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Lutte contre le noma : Deux associations à couteaux tirés

mardi 28 août 2007.

 

Rien ne va actuellement entre l’association “Persis Burkina” et la “Fondation hymne aux enfants”. La pomme de discorde serait née suite au licenciement de la secrétaire exécutive, Mme Zalla née Nacro Aïssata, le 17 février 2005. De 2004 à 2007, la justice burkinabè peine à départager des amis d’hier, devenus aujourd’hui des ennemis jurés.

L’association “Persis Burkina”, spécialisée dans la prise en charge des enfants victimes du noma depuis 1989 et la “Fondation hymne aux enfants” (FHE) section Suisse au Burkina Faso sont à couteaux tirés. A l’origine, une histoire de parcelle, de licenciement et d’investissement qui divise.

En octobre 2004, l’association "Persis Burkina" a ouvert un centre médical pédiatrique qui a reçu entre octobre 2004 et octobre 2005, 11722 consultations dont 1495 hospitalisés pour un taux de mortalité de 1,73%. L’Etat burkinabé, a reconnu l’action menée par "Persis Burkina" sur le terrain, dans la lutte contre le noma, en honorant mme Zalla, le 23 octobre 1998, d’une distinction de chevalier de l’Ordre du mérite avec agrafe Action sociale. Recommandée par sentinelles, la Fondation hymne aux enfants basée en suisse a pris contact avec l’association "Persis Burkina" en 1997.

Le contact a été suivi par des propositions d’aide dans la lutte contre le noma. Pour marquer leur accord de collaboration, les deux associations (Persis Burkina et Fondation hymne aux enfants en Suisse) ont paraphé une convention de collaboration le 14 décembre 1997 (au Burkina) et le 10 janvier 1998 (en Suisse). Dans la convention, il a été précisé que "Persis Burkina" est le répondant et représentant de la Fondation hymne aux enfants au Burkina Faso. De commun accord, Mme Zalla a été embauchée comme coordonnatrice des activités de la Fondation hymne aux enfants au Burkina le 1er novembre 1998.

La rupture

Au printemps 2002, la présidente du conseil de la Fondation hymne aux enfants en Suisse, Ariane Vuagniaux, avocate de formation, a fait savoir à l’association Persis Burkina, sa décision de suivre des cours à l’Université de Ouagadougou qui, selon ses dires, devait débuter en octobre 2002. Pour ne pas chômer au pays des hommes intègres, l’avocate se propose alors pour le poste de représentante-résidente au Burkina de la Fondation hymne aux enfants. Poste qui n’existait pas encore mais qu il fallait créer pour elle. “Elle nous a fait comprendre que si nous n’adhérons pas à sa proposition, elle nous quitte pour travailler dans une autre association” a laissé entendre la secrétaire exécutive de Persis Burkina, mme Zalla aïssata.

Pris de panique, les membres du conseil de la Fondation en Suisse acceptent, compte tenu du fait que Ariane Vuagniaux avait rassemblé toutes ses affaires (classeurs, compta, etc....) de la Fondation dans son bureau.
Le 30 novembre 2002, un terrain d’une superficie de 11077 m2 a été attribué par la mairie de Ouahigouya à l’association persis burkina, collaboratrice de la Fondation hymne aux enfants, afin d’y édifier un centre d’accueil pour enfants atteints de noma et un bloc opératoire. mme Zalla est la directrice du centre.

Grâce aux bonnes volontés, à plusieurs partenaires dont la Fondation hymne aux enfants en suisse, le centre enregistre aujourd’hui d’importantes réalisations.
il a été inauguré par les premières dames du burkina et du mali, en février 2004, mmes Chantal Compaoré et lobbo Traoré. La pomme de discorde serait née suite à la demande incessante et pressante de la représentante-résidente de la Fondation hymne aux enfants, Ariane Vuagniaux à l’association persis Burkina afin qu’elle cède le terrain à Fondation hymne aux enfants, section burkina, en novembre 2004.

Elle a avancé comme arguments, le fait que la Fondation hymne aux enfants aurait financé l’acquisition de la parcelle de persis Brukina et financé d’autres réalisations. Les responsables de persis burkina ont refusé cette demande en soulevant deux préoccupations. mme zalla s’interroge sur le fait que brusquement, il faille que persis burkina cède le terrain sous pression, d’autant plus qu’elle représente, par procuration, la Fondation hymne aux enfants au burkina. D’ailleurs, dira-t-elle, il ne nous est pas permis de céder le terrain, sans autorisation de la mairie.

Devant le refus de l’association persis burkina, la représentante-résidente, dans une lettre datant du 30 décembre 2004 assure compter sur un appui politique important qui influencerait le maire simplice ouédraogo afin qu’il exproprie la parcelle des mains de l’association persis burkina pour la Fondation hymne aux enfants. suite à la dégradation des relations de travail entre les deux partenaires, mme Zalla a été licenciée le 17 février 2005 et les raisons du licenciement seraient liées à une mauvaise gestion du centre, dixit la représentante-résidente, soit 3 mois après l’ouverture du centre et un mois et demi après le refus de persis Burkina de céder le terrain. l’inspection du Travail de la région du nord saisie du problème, juge le licenciement de mme Zalla abusif et intime par conséquent A. Vuagniaux à payer à la victime ses droits de licenciement avant que les deux parties se retrouvent devant le tribunal du travail de koudougou. Démarche renoncée par la plaignante, Mme Zalla.

Pour Mme A. Vuagniaux, le licenciement de mme zalla était une erreur de forme “nous avons fait une erreur dans la procédure de licenciement. nous aurions du tenter de négocier avec elle, une cessation d’activité d’accord partie”, avant de reconnaître qu’elle n’était pas encore suffisamment informée du droit de travail burkinabé. le climat étant devenu délétère entre les deux partenaires suite au licenciement, l’association persis burkina a purement et simplement demandé à la Fondation hymne aux enfants de libérer les lieux qu’elle occupe et propose à la Fondation hymne aux enfants de rembourser toutes ses dépenses et ses réalisations après qu’un expert ait fait une évaluation.

Un feuilleton judiciaire

Selon les explications de A. Vuagniaux le 12 juillet 2005, elle a reçu la visite d’un huissier qui l’annonçait qu’une demande de référé avait été déposée devant le président du Tribunal de Ouahigouya demandant son expulsion et la destruction des bâtiments. Le 16 août 2005 soit 2 jours avant l’audience, Fondation hymne aux enfants recevait un commandement de déguerpissement ; “nous avions 72h pour déguerpir, la date du déguerpissement étant fixée au 19 août 2005 a 17h” et le 18 août, Ariane Vuagniaux s’est présentée à l’audience avec son avocat, me Barthélemy Kéré. “Au palais, nous avons constaté que l’avocat de l’association persis Burkina, yacouba ouattara n’était pas là et a déposé une demande de renvoi d’audience en raison des vacances judiciaires” avant de conclure que “grâce à l’intervention du gouverneur, Henry Marie Dieudonné yaméogo et le commandant de la police municipale de ouahigouya, le déguerpissement n’a pas eu lieu” a expliqué Mme Vuagniaux.

Le 24 décembre 2005, le président de la Cour d’appel a rendu son verdict et a annulé l’ordonnance de référé. Le 29 décembre 2005, un huissier est venu notifier à Fondation hymne aux enfants, l’ouverture d’une nouvelle action devant le tribunal de grande instance de ouahigouya. Le 14 décembre 2006 au Tribunal de grande instance de ouahigouya, le jugement a été rendu, donnant raison à persis burkina. “Nous avons déposé un appel sur les conseils de l’avocat de la Fondation hymne aux enfants, du ministère de la Santé, de la Fondation suka” a laissé entendre la représentante-résidente.

notre enquête nous a permis de savoir que l’appel a été tranché au début du mois de juin 2007 et la Cour d’appel a confirmé le jugement en replaçant la Fondation hymne aux enfants dans la situation d’une décision exécutoire à l’expulsion et à la destruction des bâtiments.

Aux dernières nouvelles, la fondation aurait déposé un pourvoi en cassation avec une demande de sursis à l’exécution du dernier jugement. La représentante-résidente a confié qu’elle est confiante du résultat de son pourvoi en cassation car tout est possible au burkina ; “j’ai appris aussi qu’ au burkina faso, il faut chercher toutes les solutions possibles, par toutes les voies et tous les moyens possibles”. Au cas où la Fondation hymne aux enfants aurait perdu le combat, selon A. Vuagniaux, l’association persis Burkina rembourserait 110 millions à la Fondation en guise des réalisations faites par celle-ci.

La représentante-résidente dans une longue lettre adressée à Me Alexandre Bernel en suisse, n’a pas été tendre à l’égard de mme Zalla :“...pour tout vous dire, s’il y a un seul danger que je crains vraiment aujourd’hui au burkina, ce ne sont ni les bandes de voleurs de ouagadougou, ni les coupeurs de route armés de kalachnikov qui sillonnent le pays pour détrousser les voyageurs et les commerçants, ni les scorpions, ni les serpents, mais c’est la rage de madame Zalla que je crois capable de tout pour ne pas perdre la face, comme elle l’a démontré” dixit la lettre.

Une autre missive datant du 12 octobre 2005 et adressée à l’autorité de surveillance de la Fondation, plus précisément à mme christine Maurer, souligne que “les langues se délient et les autorités burkinabés sont confrontées à de gros problèmes d’éthique face à ce médecin (Ndlr : l’époux de Mme Zalla est médecin) et sa femme, décorés un jour d’égarement à ouahigouya d’une médaille à bas prix”.

Au Burkina faso, certaines autorités ont essayé de faire parler le même langage aux deux partenaires. Sont de celles-là, le ministre de la Santé, Alain Yoda le 6 juillet 2005 en réponse à la lettre de la Fondation datée du 28 juin 2005. Dans ladite lettre, le ministre a invité la Fondation à se mettre en rapport avec son secrétaire général à qui, il a donné des instructions pour œuvrer à la recherche d’une solution à l’amiable. Quant à la première Dame du Burkina Faso, Mme Chantal Compaoré, dans une lettre datant du 24 juin 2005 et adressée au gouverneur de la région, elle a invité “à prendre des mesures idoines pour préserver cet important investissement” que sont les réalisations effectuées par Persis Burkina.

Le problème a engendré une véritable crise au sein de la section Suisse, occasionnant des démissions en cascade. Au Burkina, le son de cloche a été donné par l’époux de la directrice, le docteur lassara Zalla “médecin référant de la Fondation hymne aux enfants” qui a rendu sa démission, le 20 mars 2005. le docteur a expliqué à la représentante- résidente que sa démission était liée à la méprise notoire qu’elle a à son égard. La deuxième personne à rendre sa démission est celle de l’enseignant des enfants, Eloi Kaboré.

Dans une lettre datant du 10 mai 2005, il n’a pas mâché ses mots à l’endroit de A. Vuagniaux et à la Fondation hymne aux enfants en Suisse avec ampliation à la section du Burkina. Il pose la question suivante dans sa lettre : “dites nous quelle efficacité peut-on attendre d’une responsable-résidente à près de 200 km de son service qui s’y présente une fois par semaine ou tous les 10 jours, ignorant tout du milieu, des mentalités, des habitudes, appliquant un mode de gestion draconien et mafieux des ressources humaines ?...”. il s’insurge contre ce qu’il qualifie d’insulte à la conscience du personnel et dit ne pas comprendre le fait que des forfaits se passent sans sanction. Eloi cite “la subtilisation des biens du service, la falsification des factures, l’utilisation abusive des biens du service, le téléphone, les véhicules utilisés pour les piques-niques, l’utilisation des chambres de séjour sises au centre d’accueil pour des relations intimes entre les hommes de la représentante”.

La lettre d’Eloi a été on en peut plus claire :“le centre d’accueil et le foyer, jadis havre de paix, de quiétude, de bien-être et d’espoir est devenu un lieu où l’angoisse, le cauchemar et la mort se côtoient quotidiennement, chaque pensionnaire se demandant à quand son tour ?”. la lettre indique aussi qu’entre mai 2004 et mai 2005, neuf (9) employés ont quitté leur poste, soient trois licenciés et six démissionnaires. les démissionnaires évoquent comme mobile de leur départ, des difficultés de collaboration avec Ariane Vuagniaux.
Pourtant, Ariane ne décolère pas face à ce qu’elle qualifie “d’ingratitude” du couple Zalla “j ai abandonné ma famille pour le burkina afin de mener une campagne sans merci contre le noma, d’ailleurs c’est du bénévolat.

comment se fait-il que le couple zalla s’acharne contre moi ?” La réponse à la question de la représentante est venue de mme Zalla :“Ariane doit savoir qu’une représentante-résidente ne s’éternise pas dans un pays. elle crie partout qu’elle est bénévole et pourtant elle touche 1 375 000 FCFA par mois, contre un salaire de 244 416 f cfa pour moi. le vrai bénévole est le docteur lassara Zalla qui n’a jamais perçu un franc de la Fondation”, a martelé Mme Zalla.

La réaction de la Fondation hymne aux enfants

L’association-mère depuis la Suisse a condamné les attitudes de la représentante-résidente Ariane Vuagniaux au Burkina Faso et surtout le licenciement de Madame Zalla. Un comité composé de 10 Suisses a adressé une lettre le 2 Septembre 2006 au curateur Alexandre Bernel nommé pour assurer la tutelle de la Fondation pendant la crise. Dans la lettre, il martèle que A.

Vuagniaux a développé dans son nouveau poste de “représentante” une indépendance qui défie les règles établies. La préparation des évacuations sanitaires et le choix des cas deviennent catastrophiques. cette situation a conduit le docteur Lavanchy, médecin référant de la FHE en Suisse à rendre sa démission “de la cause de FHE, pour des questions d’éthique”. Le 30 Mars 2006, la Fondation hymne aux enfants, section foyer humanitaire de la Suisse, suite à une séance du conseil de la Fondation datant du 11 mars 2006, a décidé de porter plainte contre A. Vuagniaux et Mme Jaquier (membre de la Fondation hymne aux enfants Suisse) pour avoir vidé le compte la Fondation hymne aux enfants, section foyer humanitaire de 183 000 Euros.

La situation actuelle de la Fondation

La FHE section Suisse, en prenant position en avril 2005, suite aux licenciements de Mme zalla, a demandé aux différents membres de la Fondation de ne plus travailler avec Mmes Vuagniaux, Jaquier et Barriere de la zone suisse. Suite aux dissensions, la partie suisse a donc demandé à l’autorité de surveillance des fondations, dépendant du département cantonal des finances, de lui nommer un curateur qui supervise toutes les activités de la Fondation hymne aux enfants. Ainsi donc, Mme Ariane ne fait plus parti du conseil de Fondation depuis le 7 octobre 2005 et devient une simple employée.

La guerre entre les deux associations a provoqué une mission d’urgence de la Fondation section suisse au Burkina Faso. La mission qui a séjourné du 21 au 31 octobre 2005 à Ouahigouya, a pu rencontrer les autorités régionales, provinciales, communales, le personnel du centre, les avocats des deux parties et les protagonistes. Après audition de toutes les parties, la mission a suggéré à Mme Ariane d’accepter un système de contrat de bail de la parcelle litigieuse.

En d’autres termes, Mme Vuagniaux devait s’engager à prendre en location les bâtiments de l’Association Persis. A lire le rapport de la mission, Mme Vuagniaux a rejeté cette proposition du revers de la main bien que son avocat ait adhéré à l’idée. En attendant que la justice tranche définitivement, ce sont les enfants atteints de noma qui en pâtissent. Un proverbe moaga n’enseigne-t-il pas que "quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui en pâtie ?".

Jean-victor OUEDRAOGO (Ouedraogo_jeanvictor@yahoo.fr)
AIB/Ouahigouya

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 28 août 2007 à 09:55 En réponse à : > Lutte contre le noma : Deux associations à couteaux tirés

    On veut son manger au grand détriment des gens que normalement on devrait aider !!!

    halala le Faso et les associations !!!
    Dans certaines regions, il y a plus d’associations que d’habitants !!!!

    Bon ! Bonne change

    • Le 28 août 2007 à 12:01 En réponse à : > Lutte contre le noma : Deux associations à couteaux tirés

      Cet article n’apporte aucune information nouvelle pour ceux qui suivent le dossier. Dommage !

      • Le 28 août 2007 à 15:46, par Kanzim En réponse à : > Lutte contre le noma : Deux associations à couteaux tirés

        Cet article apporte bien de choses nouvelles, dans la mesure où les gens qui ne suivent pas e dossier dépassent en nombre les "gens qui suivent le dossier".
        Ce qu’il apporte de nouveau, c’est cette preuve que beaucoup de responsables d’associations et d’ONG, ceux qu’on appelle rprésentatnts résidents, quand ils arrivent dans le pays d’accueil, étalent généralement au grand jour une carence notoire en matière de management interculturel. Si on peut les excuser du fait de leur faible niveau intellectuel et très souvent de leur capital expérientiel embryonnaire, il est tout à fait inadmissible, que’un repréentant résident ne puisse faire la différence entre deux expériences, certes similaires mais localisée dans des bassins socio culturels différents. L’interculturalité n’est pas généralement exigée de ces cerveax de moineaux. Mais pour le cas de cette dame, ces propos lui devaient valoir d’être expulsée, parce que on ne s’attque pas impunément aux institutions et à l’image d’un pays, dut-on posséder le cordon de la bourse. Quand on considère une décoration décernée de par le pouvoir conféré par le président du Faso, comme étant un mérite de bas étage, on devrait se retrouver à la fin de sa phrase dans un avion vers ses propres misères.
        Mes propos ne sont nullement inspirés par un nationalisme primaire, loin de là. Ils sont le fait d’un refus que des donneurs de leçons s’attaquent impunément aux lois et aux procédures d’un pays d’accueil. Mioi je ne me comporterais pas de cette façon en Suisse. C’est vrai que avant de venir la soi disant avocate étudiante n’avait certainement pas lu de l’Afrique ou du Burkina.

      • Le 28 août 2007 à 17:37 En réponse à : > Lutte contre le noma : Deux associations à couteaux tirés

        Êtes-vous sûr ? Il ya suivre et Suivre n’est-ce pas ?

        Kenfo

        • Le 29 août 2007 à 11:11, par QUEQU’UN QUI CONNAIT BIEN CERTAINES PRATIQUES MAFIEUSES En réponse à : > Lutte contre le noma : Deux associations à couteaux tirés

          Oui, je suis d’avis qu’il faut faire partir celle-là, mais surtout aissainir le milieu des ONG et de toutes les autres structures d’aide. Il n’y a qu’au Burkina qu’on peut voir ces choses.

          Certaines structures sont là dans ce pays sous le couvert d’apporter l’aide au pays, et au lieu de valoriser les compétences des burkinabé, passent le temps à donner de petits contrats de consultations, d’études, de stages à des expatriés sans expériences qui viennent pour avoir un peu de sous et pour meubler leur temps ici.

          Le premier ministre doit demander à toutes les structures présentes ici dans ce pays (ONG, Institutions financières, structures multilatérales et bilatérales d’aide, etc.) de faire l’état de leurs personnels qu’il soit burkinabé ou non, le faire contrôler par l’inspection de travail, et voir véritablement la nécessité de certains postes pour le développement du pays.

          Certains responsables de ces structures sont très incompétents, et sont souvent les plus prolifiques en paroles pour critiquer le sous développement du pays, alors que par leur incompétences, ils y contribuent.

          D’autres ne peuvent même pas gagner chez eux le 1/4 du boulot qu’ils font ici. Ils roulent dans de grosses 4X4, allument les phares en plein jour comme s’ils sont chez eux, alors qu’ils ne peuvent même pas entretenir un R5 dans leur pays, et ce sont eux qui critiquent nos autorités d’aimer les grosses 4X4.

          Ce n’est pas pour rien que, en fin de séjour, certains ne veulent pas partir, ou bien s’en vont avec un bonnet bleu sur la tête, puis reviennent quelques temps après avec un bonnet rouge de chef cette fois. Il faut que le pays soit vraiment regardant sur ces choses et l’inspection d’état devrait s’en occuper ou la cours des comptes, etc.

          Il ne faut pas tolérer qu’ils fassent ici ce qu’ils ne peuvent pas oser chez eux. Hospitalité, d’accord, mais dans le respect. Savez-vous qu’avant de venir ici, certains sont même formés sur le comportement à adopter, même face à l’autorité pour avoir raison ? Pour être toujours plus considérés que les nationaux ? Et leurs ambassades sont promptes à les y aider même s’ils n’ont pas raison, comme si nous sommes ici des nigots.

        • Le 29 août 2007 à 11:44 En réponse à : > Lutte contre le noma : Deux associations à couteaux tirés

          Oui. Je veux dire effectivement que le dossier apporte de nouvelles informations pour tout le monde. Je suis donc d’accord avec ce que dit Kanzim. Qu’est-ce que la Suissesse est venue faire ou chercher au Faso ?. Ne s’est t-on pas débarrassée d’elle en inventant un poste sur mesure pour elle, parce qu’elle est unitile et nuisible chez elle ?. Un morceau de son visa d’entrée et de séjour au Burkina appartient à Mme Zalla.

          En tant que "coopérante qui s’est invitée elle-même telle une mouche ivre et vagabonde", elle n’a pas le droit de tenir de tels propos au Burkina Faso. La terre, le Sol, les parcelles du Faso, qu’a-t-elle a faire dedans ?. Qu’est-ce qui la regarde ? Je n’ai rien contre elle ( je ne veux pas faire sa connaissance), mais elle se comporte très imprudement, aux antipodes de tous les autres Suisses et Suissesses qui participent pasiblement à la vie du pays.
          Qu’elle se ressaisisse donc, si elle veut continuer de bénéficier de l’hospitalité du Faso. En d’autres temps, elle ferait partie de la faune suceuse du sang du peuple, " juste bonne à renvoyer chez elle".

          Kenfo

    • Le 10 septembre 2007 à 12:43, par Maï En réponse à : > Lutte contre le noma : Deux associations à couteaux tirés

      En réaction à votre message, Je crois qu’il faut rélativiser les problèmes et ne pas tout généraliser. Là, il s’agit de deux associations de lutte contre le nooma. Nous avons vu les preuves de ces deux associations qui luttent vraiment contre le nooma en particulier et la santé de l’enfant en général. C’est la representante résident qui ne veut pas le bien des enfants car en tant que représentante elle devrait travailler en collaboration avec ses collègues et non en tant que responsable-bailleurs de fonds-chef supprûme car avant qu’elle n’arrive l’association fonctionnait bien et sans elle l’association continuera de fonctionner. Je crois que la fondation hymne aux enfants devrait tout simplement la rappeler au lieu même qu’elle reste au Burkina en tant que employée. Le Burkina est un pays de tolérance et d’amitié sinon dans d’autres pays ca ne se passerait pas ainsi.

      Maïmouna