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Burkina - Ghana : une liaison aérienne Ouagadougou - Kumasi en étude

Publié le jeudi 8 septembre 2005 à 08h10min

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Le député - maire de Kumasi (Ghana), Maxwel Jumah a séjourné, le samedi 3 septembre 2005 à Ouagadougou. Venu avec une forte délégation soutenir les Etalons contre les Bafana - Bafana de l’Afrique du Sud, le député - maire a profité aborder avec Sidwaya l’état du partenariat qui lie sa ville à la commune de Ouagadougou.

Outre l’annonce de l’ouverture prochaine d’un consulat burkinabè à Kumasi, M. Jamah révèle le projet de liaison aérienne directe entre sa commune et Ouagadougou actuellement en étude et confirme que les relations Ghana - Burkina ne cesseront de se consolider. Il commence par parler de l’objet de son séjour. L’interview a eu lieu à 16 h 00, le samedi 3 septembre 2005 soit quelque deux (02) heures avant le coup d’envoi du match Etalons # Bafana - Bafana.

Maxwel Jumah, député - maire de Kumasi (M. J.) : Je suis venu soutenir le Burkina Faso contre l’Afrique du Sud. Il y a des liens forts qui existent entre Kumasi et Ouagadougou à l’image d’ailleurs des excellentes relations qui lient le Ghana et le Burkina.

Pour la première fois, les deux pays sont à la conquête de places de haut niveau dans le football au plan continental. Mieux, les deux pays peuvent ensemble, en se donnant la main, y accéder. Présentement, une victoire du Ghana arrange le Burkina et vice-versa. C’est une situation intéressante. Ce qui a amené à venir avec 150 supporters du Ghana, incluant des tambourineurs pour pousser les Etalons à la victoire.

Le dimanche 04 septembre, nous serons également aux côtés du Ghana pour l’emporter face à l’Ouganda. Ce week-end est donc important pour nos deux nations qui auront à célébrer deux victoires.

Sidwaya (S.) : Quel est votre pronostic pour cette rencontre ?

M. J. : Le Burkina va battre l’Afrique du Sud par 3 à 1. Le Burkina marquera d’abord 2 buts avant de rajouter un troisième but. L’Afrique du Sud réduira alors le score avec un but. Je l’ai vu en rêve ! (NDLR : le maire de Ouagadougou qui assistait à l’entretien a éclaté de rire...). Simon Compaoré rit mais c’est la réalité.

S. : Vous avez vu l’équipe burkinabè à Kumasi contre le Ghana. Pensez-vous que cette formation a les moyens de réaliser un tel résultat au regard de l’adversaire ?

M. J. : Je connais bien l’équipe burkinabè. Je l’ai vu jouer à plusieurs reprises que ce soit en amicale ou en compétition officielle. J’aime particulièrement le jeu de l’équipe burkinabè. En plus, j’ai des contacts réguliers avec bien de joueurs de l’équipe nationale burkinabè. C’est une bonne équipe qui gagne en puissance au fil des ans. La stratégie utilisée avec cette équipe est pourtant la même que chez nombre de pays du continent. Ce qui fait la différence, c’est la constance dans le travail autour d’un noyau qui évolue maintenant depuis quelques années déjà. Je me souviens de ce match contre Kotoko ou Hearts of Oaks ; où, un joueur burkinabè avait marqué à partir du centre du terrain un superbe but. Il y a peu d’équipes qui peuvent réaliser de tels gestes. Cette équipe a toutes les chances de devenir l’équipe- phare du continent dans les années à venir si elle continue de travailler comme elle le fait actuellement.

S. : Quel message avez-vous à délivrer aux Burkinabè ?

M. J. : J’invite toute la nation burkinabè à soutenir les Etalons et porter haut les couleurs nationales. Le Burkina évolue. Il mérite que son football brille au firmament de l’Afrique. Je ne doute pas qu’il y arrive.

Du reste, j’admire beaucoup les autorités de ce pays qui ont toujours su imprimer une bonne direction à cette nation courageuse, travailleuse.

Mon modèle d’homme politique est d’ailleurs Simon Compaoré, le maire de Ouagadougou. Je ne manque jamais une occasion de le voir, de m’entretenir avec lui. Il m’inspire beaucoup par son action à la commune de Ouagadougou. Il est bien organisé et très travailleur. Il suffit d’aller et de revenir à Ouagadougou pour constater des progrès, des changements importants dans le sens qualitatif. C’est un plaisir de venir chez vous, à Ouagadougou.

S. : Vous êtes un des artisans du partenariat entre Kumasi et Ouagadougou. Avec le départ de la mairie pour l’Assemblée nationale, ne craignez-vous pas un ralentissement de cette coopération ?

M. J. : Non. C’est une relation voulue et entretenue par l’ensemble de la ville de Kumasi. Notre relation est donc très forte. Nous avons échangé récemment avec l’ambassadeur du Burkina au Ghana pour l’ouverture d’un consulat burkinabè à Kumasi. Nous cherchons actuellement un immeuble pour abriter les locaux de ce consulat. Je pense que cette coopération ne saurait ralentir pour quoi que ce soit. Il n’y a pas de liaison aérienne directe entre le Ghana et le Burkina. Nous avons tenu une rencontre pour discuter de la desserte aérienne entre l’aéroport de Kumasi et celui de Ouagadougou. Nous avons espoir que bientôt il y aura des vols directs entre Ouagadougou et Kumasi. Pour mon départ au parlement, il faut retenir que j’ai moi-même été surpris par mon élection à 90%. C’est une invite à plus de travail à un autre niveau, le parlement. C’est l’expression d’une volonté populaire de voir bien de préoccupations réglées à Kumasi et sa région. Je souhaite qu’il y ait après moi, un maire aussi dynamique que Simon Compaoré à Kumasi pour qu’ensemble, nous puissions travailler à la satisfaction des besoins des populations qui nous ont fait confiance.

S. : Le Ghana en Coupe du monde et le Burkina en CAN, ce serait fabuleux pour les deux nations...

M. J. : Ce sera une bonne affaire d’autant plus qu’on s’est donné la main pour y arriver. C’est la solidarité et les relations entre nos deux nations qui s’en trouvent renforcées.

Victorien A. SAWADOGO (Visaw@yahoo.fr)
Sidwaya

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