LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

La paix, mieux que le pétrole

Publié le vendredi 9 septembre 2005 à 08h15min

PARTAGER :                          

La célèbre phrase de l’AJCBC « Nous n’avons pas le pétrole, mais nous avons Blaise COMPAORE » fait encore des gorges chaudes et fait couler beaucoup d’encre et salive dans certains « canards » de la place. D’aucuns pensent que, c’est une fixation sur un individu donc un culte de la personnalité, pour d’autres, cela traduit l’œuvre de l’homme qui malgré la pauvreté du pays a su le hisser sur les rails du développement en créant des conditions favorables : paix et stabilité.

Pour un pays comme le Burkina Faso, « démuni » de toutes ressources naturelles seules la paix et la stabilité restent des facteurs déterminants dans la mise en œuvre des ressources humaines et moteurs à même d’impulser son développement. Comme dit l’adage, même si on aime pas le lièvre, ayons la sagesse au moins de reconnaître qu’il est rapide. On peut donc critiquer le bilan de son septennat sous tous les angles, pire, on peut ne pas aimer Blaise COMPAORE, mais l’on ne peut occulter le travail que l’homme a abattu et abat encore pour garder le pays dans la paix et la stabilité.

De ce fait, ses adversaires ont beau le traiter de tous les noms d’oiseaux, ils se rendent à l’évidence dès qu’ils lèvent le regard vers certains pays de la sous-région et même du monde où il y a des pleurs et des grincements de dents. Pour Saint Matthieu dans les Béatitudes, « Heureux tout homme artisan de paix, il sera appelé fils de Dieu ». C’est tout dire. Un chef d’Etat qui fait de la paix et de la stabilité les fondements de l’exercice de son pouvoir, il ne peut que bénéficier de la confiance de ses concitoyens.

Partant du principe qu’il y a point de développement sans paix et stabilité, l’on peut affirmer que Blaise COMPAORE a effectivement hissé le Burkina Faso sur les rails du développement quand bien même beaucoup de défis restent à relever. Ailleurs, nonobstant les richesses du sol et du sous-sol qui sont inépuisables des pays sombrent dans des guerres et des situations de crises, dont les premiers responsables ne sont autres que les dirigeants.

Des exemples se comptent à la pelle en Afrique et partout dans le monde où des dirigeants ont plongé leur pays dans des situations de non-retour avec toutes les conséquences que l’on sait. La preuve, l’Irak est « repue » de pétrole (2e producteur mondial) mais a malheureusement eu à sa tête un président comme Saddam HUSSEIN. Plus préoccupé à faire la guerre à ses voisins, à fabriquer des ames de destruction massive qu’à régler les problèmes des Irakiens. Résultat, le pays est aujourd’hui au fond du gouffre et l’Oncle SAM est à son chevet. La RD Congo, un pays trois fois plus grand que la France, dont le diamant, l’or, les forêts, etc. sont autant de richesses inépuisables, a été dirigé par un certain Maréchal Mobutu SESSEKO, un des plus grands dictateurs du continent africain.

Aujourd’hui encore le pays peine malgré ses immenses richesses à décoller économiquement du fait de la guerre et de l’instabilité politique. Que dire d’un président comme Charles TAYLOR, du Général EYADEMA. Plus près de nous, en Côte d’Ivoire où nous avons une illustration parfaite d’un président aventurier, entouré d’un clan de sangsues. Tant qu’il était à l’opposition, il avait la carrure d’un futur bon dirigeant responsable. GBAGBO une fois parvenu au pouvoir a plongé l’éléphant d’Afrique dans la tourmente.

En dépit de ses richesses naturelles, de son port, de ses capacités et de ses potentialités, le pays sombre de jour en jour dans la géhenne du fait de la politique ségrégationniste et d’exclusion de Laurent Koudou GBAGBO. C’est pour dire que la plus grande richesse qu’un homme d’Etat ou d’un futur homme d’Etat doit apporter à son peuple, c’est la paix, la stabilité. L’or, le diamant, le pétrole etc. sont des richesses qu’on extrait du sol ou du sous-sol mais la paix reste une richesse qu’on sème et qu’on extrait du cœur de l’homme par la grâce de Dieu. Et c’est cette richesse que le candidat Blaise COMPAORE a su semer dans le cœur de la majorité des Burkinabè.

Une richesse qu’aucun trésor ne peut remplacer dans la vie d’un peuple une fois qu’il l’a perdue. C’est ce que d’ailleurs tout un chacun doit travailler à préserver et à conserver surtout, tous ceux qui aspirent à nous gouverner au soir du 13 novembre 2005. Le reste des propositions n’est que du « vent » de la démagogie et des trésors inutiles si nous perdons le trésor des trésors : la paix.

Par Frédéric ILBOUDO
L’Opinion

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Groupe des cinq : Savoir raison gardée
La gueule de bois des lendemains électoraux !
Les leçons d’un scrutin
Présidentielle 2005 : Ce qui devait arriver arriva
L’opposition burkinabè : Les causes d’une défaite
Analyse des résultats : On récolte ce qu’on a semé
Présidentielle au Nahouri : Le PAI analyse sa défaite
Election présidentielle : L’AJCBC dit merci à la jeunesse