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Pr. Luc Marius IBRIGA : “Le sondage permet à ceux qui gouvernent, tout comme à ceux qui aspirent à gouverner, de savoir l’état de l’opinion.”

Publié le lundi 5 septembre 2005 à 08h14min

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Pour une première au Burkina Faso, la publication de l’enquête par sondage sur l’image, la notoriété et les intentions de vote en faveur des candidats à l’élection présidentielle de 2005 réalisée à Ouagadougou par le CGD, va à coup sûr donner lieu à beaucoup d’interprétations surtout au niveau des hommes politiques.

Quelle peut être la crédibilité d’un tel rapport et quelles sont ses répercussions sur la vie politique nationale ? Autant de questions auxquelles répond à travers cette interview, le professeur Luc Marius IBRIGA, enseignant de droit public à l’Université de Ouagadougou.

Quel commentaire faites-vous du rapport d’enquête par sondage du CGD qui est une première dans notre pays ?

Luc Marius IBRIGA (LMI) : Je crois que c’est vraiment intéressant d’avoir ce premier sondage. Il y avait eu une première tentative qui n’avait pas réussi mais là, c’est la marque d’une évolution de notre processus démocratique. Il montre surtout l’intérêt qu’il y a à voir avec le recul que la perception négative de la science politique qu’avaient les dirigeants d’antan était erronée.

Ce sondage révèle que la connaissance de la science politique avec certains de ses éléments, en occurrence le sondage, peut être un élément pour parfaire le système politique en place. C’est de cette façon que je vois la contribution. D’ailleurs, je crois que c’est la vision que les auteurs ont puisque c’est pour permettre véritablement de faire avancer notre processus démocratique et pour institutionnaliser le débat, la tolérance et l’acceptation de l’autre dans notre système de compétition politique.

Quelle était cette première tentative à laquelle vous faites allusion ?

L.M.I : Il y a eu une première tentative qui a été faite par une association de politistes au Burkina Faso mais qui n’a pas pu se réaliser compte tenu des moyens financiers qu’exige le sondage. Il faut reconnaître que les sondages coûtent chers. Je crois que cette première tentative avait simplement donné quelques esquisses dans le cadre des élections municipales mais ce n’était pas véritablement un travail tel que celui que l’on a dans le rapport du CGD.

Pensez-vous que la méthodologie utilisée est pertinente ?

L.M.I : En terme de sondage, ce sont ces techniques qu’il faut utiliser. Maintenant, le problème, comme les auteurs eux-mêmes le disent, c’est que la base de données qu’ils ont est ancienne. Il aurait fallu peut-être avoir des données récentes. C’est le lieu de dire que les instituts de sondage ne peuvent véritablement fonctionner que si l’on a des statistiques viables. C’est un des problèmes auxquels ils ont été confrontés et ils ont été obligés de travailler sur le recensement de 1996 alors qu’il y a eu quand même une certaine évolution d’autant que bientôt, il y aura un nouveau recensement. Il faut donc beaucoup de corrections par rapport à cette réalité.

Mais comme tout sondage, c’est une photographie à un moment donné. Comme anecdote et pour illustrer, je dirai que si vous et moi nous prenons une photo aujourd’hui et qu’après nous faisons un accident qui nous défigure, la photo ne représentera plus véritablement nos personnes. Il faut donc considérer que c’est une photographie instantanée du moment avec toute la relativité possible. C’est pour cela d’ailleurs qu’en Europe, il faut chaque fois donner la période du sondage et indiquer le nombre d’échantillons pour éviter que l’on considère le sondage comme étant une projection de résultats alors qu’il doit exprimer les tendances, les intentions à un moment donné.

Quelle influence ce sondage peut-il avoir sur l’électorat burkinabè ?

L.M.I : Je ne pense pas que cela aura une grande influence sur l’électorat burkinabè d’autant que l’électorat susceptible de prendre en compte le sondage n’est pas très grand. C’est beaucoup plus intéressant pour le microcosme politique mais pour la grande majorité des électeurs, il n’aura pas une influence importante sur leur décision car ce sont des personnes qui ne sont pas censées suivre pas à pas l’évolution politique du pays. Elles sont confrontées peut-être à d’autres problèmes qui ne leur permettent pas d’accorder beaucoup d’importance au sondage.

D’ailleurs, le sondage lui-même fait savoir que la plupart des personnes qui ont été interviewées par rapport à leurs intentions de vote sont déjà déterminées. La marge des indécis n’est pas très grande. Elle est seulement de 20%. L’intérêt de ce sondage tel que je vois, c’est surtout pour la classe politique.

Comment peut-il servir aux hommes politiques ?

L.M.I : Premièrement, les hommes politiques doivent savoir qu’ils ont des comptes à rendre. Et le sondage permet à ceux qui gouvernent tout comme à ceux qui aspirent à gouverner de savoir l’état de l’opinion. Par rapport à ceux qui gouvernent, ils peuvent corriger leurs actions en fonction du satisfecit ou du désagrément des populations. C’est comme un tableau de bord qui leur permet de corriger. Pour ceux qui aspirent à gouverner, ce sondage leur donne la possibilité de prendre en compte les aspirations des populations pour les traduire soit en revendications politiques soit en programme politique en vue de conquérir le pouvoir d’Etat.

Ensuite ce sondage va être important dans les stratégies politiques dans la mesure où il révèle un certain nombre de choses qui, pour des politiques, amènent à reconsidérer un certain nombre d’actions. Pour moi, c’est là tout l’intérêt de ce sondage dont l’intérêt va être plus pour la classe politique que pour la masse des Burkinabè.

Il y a qu’en Occident les sondages d’opinions sur les intentions de vote sont plus ou moins proches de la réalité. Cela ne peut-il être le cas au Burkina Faso ?

L.M.I : Même ceux qui ont fait le sondage ont pris le soin de relativiser les résultats en montrant bien que ce sont des tendances. Les sondages demandent beaucoup de moyens financiers et techniques.

Même en Europe, les instituts de sondage ont souvent été déniés par les résultats des votes. Quand on prend les sondages de la dernière élection française, personne ne s’attendait à voir Jean-Marie LEPEN au second tour.
On tablait sur un deuxième tour CHIRAC-JOSPIN. Les sondages ont donc été surpris. De la même manière, par rapport à la constitution européenne, au départ, les sondages sont partis avec un « Oui » très fort.

On a vu qu’il y a eu des changements au fur et à mesure. Au dernier moment même, il n’y avait pas mal de sondages qui donnaient le « Oui » gagnant avec une petite longueur d’avance mais c’est le « Non » qui est arrivé. Cela veut dire que les sondages sont des estimations et dans ce sens, il y a des variables qui peuvent manquer. Cela peut conduire à une erreur. Voilà pourquoi dans les sondages, on mentionne les pourcentages de marge d’erreurs.

Or dans ce sondage, comme les auteurs eux-mêmes l’ont dit, il y a une marge d’erreur qui est assez grande par rapport à la base de données à savoir les opinions émises par les uns et les autres. Mais il faut prendre le sondage comme étant une tendance à un moment donné. Alors, il faut que les hommes politiques le comprennent pour ne pas dormir sur leurs lauriers en disant que le sondage leur est favorable ou se décourager parce qu’ils ne sont pas bien représentés dans les sondages. Je crois plutôt qu’il faudra déployer beaucoup plus de moyens et puis beaucoup plus de formations pour véritablement affiner les analyses. Mais c’est un bon début.

Ne peut-on pas craindre des sondages partisans ?

L.M.I : Il peut y avoir des sondages partisans. Voilà pourquoi en Europe, notamment en France, à une certaine période de l’échéance électorale, on refuse la publication des sondages. Parce qu’on peut les truquer et essayer d’influencer l’opinion. Mais les Etats-majors ont toujours les sondages en sous mains. Si les instituts de sondage doivent se développer au Burkina Faso, il va falloir veiller à leur crédibilité surtout sur le plan technique. Parce que le commentaire par la suite est un autre élément dans lequel l’objectivité intellectuelle doit résider.
Mais il est certain que dans les commentaires, le même sondage peut être interprété de manière différente par des personnes différentes.

Pensez-vous que cette réglementation du sondage en Europe est judicieuse ?

L.M.I : Je peux prendre le cas de la France où cette réglementation est de plus en plus affinée et qui oblige les instituts de sondage à donner les précisions sur les périodes, le nombre de personnes interviewées, et sur les marges d’erreurs qui peuvent exister.

En France, en matière politique, il est prévu qu’on ne doit plus publier les résultats de sondage à la fin de la campagne électorale pour ne pas influencer l’opinion. Cela veut dire que les sondages par la tendance peuvent amener soit à l’apathie des électeurs soit à une situation où ceux-ci considèrent que ce n’est plus la peine d’aller voter. Mais dans d’autres pays, comme aux Etats-Unis, les sondages peuvent être faits jusque même le jour des élections.

Etant entendu que c’est une culture politique qui permet de comprendre que le sondage est une réalité de la vie politique. Ce sont des pays dans lesquels la science politique a un rôle très important contrairement à la situation dans les pays latins comme la France où elle ne semble pas la bienvenue. En effet, dans les pays anglo-saxons, la science politique joue un rôle très important. Les analystes politiques ont également un rôle important et le sondage est l’un des instruments qu’ils utilisent afin de chaque fois prendre le poule de la nation.

Votre avis sur les principaux résultats du sondage du CGD sur la notoriété des hommes politiques.

L.M.I : Quand je regarde ce sondage, cela me donne une impression de mi-figue mi-raison parce qu’on se rend compte que le personnel politique au Burkina Faso ne semble pas être des plus connus de la population.
Hormis ceux qui occupent les postes publics, toute la classe politique notamment l’opposition ne semble pas du tout connue par la population. Ce qui montre bien que dans une ville comme Ouagadougou, il y a véritablement quelque chose à faire pour aller vers une communication politique plus intense comme on le dit dans le document.

On constate que nos hommes politiques ne travaillent ou n’agissent qu’en fonction de ceux qui savent lire et écrire. Ceux qui ont été sondés ne sont pas seulement les lectorats de journaux. Ce qui pose la nécessité d’une valorisation de notre expertise politique parce qu’il n’est pas normal que le chef de file de l’opposition ne soit pas connu ou que le patron du troisième parti du pays (Ndlr : El hadj Ali LANKOANDE du PDP/PS) ne soit pas du tout connu. Cela suppose qu’il y a des actions à faire pour mieux rendre visible le jeu politique. Cette situation peut traduire deux choses.

Soit qu’il y a un vide de communication de la part des hommes politiques, soit que le jeu politique est monopolisé et que de ce point de vue, cela ne laisse pas apparaître les hommes politiques de l’opposition. Quand on lit le sondage, on voit bien que même parmi les ténors du parti au pouvoir ceux qui apparaissent après le président du Faso, c’est d’abord le maire de Ouagadougou. Cela est beaucoup révélateur. Ensuite c’est le ministre de l’Agriculture et des ressources halieutiques, compte tenu certainement de sa présence médiatique sur les petits écrans à cause des actions qu’il mène à travers le pays.

On voit également que le président de l’Assemblée nationale vient bien en retrait par rapport à ces personnalités. Ce qui montre que certaines institutions du pays telle que l’Assemblée nationale ne sont pas suffisamment connues voilà pourquoi son président vient en retrait alors qu’elle apparaît du point de vue institutionnel comme le deuxième pouvoir.

Et votre avis sur le bilan de Blaise COMPAORE ?

L.M.I : En lisant le sondage ,j’ai été frappé par une sorte de paradoxe. Par rapport à l’appréciation des populations en ce qui concerne leurs conditions de vie, on voit que la politique sociale a conduit à des résultats qui sont assez négatifs puisque dans le sondage on voit un déficit au niveau du coût de la vie, l’état de la pauvreté, le problème de l’emploi.

Par contre quand on pose la question à la population concernant la personnalité du président lui-même, on voit que les résultats sont à l’opposé puisque beaucoup de gens considèrent que son action actuelle est positive et dans le futur on attend de lui encore des actions plus importantes.

Il y a là donc comme une sorte de contradiction que j’explique par le fait qu’il y a dans notre société beaucoup de légalisme qui veut qu’on explique les échecs de celui qui gouverne par d’autres difficultés que celles liées à la gestion. Sinon on ne peut pas comprendre que la pauvreté s’aggrave et que l’on considère positive l’action qui a été faite. La tendance des hommes c’est à se remettre à la direction d’un homme alors que la démocratie c’est d’éviter cette passivité de s’en remettre à un homme.

De ce point de vue, je dirai qu’il y a un bilan mitigé pour des résultats par rapport à la notoriété et à l’attente des populations qui apparaît très importante. Ce qui veut dire que si le président Blaise COMPAORE devrait gouverner demain, il doit tenir compte de cela.
Certes on lui fait confiance mais il y a un passif à apurer et c’est celui de la pauvreté et les problèmes des conditions de vie.

Que dites-vous des intentions de vote ?

L.M.I : Je pense que pour l’heure et en fonction de la situation telle qu’elle se présente aujourd’hui, les sondages reflètent véritablement les intentions de vote. Parce que l’image que donne l’opposition aujourd’hui n’est pas pour donner confiance aux gens et même de dire qu’il peut y avoir une opposition soudée qui puisse réellement apporter l’alternance. C’est vrai que jusqu’à présent aucun des partis n’a dévoilé son programme.

Il serait intéressant d’avoir un autre sondage à la lisière de la campagne électorale pour voir s’il y a une évolution de l’opinion. Selon le sondage, à peu près 20% des gens considèrent que les jeux sont déjà faits et que ce n’est plus la peine d’aller voter compte tenu de la situation où il n’y a pas véritablement de leader au niveau de l’opposition qui émerge comme une figure qui pourrait s’opposer au président COMPAORE.

Voilà pourquoi je disais au début que ce sondage est très édifiant pour les opposants. On voit maintenant que la stratégie adoptée par l’opposition risque d’être une stratégie suicidaire parce que le fossé tel qu’il est présenté est si grand que ça demande une remobilisation des troupes pour porter une alternative crédible.

Or l’impression au niveau de la population est que l’élection présidentielle est devenue une course soit à l’enrichissement soit une pêche aux royalties qui seront versées. En ce moment l’opinion ne peut que considérer qu’il y a quelqu’un qui a déjà gouverné, en qui il faut faire confiance plutôt qu’aux autres qu’on ne connaît pas.

En sortant des résultats favorables au président COMPAORE, le CGD ne prend-il pas le risque de soulever le courroux de l’opposition ?

L.M.I : Au contraire, l’opposition devrait être contente d’avoir cette photographie à un moment donné. Ce qui lui permettra de corriger au besoin sa stratégie en vue de la conquête du fauteuil présidentiel. S’il n’y avait pas eu ce sondage, on verrait vite se développer cette tendance, qui existe dans l’opposition et dans la classe politique burkinabè en général, qui est de croire que tout le monde peut diriger le Burkina Faso. Ce qui est faux. Cette perception est due à notre histoire politique où on a vu après la phase des régimes d’exception, des gens qui n’étaient rien et qui sont devenus tout.

Ce qui fait que dans l’esprit des gens, on se dit qu’il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas devenir président. Le fait de connaître une succession de coups d’Etat a permis à des gens qui n’auraient peut-être jamais pu approcher le pouvoir d’Etat de devenir des personnalités. Aujourd’hui, des gens qui n’ont même pas une assise sociale au niveau de leur parti, pensent qu’individuellement ils peuvent être quelque chose. De même quand on regarde la constitution des partis, la plupart des leaders et les militants n’ont pas véritablement une assise sociale. Les partis politiques sont généralement construits au niveau du haut et non pas par le bas.

Ceux qui sont à la tête des partis ou qui occupent des postes ne le doivent pas à leur travail sur le terrain et à leur assise politique mais le doivent dans la plupart du temps à leurs relations au sein du parti et à leurs relations avec la hiérarchie. L’expérience qui a été très bonne c’est celle des primaires au niveau du CDP. Cette expérience aurait vraiment permis d’asseoir des hommes politiques qui ont une assise sociale.

Mais c’est une expérience qui va tout de même à l’encontre des principes de la hiérarchie parce que certains peuvent avoir une obédience au niveau supérieur sans véritablement avoir une assise sociale. Alors que, quand un homme politique n’a pas d’assise sociale, il ne peut pas normalement espérer gouverner demain. Il faut donc que les gens qui ont une assise sociale gouvernent au niveau local et ceux qui ont une assise nationale espèrent gouverner demain. Ce sondage va permettre de prendre conscience de cette réalité afin qu’on ne pense pas que c’est parce qu’on est à Ouagadougou avec la possibilité d’intervenir dans les journaux qu’on est à même de diriger le Burkina Faso.

Pour certains les sondages peuvent participer à amoindrir les fraudes. Votre avis ?

L.M.I : Les sondages peuvent permettre d’amoindrir les fraudes dans la mesure où ils montrent que le résultat est très serré. Ils contribuent ainsi à plus de vigilance pour ceux qui sont un peu en retard par rapport à ceux qui vont gagner. Et pour ceux qui vont gagner aussi de pouvoir suivre les résultats pour ne pas être évincés. Mais il faut que l’on instruise la population par rapport à la lecture des sondages parcequ’ils peuvent participer aussi à baisser la participation électorale. Comme on le voit dans ce sondage il y a un écart manifeste entre le président Blaise COMPAORE et les leaders de l’opposition ; on peut donc se dire que les jeux sont déjà faits. Voilà pourquoi, les initiateurs du sondage, à savoir le CGD, ont pris le soin de bien souligner que, ce sondage n’est qu’une photographie à un moment donné et qui exprime une tendance et non véritablement les résultats.

Ne serait-il pas plus crédible qu’il y ait plusieurs instituts de sondage, afin que les citoyens puissent comparer les résultats ?

L.M.I : L’idéal serait qu’il y ait plusieurs instituts de sondage. Mais comme il fallait bien un jour commencer, l’initiative du CGD me semble une très bonne chose et ça nous instruit sur une réalité qui est de prendre conscience après ce sondage que l’accès des différentes forces politiques aux médias notamment la visibilité de la classe politique doit être nette. Ce serait une bonne chose si d’autres personnes ont la possibilité d’utiliser des moyens techniques objectifs et scientifiques pour faire des sondages qui permettraient d’éclairer les populations. On aurait différents types de sondages qui donneraient des points de vue peut être différents. Mais je pense que si ce sont des techniciens, la différence se ferait seulement au niveau du moment où le sondage a été fait ou dépendra des variables qui auront été privilégiées pour pouvoir comprendre et interpréter les résultats.

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