avoir émis quelques réticences sur les résultats d’un scrutin présidentiel légitime, elle s’illustra pendant le Sommet par un travail de sape des mesures de l’espace CEDEAO et utilisant l’Union africaine comme instrument de légitimation à l’échelle continentale de sa politique extérieure. Le président sud- africain qui figure dans ce panel (parallèlement à son travail de sape) et narguant l’institution africaine, confirme ainsi cela quand il affirme après la création du panel ceci : « Nous devons, en tant que panel de l’Union africaine, parler d’une seule voix aux Ivoiriens.

Quelle que soit la résolution à laquelle nous aboutirons, les Ivoiriens, peu importe le parti, ne doivent pas douter qu’il y a des gens qui pensent différemment à l’extérieur…Ils doivent savoir que l’UA a parlé ». Cette subtile manœuvre qui vise à enterrer la solution CEDEAO répond en réalité, à des calculs géostratégiques. Elle sera suivi par des mesures également dénoncées par la CEDEAO : « Au moment où nous parlons, un navire de guerre sud-africain est à quai en Côte d’Ivoire [...] Cela ne peut que compliquer les choses », a clairement affirmé Gbohé pour dénoncer le travail de sape sud-africain.

La politique étrangère peut être de persuasion ou de dissuasion mais elle est une politique de puissance (selon l’analyse réaliste qui prévaut ici). Une analyse des comportements sud-africain et nigérian sur le champ de la crise ivoirienne permet de voir qu’ils répondent à des stratégies divergentes mais aux buts convergents : une démonstration de puissance. Pour l’Afrique du Sud, il s’agit de légitimer sa posture de puissance continentale assumant son rôle de porte-voix de l’Afrique au reste du monde ; ce qui passe par une implication dans les affaires africaines, ainsi que le contrôle de toute les régions de celle-ci ( y comprise la région Ouest dont le maître incontesté est le Nigéria).

Cela a commencé depuis la période Mandela par un signal en direction du reste du continent d’abord, pour manifester sa gratitude pour le soutien reçu pendant les périodes d’apartheid. Plus tard, elle utilisera une stratégie soft, en s’impliquant dans les initiatives pour la paix et la sécurité en Afrique d’abord, par des médiations ou des envois de troupes dans l’espace SADC (Lesotho) puis dans les autres espaces régionaux (Afrique centrale avec la crise congolaise et Afrique de l’Ouest avec la crise ivoirienne et la corne de l’Afrique (conflit kenyan…). Ces actions sont soutenues par une puissance militaire et économique qui se situe au premier rang du continent.

En outre, elle s’illustrera dans l’intégration africaine en étant à la base des grands projets continentaux (NEPAD), ainsi que la naissance de l’UA). Par ailleurs, elle a envoyé un signal fort au reste du monde par l’organisation de la Coupe du monde, tout en étant aussi candidat pour l’organisation des jeux olympiques d’été de 2016 et en intégrant le groupe des BRICS (ces pays représenteront 61% de la croissance mondiale en 2014). Tous ces facteurs font incontestablement de ce pays, une puissance à l’échelle continentale qui a pour ambition de conquérir toute la zone subsaharienne. Cette ambition se heurte toutefois à la résistance du Nigéria en Afrique de l’Ouest.

En effet, s’il est un pays qui peut se targuer depuis la fin de la guerre froide de dominer sans partage la zone ouest-africaine et qui entend continuer, c’est bien le Nigéria. Passé les périodes de rivalités avec la Côte d’Ivoire due à un legs colonia, que les périodes d’instabilité politique de la Côte d’Ivoire sont venues anéantir, ce pays constitue le gendarme de la région ouest-africaine fournissant la majorité des troupes de la CEDEAO dont il abrite le siège, finançant et s’impliquant dans les opérations de paix dans la zone (Libéria, Togo, Côte d’Ivoire) et même dans d’autres régions de l’Afrique (Zimbabwe, Congo…). Ces actions sont soutenues par une puissance économique et militaire au premier rang dans cette partie occidentale de l’Afrique et par une population importante (152 millions d’habitants). Ces facteurs font donc du Nigéria la première puissance de l’Afrique de l’Ouest qui voit d’un mauvais œil, l’arrivée sud-africaine dans sa zone.

Une rivalité liée à des enjeux diplomatiques convergents

Si la volonté de s’affirmer sur les affaires africaines constitue la cause de la rivalité à laquelle ces deux pays se livrent sur le dossier ivoirien, il n’en demeure pas moins que l’enjeu se situe en dehors du territoire africain. Le 07 mars 2006, le secrétaire général de l’ONU présente à l’Assemblée, sa réforme de l’institution avec pour objectif principal de la rendre plus représentative, du nouvel ordre mondial (la nécessité d’accélérer cette reforme a ainsi été l’objet d’un point du discours du président français lors de son allocution dernier au sommet de l’UA). Au niveau du continent africain, cette réforme a été validée à l’unanimité par les membres de l’Union africaine lors de son Sommet tenue à Syrte, quelques mois plus tôt. Le principal enjeu de cette réforme est l’octroi de deux sièges de membres au Conseil de sécurité à l’Afrique sans toutefois définir les critères d’éligibilité (à l’UA d’en décider). Trois candidats légitimes étaient déclarés : le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Egypte.

Si au sortir de ce Sommet, les avis étaient unanimes sur la qualité des trois candidatures, il n’en demeure pas moins que dans le discours des candidats, la compétition avait déjà commencé. Remi Oyo, porte-parole du président Obasanjo se déclarait optimiste sur les chances du Nigéria d’obtenir un siège, brandissant l’argument du poids démographique : « il n’est pas possible d’envisager une représentation de l’Afrique sans penser d’abord, au Nigéria dans la mesure où un quart des Africains sont nigérians, un cinquième des Noirs sont nigérians ».

L’Afrique du Sud quant à elle, affirmait être le candidat naturel et logique de l’Afrique, au vu de son poids (économique, diplomatique et militaire) sur le continent et même au-delà. Même si les critères de sélection des candidats ne sont pas clairement spécifiés, il n’en demeure pas moins que la palm reviendra au pays qui s’illustrera le plus dans les grands dossiers continentaux (intégration régionale, NEPAD, paix et sécurité….). La rivalité entre le Nigéria et l’Afrique du Sud venait ainsi de naître pour cause de velléité diplomatique et allait ainsi, se manifester dans tous les chantiers de l’espace africain. L’Egypte étant le candidat naturel représentatif du monde arabe africain (question de représentativité et d’équilibre géographique), le Nigéria a toutes les raisons de voir en l’Afrique du Sud, son principal rival. La bataille en Afrique de l’Ouest que la crise ivoirienne offre, comporte ainsi deux enjeux différents : Pour le Nigéria, il s’agit de consolider ses acquis en Afrique de l’Ouest, tandis que pour l’Afrique du Sud, l’enjeu est de trouver un pays qui constituerait à la fois son allié et un adversaire à l’hégémonie nigériane dans l’espace CEDEAO et la Côte d’Ivoire en a le profit idéal. Cependant, elle a joué la mauvaise carte mais semble ne pas l’accepter.

L’Afrique du Sud a perdu des points

Telle peut être la conclusion que l’on peut tirer de la rivalité entre ces deux pays dans cette crise. S’il paraît évident, au vu de notre analyse, que la crise ivoirienne constitue un champ d’adversité entre ces deux pays dans le but de muscler leurs candidatures respectives aux yeux de l’Union africaine, il n’en demeure pas moins que l’Afrique du Sud y perd en crédibilité. D’abord pour avoir remis en cause d’une manière subtile, des résultats légitimes d’une élection qui l’était également (le problème ivoirien relevant en fait, d’un mauvais usage du droit qu’on tente volontairement d’entraîner dans le champ du politique) alors que le que Nigéria s’est abrité derrière la CEDEAO qui partait du principe de rétablir l’ordre légal rationnel légitime selon les procédures de règlement des crises conformes à la charte de l’ONU et de l’UA. Ensuite, par l’apport d’un arsenal militaire à un pouvoir non légitime, ce qui sape le travail entrepris par la CEDEAO.

Son comportement a seulement été guidé par ses ambitions diplomatiques (idem pour le Nigéria) qui nécessitait de sa part, un choix géostratégique, mais dans la bataille pour la candidature au poste africain de membre du Conseil de sécurité à l’ONU (qui est le principal enjeu), sa tactique de soutenir un régime plutôt que le droit aura du mal à convaincre de sa neutralité dans cette crise et remet en cause sa posture de porte-flambeau de l’intégration africaine qui, selon les clauses d’Accra, passe par la consolidation des intégrations régionales. Il vient donc dans ce cas, de perdre des points. Mais ces points ont-ils été récupérés par le Nigeria ?

Par Wendata Zongo (IEP Bordeaux)
Email : mikizongo@yahoo.fr

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 25 février 2011 à 01:40 En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

    De quel scrutin légitime parlez vous ?

  • Le 25 février 2011 à 03:17, par N’guessan En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

    Désolé MR qu’est ce que vous appelez perdre des points ?
    L’AFRIQUE DU SUD ne cherche qu’à savoir la vérité sur les élections en COTE D’IVOIRE si elle a découvert la vérité qu’elle s’aligne du coté de la vérité ou se trouve le crime qu’elle aurait commis ? contrairement au pays de la cedeao, qui s’aligne sur la position de la france alors que le rapport des observateurs de l’UA indiquait clairement qu’il y a eu fraude dans le nord et que les représentants du candidat GBAGBO ont été chassé des bureaux de vote et même deux observateurs de l’UA avaient été séquestré par les rebelles et libérés suite à l’intervention de l’onuci, l’AFRIQUE DU SUD a choisi d’être digne.ou bien selon toi les observateurs français et européens sont plus crédibles que ceux de l’UA comme le disait MR choi parce que les européens eux ils sont blancs ? Arrêtons de livrer l’AFRIQUE à l’occident par le biais de dirigeants marionnettes comme goodluck qui prend des décisions après avoir réçu 10 COUPS DE FIL de la part de Sarkozy , aussi Blaise compaoré qui avant d’aller au sommet de l’UA va en France discuter avec Sarkozy de ce qu’il doit dire sur la COTE D’IVOIRE. BRAVO MR ZUMA tu es une fierté pour nous jeunes africains

    • Le 25 février 2011 à 16:13, par NIK En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

      DONC POUR TOI N’GUESSAN ZUMA LUI SEUL SAIT Où EST LA VERITé TOUT LE RESTE NON ? PAR VOTRE NOM JE SUPPOSE QUE VOUS ETES IVOIRIEN ET C’EST DOMAGE QUE DE TELS PROPOS VIENNENT D’UN IVOIRIEN.TU N’AS ESSAYE DE DEMANDER A TON CONSEIL CONSTITUTIONNEL POURQUOI IL N’A PAS PROPOSE UNE REPRISE DES ELECTIONS SI IL A TROUVE DES IRREGULARITES AU NIVEAU DES ELECTIONS AU LIEU DE LES TRANSFERER LES VOIES DE 7 REGIONS AU DE COMPTE DE GBAGBO ?POURQUOI LES MEMES VOIES QUI NE SONT PAS VALABLES POUR ALASSADE OUATTARA SONT VALABLES POUR TON GBABGO ?.C’EST TOI QUI NE SAIS LA VERITE.TOUT LE MONDE ENTIER LA SAIT.NI LA FRANCE NI BLAISE COMPAORE NI SONT POUR RIEN-IL FAUT S’ENPRENDRE A TON IDIOT GBAGBO.DE TOUTES LES FACONS LA COTE D’IVOIRE C’EST TON PAYS ET C’EST TOI QUI ES OBLIGE D’Y VIVRE MEME SI TOUT VA MAL.CA NE REGARDE PERSONNE SI ON VEUT SE DIRE LA VERITE.HEUREUSEMENT QUE TU LE SEUL IDIOT PARMI NOS FRERES IVOIRIENS.

    • Le 25 février 2011 à 16:58, par Wouloufatoo Pour LaBête En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

      Mr N’guessan ,
      si recherche de vérité il y’a, dans la résolution de la crise post électorale ivoirienne , les parties prenantes à la médiation (en tout les acteurs visibles), ont un intérêt sous-tendu par le faite de redorer leur blason diplomatique et partant avoir une visibilité à l’échelle internationale. L’analyse de Mr Zongo à moins que je ne m’en abuse n’est pas de jeter l’anathème sur un quelconque candidat, mais plutôt de montrer que la résolution de cette crise revêt un intérêt stratégico-diplomatique pour deux acteurs majeurs, locomotives de leurs régions sur le plan continental qui sont le Nigérian et l’Afrique du Sud. .
      Cette visibilité à laquelle je fait allusion, est primordiale pour le " lobbying" que ces deux nations useront pour s’assurer une place de membre permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies. "Perdre des points" c’est bien dans ce cadre Mr N’guessan.

      Maintenant sur le fond, du processus électoral, il y’a matière à débattre, et il serait difficile d’être impartial. Je préfère donc ne pas me lancer dans ce débat ici , qui risque d’être stérile à la longue. Ce n’est pas que je fuis le débat, mais mon humble avis , partant du fait qu’il y’a un blocage et des risques accrus que la situation s’envenime d’avantage en cote d’ivoire et dans la sous région , la question à ce stade n’est plus de savoir qui a gagné ? mais plutôt comment faire pour sortir de cette impasse , de ce bicéphalisme ?

      Mr N’guessan , pour votre propre gouverne , la position sud africaine, n’est pas la position de « la recherche de vérité », mais plutôt une position guidée essentiellement pour ne par dire complètement par la volonté de redorer son pré-carré diplomatique. Que ce soit Ouattara ou Gbagbo , l’Afrique du Sud a besoin d’un allié fort économiquement en Afrique de l’ouest pour saper l’hégémonie du Nigéria dans la région. Seulement dans le cas présent un élément fait que Zuma est soit disant "pro-Gbagbo" ; et bien c’est à cause de l’Angola.
      Petite histoire : L’Angola est l’un des rares pays à se faire discret sur la scène continentale , mais qui a un poids incontesté au niveau sous- régional. C’est le premier fournisseur de Brut de la Chine et de l’Afrique du Sud. La RSA ( république Sud A) sous l’apartheid et les USA de par le passé ont soutenu la rébellion angolaise menée par Savimbi( UNITA) et l’Angola pendant ce temps prêtait le soutien qu’elle pouvait à l’ANC. Pour effacer le poids de ce soutien et profiter du brut, l’Afrique du Sud par l’entremise des dirigeants ANC qui se sont succédés essaient de recadrer les relations qui existent entre les deux pays. Or il se trouve que le Président Dos Santos angolais est pro-Gbagbo et ne s’en cache pas. La raison, Gbagbo a fermer le bureau de l’UNITA à Abidjan. Santos est reconnaissant vis à vis de ce dernier, et sur position commune les dirigeants de la région australe font un « gentleman agrement « et les relations sont du « win-win », du gagnant-gagnant, du « je te soutiens, tu me soutiens ». Un veut le conseil de sécurité, l’autre veut soutenir son ami.
      Savimbi et Unita , sont des noms que l’on connaît bien au Faso. Pour ceux qui voient ou je veux en venir…. Ca parait simple mais en aucun cas la recherche de la vérité n’est une motivation.

      Certes la résolution de la crise revêt des intérêts stratégiques et diplomatiques , le facteur Humain, est aussi un pan qui peut à mon avis contribuer à ralentir le processus de sortie de crise. Aussi subjective que ma pensée peut être , il ne serait pas négligent de tenir compte de ce facteur humain dans la médiation.

      LeD...

    • Le 27 février 2011 à 10:03 En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

      Sauf votre respect M. Nguessan la passion vous empeche de voir en face. Cite moi seulement un seul Pays africain ou des elections sont sans incidents et de surcroix la cote d’ivoire qui est un pays sous forte tension. Certains dirrigeans ivoiriens n’ont pas respecté le peuple. Des gens passent le temps à isulter l’un ou l’autre des candidats ; tout de meme ! meme si tu ne les aime pas respects les millions d’ivoiriens qui les ont voté ! Bye mon frere, soyons positifs et esperons une issue moins dommageable pour les ivoiriens et les amis de la CI.

  • Le 25 février 2011 à 11:28, par matyp & K’Emp En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

    Très belle analyse qui nous sort de l’ordinaire servi par les reporters. C’est vrai que la majorité des conflits qui durent dans le temps est due à l’implication de parties qui ne sont pas directement impactées.

  • Le 25 février 2011 à 13:35, par LAÏLI En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

    Voici une analyse pertinente du cafouillage intervenu dans l’intervention de l’UA à la recherche de solution à la crise ivoirienne.Mon inquietude est voir l’imperialisme occidentale se transposer à l’Afrique.Ala jeunesse africaine consciente de rester vigilante car une telle transposition ne serait que destructrice à l’unite africaine tant recherchée par la nouvelle generation. PEACE AND LOVE FOR AFRICAN UNITY

  • Le 25 février 2011 à 13:58, par Nick En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

    Votre analyse pèche par votre parti pris flagrant. d’autant que vous n’avez aucune preuve qui contrarie la décision du Conseil Constitutionnel ivoirien. Vous affirmez à partir d’une certification hors processus de l’ONUCI et selon les affirmations gratuites de la france actrice auto-invitée.
    Essayez de depasser un peu ce que tout le monde dit et en tant qu’intellectuel, menez votre propre recherche sans oeillère. ça ne vous coutera rien ; Bien au contraire. En Côte d’ivoire, Allassane n’a pas gagné, pour la simple raison que la CEI n’a pas proclamé des resultats reconnus comme tels par les 2 candidats et confirmés par un PV de la CEI. seul donc le CC proclame les seuls et vrais resultats. Ils sont sans appel même si vous deniez tout pouvoir au CC.
    Soyez honnètes.

    • Le 25 février 2011 à 17:21, par nicknick En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

      Nick, en te lisant on voit déjà qui a un parti pris. Tu dis de reflechir en tant qu’intellectuel, ce que tu ne fais pas toi meme. juste un rappel : Lors du premier tour, la proclamation des resultats du premier tour, la date limite avait debordée d’une heure, mais on en a pas tenu compte. En tant qu’intellectuel, Nick, dis moi, trouves-tu raisonnable que le conseil constitutionnel viole un article de la constitution ? En tant qu’intellectuel, nous savons tous la reponse et c’est :...(roulement de tambour) non ! Mais l’on sait ta reponse et ce n’est pas en tant qu’intellectuel que tu vas repondre. Pour donner des leçons je crois que tu es mal placé. L’article du journaliste est clair.

    • Le 25 février 2011 à 17:26, par Wouloufatoo Pour LaBête En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

      "En Côte d’ivoire, Allassane n’a pas gagné, pour la simple raison que la CEI n’a pas proclamé des resultats reconnus comme tels par les 2 candidats et confirmés par un PV de la CEI. seul donc le CC proclame les seuls et vrais resultats....".

      Mr Nick, le processus électoral en cote d’ivoire à revetu un cadre juridique ambivalent : coexistence de droit commun (Constitution, code électoral…) et de droit exorbitant (accords de paix, résolutions internationales…)d’où ces problèmes récurrents d’interprétation et d’application.

      La seule certitude que moi citoyen lambda a , c’est que de tous les accords , seul l’accord de Ouagadougou a conduit au processus de paix et électoral.
      Dans ces accords( y en a eu deux), ce sont les protagonistes de la crise, y compris le camp de Gbagbo qui ont stipulé que les résultats devaient être certifiés par le Système des Nations Unis ....

      sans conclure ,je sais que ce n’est pas la constitution qui a conduit ce processus électoral, ni elle qui a maintenu Gbagbo au pourvoir depuis le temps ( report en report). Je crois que ce sont ces accords , et ses paroles données qui ont pu amener cote d’ivoire vers une certaine quietude. et ces elections allaient être l’aboutissement.
      La ou je voulais en venir , c’est que si ce sont ces accords qui ont conduit à la paix ( précaire en son temps), la partie de la certification devait être accepté de tous et je ne crois pas que le camp Gbagbo n’était au fait de cela.

      Pour le reste , je crois que tout un chacun a un parti pris , et ce n’est pas pour autant qu’il faudrait insulter l’intelligence des uns est des autres. Avoir en face de soi quelqu’un qui a un raisonnement qui n’abonde pas dans ton sens ne veux pas dire dire qu’il n’est pas intelligent... ( bref réflexion personnelle).

    • Le 26 février 2011 à 15:45, par ALEXIO En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

      Nick je suis decu de ta malhonnete intellectuelle.Le boulanger a mouller tout le monde ca fait une decennie sans que la CI na pu redorer sa place d antan grace ala politique mafieuse que tout le monde connait du clan Gbagbo.Le trichage er devenu son sport diplomatique.

  • Le 25 février 2011 à 18:48, par Joukov En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

    J’ai souvenance de Mandela tentant de faire la paix entre Mobutu et Kabila Père en 1997 alors que des Groupes sud africains et occidentaux signaient des contrats avec l’AFDL. A l’ombre d’un Baobab, aucun autre arbre où arbuste ne peut pousser c’est dire que si les pays de l’Afrique centrale et Australe ne se reveillent pas ils ne pourront jamais emerger car l’Afrique du Sud en quête de marchés va toujours les rendre faible. Voyez les Zimbabwéins traités comme des malpropres en Afrique du Sud alors que leur pays avait presque le meme niveau de developpement que la nation Zoulou. Prenons garde de ne pas nous faire contaminer par des chévaux de Troie interposés comme Koudou Gbagbo

  • Le 25 février 2011 à 19:35, par Emile En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

    Ne voit-on pas qu’en filigrane, derrière ce conflit ivoiro-ivoirien se cache, surtout derrière le boubou de Ouattara, une Françafrique qui n’a de sentiments avec l’Afrique que pour ses propres intérêts, ou disons plutôt pour les intérêts de quelques-uns en France.
    Le Faso, son pouvoir, en ayant fait le choix de servir ces intérêts, depuis le triste départ de Sankara, pourra dans quelques décennies relire son histoire avec les mêmes yeux que l’adolescent allemand aujourd’hui lorsqu’il apprend ce que faisaient ses grands-parents.
    L’Amérique latine et l’Asie se sont affranchis de la tutelle des colons. En Afrique, il n’est pas trop tard. L’Afrique du Sud en a donné l’exemple, le Ghana aussi, le sponsor Kadhafi est maintenant à l’agonie...Africains, c’est le moment.

  • Le 27 février 2011 à 00:53, par Mme koffi En réponse à : Crise politique ivoirienne : Entre nécessité de résolution et enjeux stratégiques et diplomatiques

    Bonjour chers amis du faso.Je me rejouis de ce que les problèmes de mon pays vous intéressent et je pense que nous restons voisins et des ouest africain. Pour ce qui concenrne l’article de presse que nous commentons, il faut noter que le Nigéria a un problème inavoué avec GBAgbo.Notre pays est le premier producteur mondial de cacao et reste parmi les cinq premiers mondiaux de palmier à huile, de l’hévéa et de la noix de cajou. Nous ambitionnons une armée à même de protéger notre peuple et notre économie. Le Nigéria qui veut rester la seule puissance militaire de la sous-région. L’Afrique du sud est à la recherche d’une place au conseil de sécurité et doit prouver ses capacités. POUR NOUS IVOIrIENS, le débat ne nous intéresse pas nous recherchons des idées pour sortir de l’impasse.