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Combler le vide juridique que la publication du sondage a révélé

Publié le mercredi 14 septembre 2005 à 08h06min

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Dans ce point de vue, le député Mahama Sawadogo félicite le Centre pour la gouvernance démocratique et le professeur Augustin Loada pour la réalisation du sondage politique. Pour lui, la classe politique doit se rendre à l’évidence que le sondage d’opinion fera désormais partie de la réalité politique au Burkina Faso.

Cependant il invite le législateur et l’autorité de régulation de la communication à combler le vide juridique que la publication du sondage a révélé.

Le professeur Loada et le CGD en avance sur le législateur et l’autorité de régulation de la communication.Le sondage politique réalisé par le Centre pour la gouvernance démocratique du Pr Augustin Loada suscite des commentaires divers, preuve qu’il présente un intérêt certain surtout pour les acteurs de la scène politique. Pour notre part, le principal intérêt que nous y voyons est l’interpellation indirecte de ce sondage à l’endroit du législateur et de l’Autorité de régulation de la communication, en vue de combler le vide juridique que la publication de ce sondage a révélé.

En effet, il n’existe pas encore de dispositif législatif ou réglementaire explicite qui encadre l’exécution des enquêtes d’opinion, toutes tendances confondues, ainsi que leur publication.

Le sondage politique du CGD n’est pas le premier dans ce genre. Avant lui, un sondage politique réalisé à travers le Net, et dont les résultats ont été publiés par la presse, n’a pas suscité d’interrogations particulières, peut-être à cause de son objet qui était de déterminer le candidat de l’opposition le mieux coté auprès des citoyens internautes. Au regard de ce qui précède, et tout en respectant les réactions diverses des hommes politiques qui vont de l’approbation à la désapprobation, des procès d’intention au blâme, nous pensons que ce qui est essentiel et important pour la classe politique est de se rendre à l’évidence que le sondage d’opinion fera désormais partie de la réalité politique du Burkina Faso.

En conséquence, il convient de le réguler surtout en période électorale. C’est pourquoi, on ne saurait blâmer le professeur Augustin Loada et le CGD d’être à l’avant-garde dans ce domaine. L’on devrait plutôt les féliciter, encourager l’initiative chez certains, susciter la création d’instituts de sondage dans notre pays.

Pour terminer, nous voudrions assurer le professeur Loada et le CGD de notre soutien, non pour les conclusions auxquelles il sont parvenues, mais plutôt pour la contribution à la maturation de notre démocratie. Des conclusions inverses auraient sans doute occasionné des réactions similaires avec la seule différence que leurs auteurs seront différents.

Mahama SAWADOGO

Sidwaya

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