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Crise ivoirienne : Un émissaire de Gbagbo chez Blaise ?

Publié le lundi 26 septembre 2005 à 07h57min

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B. compaoré et L. GbagboLe vendredi 23 septembre dernier, soit 3 jours après le 3e anniversaire du déclenchement de la crise ivoirienne, Laurent Gbagbo aurait dépêché un envoyé spécial chez son homologue burkinabè. Il s’agirait du ministre de l’Environnement, Adou Assoua, cacique du Front populaire ivoirien( FPI) et fidèle lieutenant de Gbagbo.

L’entretien entre le président du Faso et l’envoyé du chef de l’Etat ivoirien aurait eu lieu en présence du ministre de la Sécurité Djibril Bassolé, et du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et des Ressources halieutiques, Salif Diallo du Burkina. Adou Assoua est porteur d’un message de Laurent Gbagbo, relatif à la crise ivoirienne.

En fait, il serait venu pour qu’avec le président burkinabè, une solution soit trouvée au problème ivoirien, qui commence à se banaliser. C’est connu, pas plus tard que la semaine dernière, un représentant de la Côte d’Ivoire, présent à New-York dans le cadre du 60e anniversaire de l’ONU, a nommément accusé le Burkina d’être le mentor de la rébellion.

C’est vrai que cette accusation n’est pas nouvelle, puisqu’aux premières heures de la crise, on a parlé de "pays du nord", puis les propos se sont faits plus précis. On sait que la médiation sud-africaine, après avoir engrangé quelques "victoires", a buté sur l’essentiel, le couronnement du processus par la présidentielle du 30 octobre.

Le médiateur de l’Union africaine (UA), Thabo M’béki, qui avait arraché deux accords aux protagonistes (Pretoria I et II) en avril et en juin derniers, a été récusé par les rebelles, qui le trouvent partial. Le 20 septembre dernier, c’est un Gbagbo qui se dit "fatigué" qui a décidé de ne plus négocier "ni avec l’opposition, ni avec les rebelles", tout en affirmant son ras-le-bol face à la CEDEAO.

Sur ce point, au moins il rejoint Guillaume Soro, qui avait affirmé il y a quelques mois de cela, qu’il était inutile de voler de capitale en capitale pour chercher à solutionner la crise, alors que des accords y relatifs dorment dans des tiroirs, attendant d’être appliqués. De nos jours, c’est sur l’après-30 octobre que se cristallisent les débats. Que se passera-t-il après cette date ? Gbagbo dit "ya fohié ! Je reste président jusqu’à ce qu’un autre soit élu et prête serment".

Ses adversaires répliquent "qu’il sera après le 30 octobre dans l’illégalité". Signalons que dès ce matin même, Blaise Compaoré aurait envoyé à son tour Salif Diallo pour rencontrer Laurent Gbagbo dans son palais de Cocody. Nous y reviendrons.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

Observateur Paalga

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