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Bassin du Niger : un plan d’action par un développement durable

Publié le mardi 20 septembre 2005 à 07h17min

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Le Conseil des ministres de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) s’est réuni à Ouagadougou les 15 et 16 septembre derniers. Au cours de cette rencontre, les ministres en charge de l’Eau ont examiné l’ensemble des dossiers soumis à leur appréciation par le comité des experts.

Débutée le 12 septembre 2005 à Ouagadougou, la 24e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) a atteint son point culminant le 15 septembre dernier avec la concertation du Conseil des ministres.

Les 15 et 16 septembre, les ministres en charge de l’Eau des Etats membres ont passé au crible l’ensemble des rapports, projets et programmes précédemment concoctés par les experts de l’institution. Depuis le 7e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’ABN tenu en février 2002, l’institution a entamé un processus de refondation.
Ainsi, elle s’est dotée d’un secrétariat exécutif en vue de mener à bien toutes les missions à elle assignées. Aussi, le processus d’élaboration d’un Plan d’action pour le développement durable (PADD) a vu le jour.

Au regard de la volonté des Etats de l’ABN de revitaliser cette institution, les partenaires financiers, notamment le Canada, la France, l’Union européenne et la Banque mondiale ont décidé de les accompagner dans leurs actions de développement. Pour encourager les pays de l’ABN dans leur politique de gestion des ressources hydrauliques, des ONG, tel le Secrétariat international de l’eau basé à Montréal, ont remis au Burkina Faso, au Mali et au Niger des certificats et des livres bleus. Le livre bleu est un document élaboré à partir des réalités du terrain. C’est un outil d’échange, de dialogue et de mobilisation de tous les acteurs du domaine de la gestion de l’eau en vue de l’élaboration de portefeuilles de projets d’envergure.

"Une conception plus affinée contribuera à réduire au maximum, les conséquences négatives en amont et en aval de l’infrastructure d’eau et la compensation des impacts négatifs pourrait être négociée", affirme la représentante-résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Mme Ellen Goldstein. Pour un développement optimal au profit des pays membres, elle préconise une adhésion de tous au PADD. Aussi a-t-elle souhaité la mise en place d’un forum des pays du bassin pour une prise en compte progressive des préoccupations des populations riveraines et des autres parties prenantes.

Le ministre Salif Diallo, représentant le chef du gouvernement, a rendu hommage aux partenaires au développement pour les soutiens multiformes apportés à l’ABN. Aussi, il a souhaité que cette 24e session du Conseil des ministres contribue à la prise de décisions qui vont permettre à l’organisation de mener à bien sa politique de gestion des ressources en eau.

Régine ZERBO


Présentation de l’ABN

L’Autorité du Bassin du Niger (ABN) a été créée en 1980 en remplacement de la Commission du fleuve Niger (CFN). Elle regroupe 9 Etats africains : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad. C’est une organisation intergouvernementale dont la mission fondamentale est de coordonner la mise en valeur des ressources en eau du Bassin du fleuve Niger, environ 2 000 000 km2 au profit des Etats membres.

Pour son bon fonctionnement, l’ABN dispose de quatre organes. Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement. Il définit l’orientation générale de la politique de développement de l’ABN et assure le contrôle de ses fonctions exécutives en vue de la réalisation de ses objectifs. Le Conseil des ministres chargé du suivi des activités du Secrétariat exécutif qui rend compte au sommet.

Le Comité technique des experts dont la mission est de préparer les sessions du Conseil des ministres. Le secrétariat exécutif avec, à sa tête, un secrétaire exécutif est nommé pour une durée de quatre ans renouvelable une seule fois.

Sidwaya

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