LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Coordination pour la transparence des élections : dans le rôle de la société civile

Publié le lundi 5 septembre 2005 à 07h57min

PARTAGER :                          

Quatre partis politiques de l’Oopposition, regroupés au sein d’une Coordination pour la transparence des élections (CO.T.E.), ont animé, le 3 septembre au siège du PDP/PS à Ouagadougou, une conférence de presse. Les échanges ont essentiellement porté sur la coordination, ses objectifs, sa stratégie et ses moyens.

Quatre partis politiques, à savoir la Convergence de l’espoir (l’Espoir), le Front des forces sociales (FFS), le Parti pour la démocratie et le progrès social (PDP/PS), le Rassemblement des écologistes du Burkina (RDEB) viennent de créer une "Coordination pour la transparence des élections (CO.T.E.)".

Comme l’indique sa dénomination, les pères fondateurs de cette structure se fixent l’objectif d’œuvrer au "bon déroulement et à la réussite d’élections libres, équitables, honnêtes et transparentes". C’est pour donc porter à la connaissance de l’opinion leur trouvaille, que ces partis ont organisé la rencontre le 3 septembre dernier au siège national du PDP/PS.

Elle était dirigée par le président du PDP/PS, le professeur Ali Lankoandé, entouré à l’occasion des premiers responsables des autres partis que sont Norbert Tiendrébéogo du FFS, Ram Ouédraogo du RDEB et Jean Hubert Bazié de l’Espoir. Le collectif a exprimé sa détermination à barrer la route "aux comédiens politiques", qui abusent de la misère de nos populations par l’achat des consciences, les mensonges, la fraude pour ainsi détourner la volonté réelle des citoyens.

Pour ce qui est du fonctionnement, la structure est dirigée par un bureau tournant à deux membres, un président et un secrétaire général. Sur les objectifs de la CO.T.E., les fondateurs ont principalement l’ambition de promouvoir la transparence des élections en synergie avec les organisations de la société civile ayant les mêmes préoccupations. Pour y parvenir, elle entend mettre les efforts de ses membres.

Cet objectif passe aussi par la formation soutenue des militants, sympathisants et responsables, sans oublier la défense de la constitution. La question des alliances sans lendemain auxquelles on assiste couramment au Burkina a été évoquée. Là-dessus, les membres de la CO.T.E., foi de Jean Hubert Bazié, "se battront" pour que la coordination survive. "Ce n’est pas un regroupement taillé sur mesure, dit-il, au profit d’un parti ou d’un événement.

Mais comment comprendre qu’une alliance de partis qui prennent part à une élection veuille, dans le même temps, en contrôler la transparence ? N’y a-t-il pas là une incompatibilité entre être joueur et être arbitre à la fois ? La CO.T.E. n’y voit aucun inconvénient, estimant qu’elle est ouverte aux autres partis et à la société civile. Il n’y a pas, selon ses fondateurs, un risque de mélange de genres. Pour eux, les partis politiques peuvent bien mener quotidiennement le contrôle de la transparence des élections concomitamment avec leurs activités politiques.

A ce propos, le président du R.D.E.B., Ram Ouédraogo, relèvera que beaucoup d’acquis électoraux, tel le bulletin unique, ont été l’œuvre de partis politiques et non d’autres structures. Le contrôle de la transparence des votes n’est donc pas, selon ses dires, l’apanage de la société civile uniquement. De l’avis de Jean Hubert Bazié, il est de l’intérêt de tous les citoyens et particulièrement des partis politiques de se rallier à leur coordination, car le pouvoir cherchera toujours à truquer les élections.

Surtout, dit-il, quand des responsables du parti majoritaire clament haut et fort "qu’il faut être bête pour organiser une élection pour la perdre". Il s’indigne d’ailleurs que les tricheurs s’érigent en donneurs de leçons. La CO.T.E., prévient-il, se battra pour "mettre les comédiens politiques à nu...". Ram Ouédraogo, sans ambages, déclara que « Le tricheur c’est le C.D.P. Il a tous les moyens pour le faire, à commencer par l’Administration. Nous voulons une administration républicaine ».

Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Groupe des cinq : Savoir raison gardée
La gueule de bois des lendemains électoraux !
Les leçons d’un scrutin
Présidentielle 2005 : Ce qui devait arriver arriva
L’opposition burkinabè : Les causes d’une défaite
Analyse des résultats : On récolte ce qu’on a semé
Présidentielle au Nahouri : Le PAI analyse sa défaite
Election présidentielle : L’AJCBC dit merci à la jeunesse