LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Promotion culturelle du Burkina en Malaisie : une ambassadrice nommée Sharon Nilawati

Publié le mardi 20 septembre 2005 à 07h18min

PARTAGER :                          

La culture burkinabè rayonne en Malaisie. A 45 km de Kuala Lumpur,
Sharon Nilawati a hissé le drapeau du Burkina dans un casino à Jenting hill,
une région touristique. On y trouve plusieurs types d’objets culturels. La jeune
malaisienne a réussi à faire de l’art burkinabè un label dans ce pays d’Asie
du sud-est.

En Malaisie, le bracelet made in Burkina a de nombreuses vertus. "Il vivifie
l’épine dorsale, protège contre les décharges électriques et donne de
l’énergie aux joueurs de golf". Plusieurs personnes s’en sont convaincues et
n’hésitent pas à en acheter.

Certains Malaisiens disent l’avoir constaté dans
leurs pratiques quotidiennes. Ici, "les tableaux, les paniers, les balafons, le
bogolan, les sacs, les tam-tams, les calebasses, les statues, les chapeaux de
Saponé... sont très populaires", explique Sharon Nilawati. Aujourd’hui, son
espace d’exposition est devenu un lieu de référence. La jeune femme ne se
limite pas à la vente d’objets d’art. Depuis 2002, elle a décidé de "promouvoir
les Burkinabè, leur culture et leur pays".

Et elle n’hésite pas à se rendre à
Kuala Lumpur à l’occasion des grandes expositions culturelles. "Je voudrais
que chaque Malaisien ait un objet burkinabè dans sa maison", affirme-t-elle,
visiblement déterminée. Il y a certes en Asie, d’autres types d’artisanat,
notamment en provenance d’Afrique du Sud.

Mais Sharon Nilawati est
formelle : "L’artisanat burkinabè est le plus beau au monde". Puis, la main sur
le coeur, elle ajoute qu’elle se sent Burkinabè.
La jeune Malaisienne a déjà passé six mois consécutifs au Burkina, à la
découverte du potentiel culturel du pays.

Déjà en 1999, lorsqu’elle s’y est
rendue pour la première fois, elle a été séduite par "la richesse et la diversité
de l’artisanat". Elle a donc acheté quelques échantillons pour sa propre
collection. Mais ses amis, "séduits par l’originalité et la beauté des produits,
ont tout pris", raconte Sharon.

Forte de cet engouement, elle a décidé d’ouvrir
une boutique. Objectif affiché : soutenir les artisans burkinabè et promouvoir
la culture du "pays des Hommes intègres". Ainsi , la jeune femme achète ses
produits directement avec les artisans. "Je ne passe pas par l’Office national
du commerce extérieur", dit-elle. "Je souhaite que les artisans burkinabè
tirent réellement profit de leur art". Mais Sharon Nilawati aurait bien aimé que
les prix des objets d’arts soient uniformes d’une boutique à une autre, au
Burkina.

L’ambassadrice culturelle du Burkina en Malaisie envisage d’être à la
prochaine édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou
(SIAO). Le gouvernement burkinabè l’encourage, dit-elle, et elle s’en rejouit, à
juste titre. Depuis 2002, le nom de Sharon voyage de bouche à oreille en
Malaisie. Celui du Burkina Faso aussi.

Par Hervé D’AFRICK
Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique