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Présidentielle 2005 : “Alternance 2005” chez le “xénophobe”

Publié le vendredi 9 septembre 2005 à 08h15min

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Faire connaître l’ « Alternance 2005 » et ses ambitions par les leaders politiques des pays voisins du Burkina, semble être une des missions de ce groupement politique. Si les candidats Philippe OUEDRAOGO et Bénéwendé SANKARA ont effectué des rencontres politiques au Niger, Hermann YAMEOGO a lui préféré rééditer le déjeuner avec son idole Laurent GBAGBO et famille.

N’est-ce pas là encores la confirmation de sa volonté à être d’intelligence avec KOUDOU pour ses intérêts égoïstes à tendance apatride ?

En déportant leur combat politique en vue de la présidentielle 2005 dans les pays voisins du Burkina, ils ont voulu sortir de l’œuf (depuis 14 ans d’existence) en allant à la rencontre d’autres leaders des formations politiques de ces pays.

Ainsi un groupe conduit par Philippe OUEDRAOGO et Bénéwendé Stanislas SANKARA s’est rendu à Niamey. Des « rencontres politiques », il y en a eu certes, puisque cette délégation peut s’en orguellir d’avoir pour la première fois en 14 ans de combat chercher à se faire connaître par des leaders politiques de la sous-région en attendant l’alternance.

Mais on est en droit de dire que c’est une sortie qui a eu plus une connotation apatride que politique. Un autre groupe conduit par l’« Ivoirien » Hermann YAMEOGO (il ne faut s’étonner car il se reconnaît plus dans cette nationalité) avec un agenda bien rempli puisque l’homme a peut-être pu déjeuner et dîner encore une fois de plus avec le boulanger de Côte d’Ivoire, Koudou Laurent GBAGBO (Koudou veut dire l’enfant qui aime palabre).

Alors on se pose la question de savoir si ce n’est pas dans l’intention de se blanchir que Hermann serait allé au Niger ? Ainsi donc par ce voyage en Eburnie, Hermann YAMEOGO laisse croire réellement que Laurent Koudou demeure son idole politique et croit pouvoir mettre en pratique au Burkina la vision erronée de la politique d’Etat de cet homme.

Pour paraphraser le professeur Laurent BADO, comment vouloir éclairer un Burkina dont la mise en œuvre du processus démocratique est un exemple dans la sous-région par une politique aussi obscure que celle appliquée actuellement par le FPI et ses milices en Côte d’Ivoire. Décidément « Alternance 2005 » particulièrement Hermann YAMEOGO n’a rien compris, car quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, les efforts de mobilisation de l’électorat burkinabé devront être mieux paufinés

L’électorat n’est pas à l’extérieur

Les candidats de « l’Alternance 2005 » oublient ou, du moins, veulent faire du, dilatoire par leurs sorties, eux qui savent bien que l’électeur qui peut faire intervenir l’alternance à ce scrutin présidentiel du 13 novembre prochain ne se trouve pas à l’extérieur du Burkina. Puisque la loi constitutionnelle pour le moment ne donne pas droit de vote aux Burkinabé de l’extérieur. En faisant des sorties hors du pays à quelques jours de l’ouverture de la campagne, c’est se tromper de public-cible car la réalité de l’élection c’est ici au Burkina.

Une raison futile de ces sorties quand on sait que les résultats du sondage démocratique donnent favori le président sortant avec plus de 60% d’intention de votes pour lui. Les candidats de l’Alternance devaient tout de suite tirer les leçons de ce sondage et se mettre au travail pour mieux gagner la confiance de l’électorat burkinabé au Burkina.
Mais à analyser leurs actions, ces derniers temps, tout porte à croire que ces « apatrides 2005 », pardon candidats de l’Alternance 2005 rêvent débout, les yeux ouverts.

Par Salou Oumar
L’Opinion

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