Quatre partis de l’Opposition regroupés au sein de la Coordination pour la transparence des élections (COTE) ont tenu une conférence de presse le samedi 3 septembre 2005 à Ouagadougou, pour expliquer aux journalistes la lutte qu’ils entendent mener pour la transparence des élections.

Constituée de la Convergence pour l’espoir, du Front des forces sociales (FFS), du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) et du Rassemblement des écologistes du Burkina (RDEB), la Coordination pour la transparence des élections a déploré la fraude qui a lieu lors des votes. Pour Ram Ouédraogo, président du REDB, les élections ont toujours été truquées au Burkina Faso depuis 1991. Dans la déclaration liminaire, la COTE a justifié que "c’est pourquoi les quatre fondateurs ont choisi de se retrouver en vue de se battre pour la transparence des élections en synergie avec les organisations de la société civile ayant les mêmes préoccupations".

La Coordination s’appuie sur la communication avec des cibles comme la presse et les diplomates et sur la formation de ses partisans et des citoyens pour atteindre ses objectifs. Cette formation sera ouverte à tout le monde, selon l’ambition des géniteurs de la COTE qui affirment par ailleurs qu’au delà de la formation, c’est toute la coordination qui est ouverte. "C’est une structure ouverte, une structure de bonne volonté", a soutenu Jean Hubert Bazié de la Convergence pour l’espoir.

Ils ont en outre, saisi l’occasion pour rejeter la candidature de Blaise Compaoré. Ram Ouédraogo estime que pour des raisons de morale, celui-ci ne devrait pas se porter candidat. Pour lui, le président actuel a juré de respecter et de faire respecter la Constitution, même au prix de sa vie. Il ne peut donc pas, chemin faisant, "bafouer la Constitution". "Blaise doit être poursuivi pour parjure", estime le président des Verts qui ne croit pas encore à la candidature de Blaise Compaoré.

Pour la COTE, il ne pourra jamais y avoir d’alternance si les élections ne sont pas débarrassées des pratiques telles que l’achat des consciences, le mensonge, la menace, la corruption, la fraude. Elle travaille donc à réduire ces maux de la démocratie qui ne sont pas en faveur de l’alternance et qui sont causés par les tenants du pouvoir. Les conférenciers ont égratigné le parti au pouvoir qu’ils accusent de menées souterraines lors des élections.

La COTE a une présidence tournante assurée actuellement par le PDP/PS, en la personne de son président, le Pr Ali Lankouandé. Le secrétariat est occupé par Jean Hubert Bazié de la Convergence pour l’espoir. Elle a été créée le 1er août dernier et cette conférence de presse constitue la première activité publique qu’elle vient de réaliser.

En rappel, la COTE et "Alternance 2005" sont pour l’instant les deux regroupements actifs qui rassemblent les partis d’opposition. Unis par la nécessité de la transparence dans les élections, les quatre partis fondateurs de la COTE n’y sont que "côte-à-côte" . Ce qui leur permet de présenter trois (03) candidats sans heurt, pour l’élection du 13 novembre prochain.

Aimé Mouor KAMBIRE (aimekambire@yahoo.fr)
Sidwaya