Ce qui nous afflige monsieur le ministre, ce sont les supputations qui entourent votre départ. Nous sommes des enseignants attentifs aux changements à la tête de ce ministère et c’était l’une des rares fois ou nous avions un ministre accessible, ouvert, reconnaissant ses torts, sensible au dialogue (les syndicats ne diront pas le contraire) et conscient du travail qu’il avait à accomplir. Nous nous rappelons une fois avoir affirmé : "Ce n’est pas parce que Mathieu ne sera plus ministre que le PDDEB va s’arrêter. Non ! le PDDEB, c’est vous, c’est nous !" Nous nous sentions ragaillardis dans cette notion du "fighting and wining" que vous avez créée et sommes fiers aujourd’hui d’avoir bénéficié de votre engagement pour accompagner ce vaste programme. Seulement, comme des soldats, nous sommes égarés sans notre commandant. Juste une question : Pourquoi ?

Nous suivons avec appréhension cette histoire de 750 millions, que semble-t-il, vous auriez pris. Connaissant l’homme et malgré les dires, nous demeurons convaincus que tout cela est du sabotage. Mais nous souhaitons vous entendre, Monsieur le ministre. Nous souhaitons que vous parlez comme à votre habitude ! Dites-nous ! Qu’en est-il exactement de cette somme ? Les DREBA, DPEBA, CCEB et tous les encadreurs pédagogiques, les enseignants, Ies élèves, qui vous ont suivi, supporté et ont pIacé leur totale confiance en vous veulent vous entendre car leur honneur a été sali !

Nous avons appris aussi que contrairement à cette histoire, ce sont des responsabIes CDP qui, mettant des bâtons dans vos roues depuis un an ont décidé d’en finir avec vous, afin de pouvoir puiser librement dans ce panier destiné à l’éducation que vous protégez depuis votre arrivée.

Nous avons applaudi lorsque nous avons appris Ia dissolution du BPE où sembIe-t-il, le directeur ne touchait pas moins d’un million par mois ! Ce signe fort de votre transparence n’a pas plu à certains qui ont soutenu ce directeur qui a eu l’audace de vous menacer ! Il sembIe aussi que ces mêmes responsables interprètent mal l’estime que la masse vous porte au niveau politique de par votre notoriété, et votre soutien ouvert aux ABC. Ainsi, ils veulent vous "casser" avant les élections pour vous garder à vue.

Si ces raisons ont suffi à vous évincer, nous nous demandons pour qui les autorités de ce pays travaillent : le peuple ou eux-mêmes ? Nous apprenons beaucoup de choses, Monsieur le ministre et nous voulons savoir, vraiment savoir. Respectueusement.

Des enseignants en vacances à Ouagadougou

 Olivier SANOU, Bobo 1

 Sabine OUEDRAOGO, Bobo 2

 Yacouba SIMPORE, Banfora

 Salif YAMEOGO, Koudougou

Sidwaya