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Filippe Sawadogo : "Les Burkinabè à l’extérieur ont toujours été les ambassadeurs de notre pays"

Publié le samedi 17 septembre 2005 à 11h06min

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F. Savadogo, recevant son trophée des mains de Michel Ouédraogo

Lors de la tenue de la 1re édition de Show-biz Awards, vendredi 26 août 2005, l’ambassadeur du Burkina Faso en France, Son Excellence Filippe Sawadogo était désigné "Ambassadeur show-biz burkinabè à l’étranger."

Son prix réceptionné par le DG des Editions Sidwaya, Michel Ouédraogo lui a été remis, jeudi, 15 septembre 2005. Le lauréat en a profité pour s’exprimer sur la culture burkinabè.

Sidwaya (S) : Artistes Distribution vous a décerné le trophée d’ambassadeur show-biz (personnalité qui se dévoue à promouvoir le show-biz à l’extérieur). Comment accueillez-vous cette distinction ?

S.E.M Filippe Sawadogo : Eh bien ! J’accueille cette distinction avec beaucoup d’intérêt et surtout, je pense à tous les collaborateurs, à ceux qui rendent possible la visibilité et la lisibilité de notre pays à l’extérieur. Vous savez, le rôle de la diplomatie, c’est le faire-savoir mais aussi le savoir-faire. Pour nous, cette distinction nous permet de nous dire que derrière le travail, il y a quand même un intérêt pour des gens qui regardent évoluer les choses.

S. : Cette distinction vous interpelle-t-elle à davantage de travail dans la promotion de notre culture ?

SEM F.S Bien entendu ! Cette distinction est comme un coup de fouet qui dynamise les actions et qui redonne confiance à toute l’équipe de notre mission à Paris.

S. : En Europe, la diaspora burkinabè est bien présente. Quel est son apport dans la promotion de la culture burkinabè ?

SEM F.S : La diaspora burkinabè comme vous le dites, les Burkinabè de France sont partie prenante de la distinction, de la remarque et surtout, de la popularisation de la culture burkinabè à travers les actions qu’ils entreprennent. C’est ainsi que le Président du Faso a remis une décoration collective à la chorale burkinabè de Paris.

C’est une chorale qui, à l’occasion de certaines grandes manifestations, permet de connaître le Burkina Faso à travers les chansons mais également l’habillement puisque le "liuli pende" est la tenue, le modèle que tous portent à l’occasion. Pour nous, les Burkinabè à l’extérieur ont toujours été les ambassadeurs de notre culture là où ils se trouvent. Nous nous rappelons les grands lauréats de la Semaine nationale de la culture (SNC), nous avons eu beaucoup de Burkinabè qui ont participé ainsi que les Maliens, des Ivoiriens et des Français à ces rencontres-là.

S. : Vous avez été pendant longtemps l’un des dirigeants du FESPACO ; avec le recul, comment voyez-vous son évolution ?

SEM F.S : Vous savez, il ne faut jamais regarder dans le rétroviseur. Moi je pense que le FESPACO évolue normalement à la satisfaction de tous les hommes de culture, et pour nous, cela reste une fierté.

S. : L’un des problèmes du cinéma africain, c’est la production. Qu’est-ce qui est, par exemple fait au niveau de Paris pour aider nos cinéastes dans ce domaine ?

SEM F.S : La France est l’un des pays qui soutient la promotion artistique et cinématographique depuis des décennies. Dans ce cadre, il y a des aides à la production du Centre national de cinéma qui sont toujours en vigueur et qui permettent à des films d’être faits. La plupart des films burkinabè, ces dernières années,ont été des co-productions France-Burkina avec d’autres pays et d’autres institutions comme la Francophonie. Il y a une coopération culturelle très forte entre nos deux pays.

S. : Vous venez de participer à la Ve Conférence francophone des OING. Quelles sont les grandes conclusions que vous retenez de cette rencontre ?

SEM F.S : Nous retenons simplement que les OING, les décideurs et les Etats regardent ensemble dans la même direction pour permettre un développement, un bien-être de l’homme et de l’humanité.

S. : L’une des recommandations à cette rencontre a porté sur la diversité culturelle.

Les participants ont recommandé de traduire la diversité culturelle en termes éducatifs, économiques et politiques. Quel contenu donnez-vous à cela ?

SEM F.S : C’est d’abord comprendre que si l’on ne sait pas d’où l’on vient, on ne saura pas où on va. C’est également dire qu’il est hors de question qu’il y ait un développement dans nos pays respectifs sans aller puiser dans notre culture. Voilà pourquoi ce que fait le Burkina dans tous les domaines est toujours relié à la substance culturelle de notre pays. Le sens que je donne à cela, est que le monde de demain sera fait d’une mosaïque de cultures afin qu’on ait une mondialisation positive. C’est dans la diversité qu’est notre union et c’est dans l’union qu’est notre devenir.

Entretien réalisé par Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
Sidwaya

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