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Point de presse du gouvernement : Sécurité, déconcentration et budget au menu

Publié le vendredi 9 septembre 2005 à 08h17min

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Les ministres Djibrill Y. Bassolé de la Sécurité, Lassané Savadogo de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, Jean-Baptiste Compaoré des Finances et du Budget ont animé le 9e point de presse du gouvernement, jeudi 8 septembre 2005, dans la salle de conférences du ministère des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat.

Ils ont donné plus de détails sur les décisions prises en Conseil des ministres de rentrée le 7 septembre dernier et qui concernent leur département ministériel.

Finies les vacances gouvernementales. Les ministres sont de retour dans leur cabinet respectif après un mois de repos. Tout comme le premier jour des classes, la rentrée des ministres a permis au premier responsable des départements ministériels de mesurer l’ampleur des tâches qui les attendent. Le ministre de la Sécurité, Djibrill Bassolé va bénéficier de fonds supplémentaires pour mettre en œuvre des opérations de sécurisation des axes routiers du Burkina. Cela, d’autant plus que le petit et le grand banditisme sont en train de prendre racine au Faso, naguère une terre tranquille et paisible.

Des bandits de grand chemin sont en train de troubler la quiétude des Burkinabè et le ministre de la Sécurité a dit toute sa détermination à les combattre jusque dans leur profond retranchement. Déjà, le lancement à Koupèla de la police de proximité avait affiché l’ambition du gouvernement de faire de la sécurité des biens et des personnes une priorité.

Bientôt, a rassuré Djibrill Bassolé, cette police s’étendra à tout le Burkina. Le personnel des forces de sécurité sera renforcé avec le recrutement de 700 policiers et 500 gendarmes par an. C’est au moment où les Burkinabè ont besoin des forces de sécurité pour sécuriser les axes routiers que le rapport du Réseau national de lutte anti corruption (REN-LAC) les classe en tête du hit parade des secteurs les plus corrompus (police/gendarmerie).

Le ministre Bassolé a expliqué que les gendarmes et les policiers sont en contact permanent avec le grand public et reconnaît qu’il peut exister des pratiques peu recommandables avec la police de la route. C’est pourquoi, il a annoncé des changements dans le dispositif de sécurité routière. La sécurisation des axes routiers ne se fera pas au détriment de la sécurité dans les villes, les pistes rurales,... Le ministre Bassolé soutient que des actions souterraines sont en cours d’exécution pour annihiler le banditisme.

Rapprocher l’administration de l’administré à travers la déconcentration

Un plan triennal de déconcentration du ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat a été adopté en Conseil des ministres le 7 septembre 2005. Ce projet vise une gestion de proximité des agents de la Fonction publique et compte rapprocher l’administration de l’administré. Ce projet comporte 2 contenus : l’un vertical consiste à amener la Fonction publique du haut vers le bas, c’est-à-dire de Ouagadougou vers les autres régions du Burkina et l’autre horizontale rapprochera le ministère de la Fonction publique aux autres départements ministériels.

Pour ce faire, 13 directions régionales verront le jour dans les 13 régions du Burkina. Les agents de la Fonction publique n’auront plus besoin de quitter leur village, ville ou province, abandonnant leur lieu de service pour des papiers à Ouagadougou. "Tous les actes qui peuvent être pris par l’échelon le plus proche de l’agent de la Fonction publique seront priorisés", a déclaré le ministre Lassané Savadogo. Ce projet vise aussi à appuyer la politique de décentralisation en appuyant les collectivités locales en matière de gestion du personnel. C’est ainsi qu’on aura une administration publique plus fluide et moins centralisée.

Budget 2006 déficitaire

L’argentier du Burkina, le ministre Jean-Baptiste Compaoré des Finances et du Budget a donné les grandes lignes du projet de budget de l’Etat, gestion 2006. Ce projet prévoit des dépenses à hauteur de 870 028 143 000 de francs CFA pour des recettes totales estimées à 772 629 438 000 francs CFA. Les recettes étant inférieures aux dépenses, il y a donc un déficit de 97 398 705 000 francs CFA.

Ce besoin de financement sera comblé par les partenaires au développement, a affirmé le ministre des Finances et du Budget. Les priorités pour 2006 seront la lutte contre la pauvreté, la lutte contre l’insécurité, la stimulation de la croissance, la promotion de l’emploi et le renforcement de l’intégration régionale, la poursuite de la réforme de l’Etat, la promotion des droits humais.

Le budget 2006 sera-t-il rectifié comme à l’accoutumée ? Sur la question, le ministre Jean-Baptiste Compaoré a dit qu’il souhaite ne pas faire des ajustements mais "on ne peut pas tout prévoir". Le monde des finances évolue dans un environnement mouvant où les chocs extérieurs obligent des réajustements. Des situations soudaines et inattendues commandent que des rectifications soient faites pour faire face à la nouvelle situation.

Le ministre des Finances et du Budget a annoncé une traque aux fraudeurs, véritable poison de l’économie nationale.

Le présent projet de budget a été élaboré selon les objectifs du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Il sera soumis plus tard à l’Assemblée nationale pour adoption.

El hadj Ibrahiman SAKANDE (ibra-sak@caramail.com)
Romaric DOULKOM (romarikom@yahoo.fr)
Sidwaya

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