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Tous pour un Burkina Faso nouveau ou l’implosion d’une Nation

Publié le mardi 13 septembre 2005 à 07h36min

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Terre sacrée du Burkina Faso, pardonne-nous car nous t’avons, offensée. Aujourd’hui 5 Août 2005, voilà 45 fois que nous célébrons, ce rituel. C’est bien le moment de faire une rétrospective de tout ce temps et aussi entrevoir les perspectives pour le futur.

Les premiers cadres africains ont eu le mérite d’avoir aimé leur Afrique et ont lutté pour l’indépendance de leurs pays respectifs.

Le Général de Gaulle voyant que la France ne pouvait plus soutenir des guerres de libération dans toute l’Afrique, décida malicieusement de leur octroyer pays par pays, une pseudo indépendance. Celle-ci correspondait à l’Etat d’esprit de nos politiciens d’alors. Nous les en remercions grandement.

1960, c’est le moment de gérer nos pays fraîchement indépendants, c’est également le moment du retour de nos premiers universitaires et aussi de l’installation de nos Institutions militaires.

Les anciens colonisateurs revinrent d’une autre manière pour protéger leurs intérêts, car l’URSS avait déjà débarqué ses valises dans ce nouveau continent.

La Haute-Volta n’a pas échappé à cette chasse.

La Droite française convainquit le président Maurice Yaméogo à bouder le professeur Joseph Ki- Zerbo et tous les intellectuels qui le suivaient.

Les Socialistes français qui étaient eux-mêmes dans l’opposition en France, volèrent au secours du professeur Joseph Ki-Zerbo et des siens. Ce soutien fut timide et ne put aider efficacement ces bénéficiaires. La guerre Gauche-Droite éclata dans notre pays. Notons que l’URSS n’a pas pu faire son entrée dans notre pays, la Haute-Volta.

Monsieur Maurice Yaméogo, malgré sa clairvoyance, ne put gouverner efficacement le pays, car, il a manqué à son gouvernement des hommes, futuristes, et il succomba dès les premières secousses, le 3 janvier 1966.

Par erreur ou par ignorance, les gens ont dénommé cette journée, la Révolution du 3 janvier 1966.

Moi, ayant été un des acteurs de cette journée, je dis non et non. C’était une révolte populaire sans programme et sans tête. La preuve, c’est la rue qui qui a offert gratuitement le pouvoir au général Sangoulé Lamizana.

1966-l980, c’est la période du général Sangoulé Lamizana, c’est aussi la période la plus douloureuse de la Haute-Volta. Dans l’histoire de notre pays, on apercevra un énorme trou noir. Ce général n’était pas l’homme à gouverner un pays en quête de développement. Il ne put rien faire pendant 14 ans. Ce fut un gâchis, un retard regrettable pour notre pays. Cette période a permis aux militaires d’aiguiser leur appétit pour le pouvoir. Résulat :

Saye Zerho 1980-1982

Le temps des colonels et aussi un petit espoir pour les Voltaïques qui étaient fatigués de la guéguerre RDA/MLN. Ils seront très vite déchus car ce fut le moment pour certains colonels de régler des comptes à leurs collègues d’armes et mener un train de vie auquel ils n’auraient jamais accédé.

Les colonels se trahirent et encouragèrent les jeunes capitaines à bouter Saye Zerbo, et les siens du pouvoir croyant que ces jeunes gens allaient transférer le pouvoir au militaire le plus ancien dans le grade le plus élevé. Erreur, ils n’avaient pas compté avec l’appétit de plus en plus grandissant des capitaines pour le pouvoir.

Ces derniers en attendant de mieux s’organiser, confièrent subtilement le fauteuil présidentiel à un commandant sans troupe, En clair, à un vigile auquel ils avaient confiance et où ils pouvaient revenir quand ils voulaient.

La nuit du 4-Août 1983

Le médecin-commandant Jean-Baptiste Ouédraogo le savait et s’était préparé et il aurait même refusé la moindre résistance. Pourquoi donc ces tirs à l’arme lourde et ces tueries inutiles en cette nuit du 4 Août 1983. Nous disons que ce sont des assassinats. Le cas le plus aberrant est le lâche assassinat du DR El hadj Rasmané Sawadogo, revenant d’une consultation médicale dans l’ambulance de la RAN. Ce fut leur première victime.

Thomas Sankara s’intalla avec sa révolution. Les capitaines n’ont jamais perçu les choses de la même façon. Au bout d’un an de pouvoir révolutionnaire, chacun guettait les 3 autres. Thomas Sankara fut sincère à 1’œuvre qu’il avait entreprise, mais il a été naïf quant à ses relations humaines.

Le 15 Octobre 1987 : assassinat de Thomas Sankara et mort officielle de la révolution.

Le 16 Octobre 1987 ce fut le grand retournement des vestes : Ah.. Que c’est beau et amusant quand on connaît les hommes !

Le 15 octobre 1987 début de l’ère Blaise Compaoré. C’est aussi l’ère des grandes mutations spirituelles et caractérielles de l’homme burkinabè.

Les turpitudes de 1982 à 1998, nous laissons le soin aux historiens d’en faire le bilan.

Les universitaires burkinabè de la 2e et 3e génération se jettèrent dans cette eau trouble et ont commencé à étaler leur savoir-faire pour leur propre auto-développement et non celui du peuple burkinabè. Pour eux, le moment est venu de placer les maillons d’enrichissement illicite. Jadis en Haute-Volta, quand on parlait de corruption, on fait allusion au petit douanier de frontière, au petit gendarme de la brigade routière et au petit policier de la circulation routière de nos villes.

De grands rapaces ont profité de la situation trouble pour se greffer à Blaise Compaoré afin d’exercer leurs basses besognes. De grands chantiers de banditisme se mirent en marche :

- corruption à outrance, fraude fiscale, détournement du bien public, escroquerie, vol, dénigrement d’autrui, élimination physique d’autrui et de toutes sortes de népotisme.

A l’appel de François Mitterrand, président de la République française à La Baule en 1990 sur la nécessité de démocratiser la politique, profitant également de l’injonction des bailleurs de Fonds (FMI-BM) pour l’application effective du programme d’ajustement structurel, ce fut de belles occasions de mettre en place :

- une pseudo démocratie taillée sur mesure par des constitutions bidon

- un moyen de bradage des sociétés d’Etat et un blanchissement de l’argent sale.

Tout cela résulte aujourdnui d’une présidence à vie, d’une pléade de prédateurs extrêmement nocifs pour toute la nation entière et enfin la naissance de deux classes sociales :

Une classe supra bourgeoise et une autre classe extrêmement pauvre. Que chacun de nous se rappelle que la coexistence des deux classes ne peut durer. Que chacun de nous se rappelle également que la superficie nécessaire à l’édification de son château éternel ne saurait dépasser 2 m sur 60 cm.

Filles et fils du Burkina Faso, il est grand temps de mettre fin à cette parodie de démocratie.

Le Burkin Faso a encore la chance d’avoir trois dénominateurs communs :

a) Un peuple croyant

Par ces temps, où ce sont les intégristes de tous bords qui dictent leur loi, ici au Faso les adeptes de toutes les croyances se tolèrent, se fréquentent et travaillent ensemble. Ils forment même des foyers. Ce qui est impensable sous d’autres cieux.

b) Une nation unie et tolérante

malgré la multitude de nos langues, etchnies, nous constituons un bel exemple à l’Unité africaine et au reste du monde.

Un peuple qui reconnaît ses insuffisances et les dénonce et qui ne cherche pas à se corriger.

Tous les Burkinabè quelles que soient leur catégorie sociale, leur ethnie, leur religion reconnaissent qu’ils ont changé et bien changé dans le sens du mal :

- On se reconnaît : voleur-corrupteur-escroc- fraudeur-assasssin-détourneur de biens publics, paresseux et aussi complices de par son silence.

Le petit Burkinabè ne connaît plus le sens d’une nation. La patrie c’est les affaires ; il a perdu toute sensibilité humaine ; le gain facile a effacé tout l’amour fraternel. Toute action se résume à la monnaie. Tout le monde voit et tout le monde ne dit rien.

Nos responsables coutumiers se sont compromis avec ces politiciens véreux et ont perdu toute légitimité d’agir pour mettre fin à ce mal.

Nos responsables réligieux ont failli à leur rôle de guides spirituels, eux, au moins, qui ont la chance d’étudier l’homme, devraient répondre aux cris d’un peuple meurtri en dénonçant avec force les dérives totalitaires qu’on vit et qui, à brève échéance, n’entraîneront pas seulement la mort des âmes mais aussi celle des corps.

La récréation politique qu’on vit depuis un démi-siècle est finie, elle est hien finie.

Ce qui nous divisait politiquement n’existe plus. La confrontation Est/Ouest est abolie. L’économie qu’elle soit communiste, socialiste, capitaliste à visage humain a disparu. A présent, on veut faire valoir la mondialisation économique, le libéralisme exacerbé.

Là aussi, l’échec est assuré comme le PAS. Les puissances occidentales (européennes et américaines) sont aux abois et cherchent vainement une porte de sortie.

La Chine et les autres pays asiatiques vont dans peu de temps, prendre la direction des affaires du monde.

Donc fondamentalement, il n’y a pas d’opposition au Burkina Faso, elle est plutôt celle des hommes et de leur ventre.

Quand on analyse la vie des partis politiques dits de l’opposition , on y rencontre une minorité d’hommes intellectuels, intègres, sincères qui ne demandent qu’à travailler pour leur pays, mais que les gros charognards les ont éloignés des affaires. Les 9/10 des partis d’opposition sont composés de prétentieux, de revanchards et aussi des affamés prêts à dévorer le premier plat qu’on leur présentera. Ils se trompent en croyant tromper le peuple.

La mouvance présidentielle n’est rien d’autre qu’un consortium de délinquants à col blanc, de criminels de tout genre, des apatrides, des géoliers d’un homme qu’ils prônent soutenir. Ces gens-là ne soutiennent pas Blaise Compaoré mais l’exploitent pour garantir et pérenniser leurs forfaits. Il y a aussi dans les mouvanciers des hommes intègres et sincères que nous appelons à se démarquer dès maintenant. Ils doivent abandonner leur peur et se reconcilier avec le peuple.

A présent, nous nous adressons au président du Faso mais surtout à Blaise Compaoré, fils de ce pays.

Frère Blaise : Tu as fait espérer tout un peuple au soir du 15 Octobre 1987, mai, très vite, tu les as désenchantés par les comportements injurieux et révoltants de tes différents gouvernements. Tes ministres ont vite oublié qu’ils descendent de petits cultivateurs voltaïques. Des individus peu recommandables t’ont ceinturé et t’ont éloigné des hommes sages, intègres et sincères. Ils profitent de ta couverture pour perpétrer toutes sortes de sales et tristes besognes. A maintes reprises, des voix plus autorisées, des institutions t’ont fait l’économie de tout le mal qui ronge ce pays.

Un sommaire état de la nation révèle ceci :

- Plan politique

- Au niveau de tous les partis politiques, il n’y a pas un seul qui a élaboré un projet de société. Tous ont pour programme de campagnie : l’article 37- Blaise Compaoré a corrompu Laurent Bado et Emile Paré à plus de 30 000 000 de francs, Gilbert Ouédraogo a trahi ses camarades de l’opposition et a rallié Baise, des marches savamment organisées à coup de millions de francs pour inciter une candidature.

Aucun d’entre eux n’a osé évoquer le drame que vit le peuple ces temps-ci. La faim et la pauvreté extrêmes. Au contraire, d’autres minimisent cette réralité et en lieu et place organient des activités pour masquer cette misère et faire croire à notre jeunesse que tout va très bien. Ils leur font vivre une vie extra-terrestre.

Au plan économique :

Nos banques disposent d’énormes excédents liquiditaires, ce qui signifie que l’économie ne tourne pas, elle est bloquée. Les maisons de commerce se ferment ou tournent au ralenti. Les entreprises déclarent faillite les unes après les autres pour cause de la corruption sans cesse galopante ; la floraison démesurée du secteur dit informel (devant toute nouvelle concession 2 ou 3 boutiques sont prévues d’office).

Au plan scolaire

A tous les échelons, l’échec est à plus de 50%, la preuve, tous nos dignitaires inscrivent leurs enfants dans les meilleures écoles européennes et américaines : les concepteurs de ces programmes n’en sont pas convaincus. Machiavellement, leurs descendants à leur retour seront les éminences grises de leur génération ; ainsi la succession de leurs parents est assurée et la domination continue.

Au plan agro-pastoral

Depuis 1957, tout petit j’ai connu l’encadreur d’agriculture : et 50 ans après il n’ y a toujours pas de changement de méthodes culturelles ; c’est toujours l’Eternelle Daba avec corrolaire, la disette annuelle.

La cotonculture ne profite pas du tout au cotonculteur, mais à des tierces personnes.

Un large et sérieux débat pourra le démontrer.

Notre volaille , notre bétail continuent à périr en masse périodiquement. Cela est inadmissible en 2005.

Vos agents agro-pastoraux élaborent des faux rapports statistiques afin de faire plaisir aux autorités. Pour preuve, ils ont menti quant aux statistiques sur la dernière récolte. Pour un problème de clientélisme politique, ils ont plongé le pays entier dans la famine. C’est la classe paysanne qui paie ces crimes aujourd’hui.

Au plan judiciaire

La plainte est généralisée. La corruption et les ingérences politiques ont instauré l’impunité que même les juges et leurs auxiliaires s’en plaignent.

Au niveau de l’Administration publique

C’est l’absentéisme, les longs retards, la corruption, les détournements et le non respect de la hiérarchie "fruit du clientélisme politique".

Au plan militaire

Ce ne sont plus des militaires mais des fonctionnaires : plus d’observance militaire, ce sont les deals seulement qui font la loi dans nos casernes. L’unité de l’armée est de façade et on ne doit pas se voiler les yeux. Rappelons-nous des déclarations de militaires putschistes lors de leur procès en 2004. Cela en dit long.

Au plan social

Nous vivons dans une société sans loi ni morale. Le Burkinabè nie toute vertu de patriotisme. Le bien public n’existe plus pour bien d’hommes. La morale est une affaire du passé. A l’image de nos plus hautes autorités qui pillent impunément l’Etat, des jeunes ruraux et urbains se sont organisés en bandes fortement armées et attaquent les paisibles citoyens partout où ils veulent. La société est pourrie, elle le reconnaît et demande un libérateur-un-sauveur.

Au plan environnemental

Les mises en scène annuelle de plantation d’arbres ne pourront jamais faire face à la coupe abusive du bois et à la désertification galopante. Ce domaine est si extrement grâve que la nécesité d’organiser plusieurs conférences nationales s’impose.

Au niveau de l’audiovisuel

La télévision du Burkina ne sert pas le peuple. Une nouvelle conception de programmes s’impose également. On ne peut finir d’égrener les différents maux qui minent notre société. Tant ils sont nombreux.

Proposition de sortie de crise

Dans l’immédiat, le candidat Blaise Compaoré qui a vécu toutes les joies, toutes les douleurs et aussi tous les honneurs remettra toutes les centaines de millions de francs prévues pour la campagne à un organisme officiel pour l’achat de vivres dans les brefs délais afin de sauver les vies en danger. Tu donneras l’exemple à tous les candidats qui se feront le devoir de s’en acquiter. Cet acte ne saurait souffir de retard, car il s’agit d’un problème crucial et d’extrême urgence.

Blaise Compaoré président du Faso

Vous qui aviez eu la chance mieux que n’importe qui de connaître tous les Burkinabè et détenir le dossier de chacun

- Vu que toute analyse faite, il n’y a pas d’opposition politique entre les Burkinabè,

- Vu que toute la grande masse de la population ne réclame que la justice et des réformes profondes,

- Vu que la pauvreté s’enracine de plus en plus dans notre pays,

- Vu que toute réforme profonde nécessite une cohésion nationale et ne peut se résoudre par cette constitution,

- Vu que l’unité, la paix de la nation sont en danger

Nous vous supplions dans l’intérêt suppérieur d’une nation en danger, d’opérer rapidement à la suspension de la constitution, à la dissolution de l’Assemblée nationale, du gouvernement, et des partis politiques.

Ceci dit, vous formerez un gouvernement technique d’unité nationale en ne tenant compte que sur la base de la qualité du dossier de chacun, à savoir, ses connaissances techniques, sa probité, son dévouement à la nation. Cette équipe travaillera sur la mise en place de plusieurs commissions nationales, régionales, provinciales, et départementales. Cela vous demandera deux à trois ans pour arriver à la naissance du Burkina Faso nouveau.

Tous les citoyens de ce pays devront contribuer activement, chacun à sa façon à la naissance de ce nouvel Etat. Filles et fils du Burkina Faso, ne soyons pas égoïstes, pensons seulement aux générations futures et à elles seulement.

Le Burkina Faso nouveau donnera un exemple de démocratie et de la gestion d’un Etat aux Occidentaux, car ils ne sont pas seuls détenteurs de démocratie et de la bonne gouvernance. Il y a dans leurs sociétés des comportements les plus bestiaux et des plus dictatoriaux qu’un Africain digne de son Afrique n’ose appliquer.

Chers compatriotes, n’ayez pas peur, nous allons creuser nos méninges pour produire une constitution séculaire et enviée par tous. A la fin de la transition, Blaise Compaoré rejoindra son Ziniaré natal où nous pensons qu’il créera et animera une grande ONG de développement à laquelle nous pourrons y aller faire l’école. Si chacun de nous banalise ces vérités, si nous refusons tous le changement, le sacrifice de soi-même, si nous restons égoïstes et imperméables à cette mutation tant nécessaire :

Ne soyons pas surpris de l’arrivée de l’éclatement de la Nation burkinabè dans un avenir très proche avec son corollaire de troubles sociaux, de violences physiques, de destructions massives d’hommes et de matériels qu’aucune force armée internationale ne pourra arrêter.

Prenons toutes nos responsabilités pour nous épargner cette catastrophe qui plane au-dessus de nos têtes. Il est encore temps.

Je dirai merci à tous ceux qui diront : l’auteur de cet écrit est un maniaque, un angoisseur, un ivrogne, un chercheur de nom, un putschiste, un irresponsable etc...etc...

Je demande simplement aux historiens nationaux et internationaux de noter pour la postérité la prémonition d’un citoyen de la petite classe sociale du Burkina Faso.

Paul BERE, infirmier diplômé d’Etat à la retraite
Téléphone 50 39 14 02

Sidwaya

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