CODECO : « Ces militants d’opérettes aux ambitions démesurées »
Depuis la nuit des temps, il est constant que les luttes politique et syndicale en Afrique et particulièrement au Burkina Faso, se sont toujours heurtées à la classe dirigeante, frileuse, prête à corrompre au prix fort que de concéder la broutille qui constitue le différend.
Mais c’est aussi l’endurance des différents animateurs de ces luttes, leur persévérance et leur témérité qui révèlent la justesse du combat et finissent par convaincre les pessimistes. Malheureusement, la compromission et l’inconstance finissent toujours par avoir raison des esprits mal préparés.
C’est ainsi que des partis politiques, des syndicats, des mouvements de la société civile connaissent régulièrement des « retournements de veste » de militants en proie au gain facile, tantôt attirés par des promesses, tantôt convaincus que leur démission en fanfare leur procurerait des largesses de la partie adverse.
C’est ce qui explique les multiples écrits qui inondent la presse où, des individus, souvent méconnus des structures de base du CODECO, annoncent en grande pompe leur démission sous prétexte que celui-ci est récupéré par un parti politique. En effet, ces prétendus militants manquent cruellement de conviction car, à moins d’être une marionnette, ou d’y avoir été sans conviction et avec des calculs inavoués, on ne peut abandonner un mouvement que l’on estime juste et noble sous le seul prétexte que celui-ci est en train d’être récupéré par une tierce personne.
Au demeurant, qu’est-ce qui motive ces prétendus militants, qui n’avaient pas au préalable annoncé leur adhésion au mouvement, à ces déclarations incongrues et fracassantes dans la presse ?
En tout état de cause, les militants sincères, convaincus de la nécessité de défendre notre constitution dans son esprit et dans sa lettre, ne sont pas dupes et sauront se départir de cette machination, de ces militants d’opérettes aux ambitions démesurées.
Vive la Jeunesse citoyenne du Burkina.
Ouagadougou, le 15 septembre 2005
Boly Moumouni : 70 70 71 80
Déclaration
Considérant la crise mal gérée qui a conduit à l’éclatement du CODECO ;
Considérant que cet éclatement a entraîné le départ d’un certain nombre d’associations et militants issus de secteurs ;
Considérant l’incapacité du mouvement à refaire surface
malgré les assurances données par l’aile loyaliste du mouvement, nous, militants et sympathisants réunis en assemblée générale avions décidé en toute responsabilité de nous retirer de la structure.
Ont signé
Pour la région du Nord (Ouahigouya)
Secteur 1 : Ouédraogo Boureima
Kindo Issaka
Secteur 3 : Sawadogo Harouna
Ouédraogo Adama
Secteur 4 : Kiemtoré Mahamoudou
Traoré Mahama
Secteur 13 : Guiro Hamidou
Ouédraogo Mariam