LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Présidentielle 2005 : Des magistrats à l’école de la régularité des opérations électorales

Publié le mercredi 21 septembre 2005 à 08h14min

PARTAGER :                          

Du 13 au 16 septembre 2005 à Bobo Dioulasso, un séminaire de formation a
rassemblé des magistrats délégués à l’observation des opérations
électorales du 13 novembre 2005.

L’objectif visé à travers cette initiative a été
de donner aux participants les informations nécessaires sur l’objet et les
modalités de la mission qui va être la leur dans le contrôle de l’élection
présidentielle, et d’élaborer un programme d’action avant, pendant et après le
scrutin. L’ouverture des travaux a été présidée par Idrissa Traoré, président
du Conseil constitutionnel. C’était au RAN Hôtel de Bobo Dioulasso.

Le contrôle de la régularité, de la transparence, et de la sincérité des
élections présidentielles et législatives est l’un des principaux objectifs qui ont
présidé à la création du Conseil constitutionnel ainsi que le stipulent les
articles 152 et 154 de la Constitution révisée. C’est donc pour accomplir sa
mission de régulateur des scrutins que cette institution, compétente en
matière électorale, a entrepris une formation au bénéfice des magistrats
devant la représenter dans les bureaux de vote, pour plus de régularité
constitutionnelle à l’élection du 13 novembre.

A cet effet, du 13 au 16 septembre 2005, ce sont les magistrats délégués du
Conseil constitutionnel relevant de la cour d’appel de Bobo Dioulasso qui
étaient à l’école de la régularité des opérations électorales. Le président du
Conseil constitutionnel, Idrissa Traoré, qui a présidé l’ouverture des travaux a,
au cours d’une allocution particulièrement longue, rappelé le contexte
politico-juridique dans lequel s’est inscrite cette activité de son institution.

Pour lui, le Conseil constitutionnel qui a cessé de demeurer une haute
juridiction pour s’ériger en institution, présente le maximum d’atouts pour
surmonter les handicaps que la Chambre constitutionnelle a connus dans
son fonctionnement.

Et pour mettre son institution à l’abri du discrédit dont la
Chambre constitutionnelle a été l’objet, selon le rapport 2000 sur le
développement durable, le président Idrissa Traoré a invité ses collègues
magistrats à ne pas trahir la confiance en eux placée, pour asseoir la
crédibilité auprès du peuple, par la qualité de l’observation qu’ils auront à
faire le 13 novembre prochain.

Afin qu’ils soient dignes de l’enthousiasme que la société civile aurait
témoigné à l’idée que la régularité, la sincérité et la transparence des
consultations électorales seront garanties par le Conseil constitutionnel,
Idrissa Traoré a exhorté les magistrats délégués à n’être "la proie d’aucune
complaisance, d’aucun parti pris".

De l’ouverture à la fermeture des bureaux de vote, les magistrats ainsi formés
et devant être déployés dans les Régions de la Boucle du Mouhoun, des
Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest, vont faire la sentinelle sur la
régularité constitutionnelle de toutes les opérations électorales.

Au terme des quatre jours de formation, les participants au séminaire ont
dressé le bilan des communications, des ateliers et des travaux en plénière,
qui ont sanctionné la formation. Ils se sont dit suffisamment informés sur les
modalités d’observation des élections, et ont par ailleurs conçu des outils
nécessaires à l’accomplissement de cette mission.

A la clôture du séminaire, Abdramane Boly, magistrat membre du Conseil
constitutionnel a, au nom du président de l’institution, salué le courage et
l’assiduité dont ont fait preuve les magistrats au cours des travaux.

Par Paul-Miki ROAMBA

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique