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Dépôt des candidatures présidentielles 2005 : Onze ont déposé, cinq étaient toujours attendus

Publié le vendredi 30 septembre 2005 à 07h22min

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16 candidatures annoncées pour le fauteuil présidentiel

Fin du dépôt des candidatures pour la présidentielle du 13 novembre. Sous le coup de minuit, il n’était plus au regard des dispositions de la loi possible de déposer sa candidature. Sur les seize candidats déclarés, onze avaient déposé leur dossier de candidature hier à 17h15. Bien sûr qu’il restait encore sept heures pour les cinq « retardataires », dont Hermman Yaméogo de l’UNDD.

Le conseil constitutionnel ne « grouillait » pas de monde hier dans la journée. Même si les locataires des lieux savent que ce sera « chose » faite d’ici là. Pour recevoir les dossiers et les éplucher, le président et l’ensemble des personnes commises à l’œuvre ont dû faire une journée de travail de 17heures, allant de 7h à 24h. A événement exceptionnel, dispositions exceptionnelles donc.

Depuis la mi-journée, le président et les membres du conseil étaient en « conclave » attendant les partis politiques. La sécurité se met en place. Les talkies walkies, les conciliabules sont de mise. De sources concordantes, Maître Bénéwendé Stanislas Sankara de l’UNIR/MS serait parmi les tous premiers à déposer sa candidature. Et le « dernier » à 16h40 un autre juriste, Laurent Bado du PAREN. Entre les deux, plusieurs autres.

La bonne humeur qui accompagne les dépôts est manifeste. Tel le « délégué du PAREN qui lance avant d’entrer voir le greffier, « il faut changer de président maintenant ». Selon notre source, Ram Ouédraogo du PEDB, Philippe Ouédraogo du PSB, Norbert Tiendrébéogo du FFS, Blaise Compaoré du CDP, Clément Dakuyo, Ali Lankouandé du PDP/PS, Soumane Touré du PAI, Emile Paré du MPS/PF, maître Bénéwendé Stanislas Sankara de l’UNIR/MS, Nayabtigungou Congo Kaboré du MTP et Laurent Bado du Paren sont déjà « passés déposer ».

Avant l’étape du conseil constitutionnel, il y a le détour du trésor où chaque candidat dépose cinq millions de F CFA. Exit les cinq autres ? « N’allons pas si vite en bésogne » selon notre source, « tous les candidats avaient jusqu’à hier minuit pour déposer leur dossier ». Pour éviter toute discussion, une « cellule » en état d’alerte est restée « éveillée jusqu’à l’ultime heure (24h) » . Un huissier a même été commis à la tâche de vérifier la conformité. « Dans tous les cas, à minuit une minute, je suis parti » a laissé entendre un agent chargé de recevoir les dossiers.

Jusqu’à 17h30 au moment où nous quittions le conseil constitutionnel, étaient encore attendus maître Hermann Yaméogo de l’UNDD, Bouda Gilbert, Arouna Dicko, Arouna Lankouandé candidat indépendant Boukary Kaboré dit le lion du PUND. Après cette première étape, le conseil constitutionnel a 48 heures pour délibérer. De sources bien introduites, « vu le nombre des candidatures, en principe aujourd’hui tout au plus à 19heures, la délibération sera finie ».

Le conseil pourra alors dire qui est retenu et qui ne l’est pas. Les candidats eux, ont huit jours pour récuser les résultats. Ceux qui sont « retenus » pour crier haro sur certains retenus ou recalés. Les « ajournés » à leur tour peuvent aussi rejeter les décisions ou se plaindre du fait que d’autres n’ont pas été retenus. Un imbroglio juridique en perspective ?

Pas du tout car tout est réglé par le code électoral. Du reste, une disposition fait obligation au conseil Constitutionnel, de répondre sans délai aux objections des candidats heureux ou malheureux.

Jean Philippe TOUGOUMA (jphilt@hotmail.com)
Sidwaya

P.-S.

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