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"La Côte d’Ivoire va rebondir"

Publié le vendredi 2 janvier 2004 à 13h08min

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Le président de la Communauté ivoirienne vivant au Burkina Faso, M. Yoro Sehe Casimir a fait un passage à la rédaction de Sidwaya hier lundi 29 décembre 2003. Témoin de l’hospitalité burkinabè à l’égard des Ivoiriens vivant au Faso depuis de nombreuses années, il s’en félicite et souhaite que la normalisation des relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire se renforce davantage.

"Comment ça va à Abidjan" ? A cette question qu’il trouve belle, M. Yoro Sehe Casimir répond : "J’étais en Côte d’ivoire en fin de semaine dernière et ça va plutôt bien. Comme vous le savez, l’histoire a ses exigences, parfois malheureuses, hélas. Même les grandes Puissances comme les Etats-Unis sont passées par des crises. C’est pourquoi il ne faut pas faire de la situation traversée actuellement par la Côte d’Ivoire, un problème particulier. Il ne faut pas surestimer les choses malgré leur gravité.

Si on est croyant, on peut dire que ceci est peut-être une ligne tracée par Dieu, pour notre pays. Une situation difficile certes, mais par laquelle il fallait passer pour rebondir. Je suis convaincu qu’au terme de cette crise, le monde verra une autre Côte d’Ivoire au sens le plus positif du terme. Surtout avec l’aide de certains chefs d’Etats africains comme le président Blaise Compaoré. Le président Compaoré s’est toujours montré disponible et il a été toujours présent partout où on a eu besoin de lui pour la résolution de la crise ivoirienne, aux côtés de son frère, le président Laurent Gbagbo".A propos des exactions subies par les Burkinabè en Côte d’ivoire, M. Yoro Sehe, qui vit au Burkina depuis 1994 et préside l’association communautaire des Ivoiriens vivant au Burkina Faso, depuis août 2001, regrette ces actions malheureuses qui n’ont pas pu être contrôlées en période de guerre. "Ivoiriens et Burkinabè ont vécu ensemble depuis des décennies, et ce n’est pas maintenant qu’il faut essayer de procéder à une division de nos communautés. Nous sommes des frères. Il faut donc œuvrer à faire en sorte que la situation se normalise et que nos frères Burkinabè retournent en Côte d’Ivoire pour vaquer à leurs occupations". La communauté des Ivoiriens vivant au Burkina Faso ne mène aucune activité sans le conseil de l’Ambassade ivoirienne au Burkina Faso. "Je dirai que notre ambassade est en quelque sorte notre parrain" précise M. Yoro. A ce titre, elle sert d’intermédiaire entre la communauté ivoirienne et l’Institution diplomatique ivoirienne et les autorités burkinabè et enfin, elle sert de lien entre Ivoiriens vivant au Burkina Faso.

Cette position d’intermédiaire fait de M. Yoro Sehe Casimir, un observateur privilégié des rapports entre Ivoiriens et Burkinabè. Sa bonne foi mérite d’être prise en compte quand il affirme n’avoir jamais été informé d’une quelconque exaction subie par un Ivoirien vivant au Burkina Faso. Son appel à l’apaisement et à la bonne entente entre nos deux peuples mérite aussi d’être entendu. Pour une paix profitable à tous .

Sibiri SANOU
Sidwaya

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