Burkina-Mali : Coopération transfrontalière
- Moumouni Fabré
Un atelier de lancement de concept Pays « Frontières » s’est tenu le 27 septembre dernier à Sikasso au Mali. Il réunit les ministres en charge de l’administration du territoire du Mali et Burkina, les élus locaux, les services techniques déconcentrés frontaliers, les représentants de la société civile et ONG des deux pays.
L’atelier de Sikasso, à l’initiative de la CEDEAO et du club du Sahel, devra permettre à nos deux Etats d’identifier des projets intégrateurs dans la zone pilote de Bobo-Dioulasso au Burkina et Sikasso au Mali, afin que les populations qui vivent prennent en main leur propre développement. Pour le ministre Fabré, la date du 27 septembre 2005 sera marquée d’une pierre blanche dans les anales des relations d’amitié et de coopération entre le Burkina et le Mali.
Le choix de nos deux Etats pour expérimenter le concept de « Pays-frontières » n’est pas le fait du hasard. C’est la matérialisation de la volonté politique des plus hautes autorités de nos pays, car les peuples burkinabé et malien ont toujours eu des relations séculaires d’amitié et de fraternité.
L’application des résolutions qui seront issues de cet atelier constituera à n’en pas douter pour les populations de ces régions un moteur de développement économique et social. En route pour Sikasso, les ministres Moumouni Fabré du Burkina et Kafougouna Koné du Mali ont, à l’occasion, effectué une visite guidée sur les travaux de bornage de la frontière Burkina-Mali. Une sortie terrain qui a permis aux deux ministres de s’imprégner de la bonne exécution des travaux par la commission mixte Burkina-Mali.
En rappel, la commission mixte a débuté ses travaux en 1990 et a avait pu borner entièrement la portion de la frontière ayant fait l’objet d’un arrêt de la Cour Internationale de Justice de La Hayes soit 280 km. C’est dans la même dynamique que les deux Etats ont décidé de borner les 1000 km restants. Pour cette année, la commission a pu borner 157 km. L’ensemble des travaux de bornage de la frontière doit se réaliser sur cinq ans. Aujourd’hui la pancarte république du Haute-Volta adossée de façon timide à l’entrée du territoire burkinabè doit céder la place à une autre plus visible et en conformité avec le changement du nom du pays, c’est-à-dire Burkina Faso étant entendu que la frontière est désormais matérialisée.
DCPM du ministère de l’Administration
et de la Décentralisation
Sidwaya