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Rencontre CGD, partis politiques et médias : annonce d’un sondage à l’échelle nationale

Publié le mercredi 14 septembre 2005 à 08h15min

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Suite aux critiques survenues après la publication des résultats du sondage sur l’image, la notoriété et les intentions de vote en faveur des candidats à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005 au Burkina Faso, le Centre pour la gouvernance démocratique, initiateur du sondage, a convié les médias et les partis politiques à une rencontre d’échange, le lundi 12 septembre 2005 à son siège.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès est le seul parti politique qui a pris part aux débats, au cours desquels il a été annoncé un prochain sondage à l’échelle national.

Le directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), le Pr Augustin Loada est revenu dans son exposé sur les objectifs du Centre, le contexte dans lequel le sondage a été réalisé, la méthodologie utilisée.

Le CGD s’est fixé pour objectif, la promotion de la démocratie et la bonne gouvernance en institutionnalisant la pratique des sondages comme mécanisme d’imputabilité politique.

Le centre a justifié le choix de la ville de Ouagadougou pour ce sondage uniquement pour des raisons budgétaires. "Cependant en aucun cas les résultats de ce sondage ne sauraient être extrapolés à l’ensemble du territoire national, compte tenu du fait que les personnes enquétées ne sont pas représentatives de l’ensemble du corps électoral burkinabè", a expliqué Augustin Loada.

La méthodologie et la technique utilisées par le CGD sont conformes à celles employées dans les pays occidentaux. Le sondage étant une technique d’enquête dont les principes reposent sur les lois de calcul de probabilité. La méthodologie utilisée par le Centre est celle de l’échantillonnage et la conception d’un questionnaire inspiré de ceux utilisés en France par Sofrès. L’échantillonnage de la première phase du sondage a concerné 1 200 répondants dans la ville de Ouagadougou répartis selon des quotas d’âge, de sexe et de catégorie socioprofessionnelle. L’administration du questionnaire a été faite par 24 enquêteurs de niveau supérieur ; 8 contrôleurs ; 1 superviseur. Cette première phase a été entièrement financé par les Etats-Unis à hauteur de 10 000 dollars américains.

"Le sondage n’a aucun objectif inavouable ou inavoué. Il avait été prévu dans notre plan stratrégique 2004-2007", rassure le Pr Loada.

Les limites du sondage

Le CGD a formé les administrateurs des questionnaires, traité et analysé les données et enfin les a publiées et organisé un débat démocratique sur les résultats. Cela entrant dans les objectifs et valeurs cardinales du Centre. Ces valeurs cardinales étant l’objectivité, l’impartialité, l’indépendance, la démarche inclusive et participative basée sur les dialogues sans exclusion. Malgré la noblesse des valeurs du Centre, le directeur exécutif reconnaît les limites du sondage effectué à Ouagadougou. En effet, le Centre reconnaît qu’un sondage fait à Ouagadougou ne saurait être extrapolé à l’ensemble de la population. Les statistiques utilisées étant celles du recensement général de la population de 1996.

Certaines données étant dépassées. Le CGD ne saurait remettre en cause ou justifier la sincérité des sondés.

Le sondage n’ayant pas une valeur prédictive, les opinions peuvent évoluer dans un sens comme dans l’autre.

En outre, ce sondage selon le directeur exécutif ne reflète pas la position du CGD.

Cependant le Centre n’exclut pas la confirmation des intentions préexistantes. Ces résultats pourraient motiver les indécis, avoir un effet nul ou de conversion chez d’autres.

Des perspectives du CGD

Par rapport aux critiques souvent acerbes quant à la capacité du Centre à organiser un sondage, le Pr Loada répond oui, vu la qualité et la compétence des membres du centre. En plus, ce Centre fait appel à des personnes ressources. La perfection n’étant pas de ce monde, le CGD entend prendre en compte les critiques constructives pour les prochains sondages. Faso baromètre 2 est le prochain sondage à l’échelle nationale, qui concernera 2000 répondants.

Ce débat à permis aux participants de faire des propositions pour que Faso baromètre 2 soit des plus réalistes possible. Cela passe par la plus grande information de l’élite politique qui a brillé par son absence aux débats.

Enok KINDO
Joël ZOUNDI (Stagiaire)

Siwaya

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