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La station de traitement d’eau de Paspanga retrouve 40% de son efficacité :

vendredi 11 septembre 2009.

 

L’Office national de l’eau et de l’assainissement (Onea) produit une eau propre à la consommation. C’est l’un des messages que la direction régionale de l’office a voulu faire passer, en invitant la presse à visiter les installations de sa station de traitement d’eau de Paspanga, touchée par l’inondation du 1er septembre 2009. Pendant cette visite, l’Onea a aussi expliqué pourquoi une pénurie s’est installée après le trop plein d’eau que la pluie diluvienne a déversée sur la capitale, présenté les mesures adoptées dans le but de résoudre le problème et de voler au secours des sinistrés.

« Voyez-vous, le 1er septembre, vers 13 heures, nous avions de l’eau jusqu’à ce niveau », lance Lassina Sanou, le directeur régional de Ouagadougou de l’Onea, à ses visiteurs du jour, alors que la visite des installations de la station de Paspanga venait de commencer. Sur les murs indiqués par le cadre de l’Onea, des traces d’eau hautes d’environ 1,50 mètre. « Il fallait emprunter une pirogue pour accéder à l’atelier », a-t-il assuré, avant d’indiquer que les agents de maintenance de la société ont tout de suite arrêté les unités de traitement, dès qu’il ont vu le niveau de l’eau monter. « De l’eau douteuse n’a donc pas été servie aux consommateurs, contrairement à ce qu’a affirmé ce SMS qui circulait au lendemain de l’inondation », a-t-il affirmé.

Cependant, à cause de cette situation, l’alimentation en eau est perturbée dans la quinzaine de secteurs de la ville, qui recevait de l’eau à partir de la station de Paspanga. Aujourd’hui, affirme M. Sanou, la nationale de l’eau met tout en œuvre pour que la situation revienne progressivement à la normale à partir de ce 10 septembre 2009. L’une des trois unités de traitement d’eau de la station, d’une capacité de 800 litres/heure, a été remise en marche. Ce qui permet à la station de retrouver 40% de son efficacité. Les deux autres, d’une capacité de traitement de 600 litres/heure chacune, seront remises en marche dans les tous prochains jours, selon la direction de l’office. Dans la cour, en effet, des agents en bleu de travail s’affairent autour de gros moteurs. Submergés par l’eau, ces machines seront envoyées à l’étuvage dans des maisons spécialisées, explique le directeur régional.

Depuis le 1er septembre 2009, la station de Ziga, qui fournit habituellement 70% de l’eau distribuée dans la capitale, a été sollicitée pour desservir toute la ville, sauf les secteurs 8, 9 et une partie du secteur 14, difficiles à alimenter parce que situées en hauteur. Pour ces secteurs, un système d’alimentation par citerne a été mis en place. « Avec la remise en service d’une partie de la station de Paspanga, les secteurs 8 et 9 seront de nouveau alimentés », assure Lassina Sanou.

L’origine du SMS « malveillant », qui a alerté nombre de consommateurs sur la qualité de l’eau de robinet reste un mystère, selon les responsables de l’office. D’où le contrefeu allumé par la société pour rassurer ses clients. « L’Onea utilise des produits utilisés partout dans le monde. Et ce ne sont pas des produits achetés sous le manteau », clame Jean-Claude Mahamadi Kouanda, le responsable de la qualité de l’eau de la structure.

L’office est également actif sur 76 sites d’hébergement de sinistrés, où il a installé des postes d’eau, des toilettes, des douches, et s’occupe de l’assainissement. « C’est la mission de l’Onea de fournir de l’eau, et de s’en occuper quand les consommateurs ont fini de l’utiliser », a affirmé Joseph Sy Sanogo, l’un des techniciens supérieurs d’assainissement de la société.

Desire T Sawadogo

Fasozine



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