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Présidentielle 2005 : Blaise Compaoré, la justice et les droits de l’Homme

Publié le vendredi 2 septembre 2005 à 08h04min

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La délivrance enfin ! C’est le mercredi 10 août 2005 que Blaise Compaoré, le président sortant a répondu favorablement à l’appel des millions de Burkinabè tendant à lui demander de se représenter pour un nouveau contrat à la tête de l’Etat. En ce 10 août 2005 donc, Ziniaré la capitale de la région du Plateau central a refusé du monde.

Ils sont venus de toutes les couches et classes sociales du Burkina pour être témoins de cet engagement de leur idole pour la présidentielle du 13 novembre 2005. Au fait, faut-il réellement s’étonner d’un tel engouement du peuple pour le président sortant ? Assurément non et pour cause ! Blaise Compaoré a à son actif, un bilan on ne peut plus satisfaisant et puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, quoi de plus normal que les Burkinabè des villes et des campagnes aient accueilli dans une ferveur militante inégalée le "Oui" du chef de l’Etat.

Pour reprendre une expression chère aux économistes, dans le Faso de Blaise Compaoré, tous les clignotants sont au vert.

L’économie, la politique et le social montrent plutôt des signes d’espoir.

Liberté d’opinion et justice

Mais là où Blaise Compaoré et son équipe méritent bien la reconnaissance de la nation entière, c’est bien au plan de la défense et de la promotion des droits de l’Homme et de la création d’un climat de justice. La réalité de cette assertion tire sa force de la mobilisation exemplaire et quasi crédible de plusieurs composantes de la société civile. Si on a pu dire des partis politiques favorables à la candidature du président sortant que leur motivation est la gestion du pouvoir après la présidentielle de novembre, il faut avoir le courage de reconnaître que les acteurs de la société civile restent guidés essentiellement par le travail de titan abattu par le régime en place pour permettre à chaque Burkinabè de s’exprimer et de s’épanouir librement.

Au plan institutionnel d’abord, cet attachement du président du Faso à la promotion des droits de l’Homme se traduit par la création d’un ministère en charge exclusivement des questions des droits humains. Ce département a multiplié les initiatives pour que chaque citoyen soit familier avec les notions élémentaires des droits de l’Homme. Outre le ministère, le gouvernement a jugé utile de mettre sur pied une commission nationale des droits humains. Celle-ci n’a eu de cesse de travailler à vulgariser ce concept afin de faire des Burkinabè, un peuple capable de décider de lui-même et en toute connaissance de cause. Parce qu’il n’a absolument rien à se reprocher, le gouvernement a autorisé la société civile à participer à cet effort de promotion des droits de l’Homme. Malgré la kyrielle d’associations dans ce sens, jamais le pouvoir n’a été mis au banc des accusés. Sous l’ère démocratique, le Burkina Faso peut se vanter, à juste titre, d’être l’un des pays africains où il n’existe aucun prisonnier politique. De même, aucun journaliste n’a été incarcéré par le fait du pouvoir. Or, ce sont deux indices essentiels dans l’appréciation du bon fonctionnement du système de promotion des droits de l’Homme.

C’est en partie pour cette raison que certaines organisations de défense des droits de l’Homme comme le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples se tournent quasiment les pouces. Son président qui porte aussi la casquette de premier responsable de l’Union interafricaine des droits de l’Homme consacre le clair de son temps à dénoncer les atteintes aux droits humains dans les autres Etats du continent noir. Et pourtant, on peut tout reprocher à Halidou Ouédraogo sauf que d’être un partisan - pour l’instant en tout cas - de Blaise Compaoré. Il y a seulement que les faits parlent d’eux-mêmes et accordent aux pays des Hommes intègres le statut de terre de liberté et des droits humains.

La justice est une mamelle des droits de l’Homme. En tout cas telle est la vision des autorités en place qui ne se lassent guère de construire une justice au service du peuple. Là encore, dispositions institutionnelles et pratiques au quotidien rivalisent pour montrer et démontrer comment le président du Faso fait de l’instauration d’une justice vraie son cheval de bataille.

Les réformes de l’appareil judiciaire entreprises il y a quelques années ont donné naissance à quatre hautes juridictions en remplacement de ce qui était alors la Cour Suprême. Aujourd’hui, il existe donc le Conseil Constitutionnel, la Cour de Cassation, le Conseil d’Etat et la Cour des Comptes. Tout cet arsenal judiciaire a contribué et contribue toujours au renforcement de la démocratie. Pendant ce temps, les créations de tribunaux de grande instance et ceux administratifs se succèdent dans la seule intention de rapprocher la justice du justiciable.

Les hommes de la justice jouissent d’une indépendance totale vis-à-vis du pouvoir au point que certains oubliant leur devoir de réserve "mettent le feu" à leur propre maison. Au Faso donc, la justice est à portée de main et nul ne peut être lésé ou favorisé en fonction de sa condition sociale.

Rien que ces deux secteurs des droits de l’homme d’une part et de la justice d’autre part suffisent à expliquer l’adhésion du peuple au programme de Blaise Compaoré. Les Burkinabè qui n’ont pas la mémoire courte savent que le vrai bonheur, on ne l’apprécie que quand on l’a perdu. Ne voulant donc pas prendre ce risque, ils attendent avec une impatience certaine, le 13 novembre pour l’exprimer.

Larba YARO
L’Hebdo

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