Un parti politique affirme qu’il y a 172 (cent soixante douze) partis politiques (je pensais à 110), mais trouve que rendre les conditions plus contraignantes pour la création d’un parti est antidémocratique.

Gilbert Ouédraogo, chef de file de l’opposition, prend avec son parti la décision de soutenir la candidature de Blaise Compaoré. Gilbert ne démissionne pas de la fonction de chef de file de l’opposition, mais la suspend. Il roule pour Blaise et il roule les citoyens. Rien d’impossible !

Gilbert Ouédraogo est bien le fils de Gérard Kango Ouédraogo. Ce dernier se dit "incorruptible". J’habitais à Saaba au moment des premières élections au Burkina Faso fraîchement indépendant. Saaba était aussi le village d’origine de Joseph Ouédraogo. Dans cette journée des premières élections du pays, je suis allé trois fois dans le même bureau de vote. A 2h, 14 h et 17 h. Les bureaux se fermaient à 18 h.

A 18h30, j’ai rencontré Joseph Ouédraogo qui venait du local que j’avais visité trois fois. Je lui disais : « Le vote n’est pas un succès. A 17 h, seulement 12% des personnes inscrites avaient voté. » Joseph me répondit. " Mon Père, ici, chez nous, nous faisons ça à notre manière. Le procès verbal est fait : 95% ont voté, et 92% ont voté RDA et nous avons brûlé tous Ies votes. Le RDA va gagner car tous les militants RDA font la même chose. Maurice à Koudougou, Gérard à Ouahigouga". Gérard, bien incorruptible, après cinquante neuf ans de combat. Rien d’impossible !

Les accords de partenariat économique proposés par les Européens aux différentes régions du tiers monde et basés sur les règles de l’OMC, très avantageux pour les pays riches et très désavantageux pour les Africains et le Burkina Faso, doivent être rejetés et modifiés. Un obstacle majeur pour se défendre contre ces accords est le ministère burkinabè du Commerce, a-t-il été dit lors d’un séminaire sur la stratégie pour arriver à la reconnaissance du droit de souveraineté alimentaire.

Par ailleurs, Etienne Bayala, de la Direction nationale de la propriété industrielle, mélange les lois sur la propriété intellectuelle et les lois sur les OGM. Cette direction a négocié les accords de Bangui sur la propriété intellectuelle dont elle ne connaît même pas la portée. La propriété industrielle et la propriété intellectuelle des vivants sont des domaines très différents. Au Burkina, rien d’impossible !

"Non, ce n’est pas notre lait ! "

Les démissionnaires de PAREN qui sont allés à l’ADF/RDA, ont été reçus à bras ouverts, semble-t-il : 6e vice-président, médiateur du parti, commissaire national. Une promotion pour le changement (ou pour la trahison),
Les politiciens changent de parti et d’orientation politique du jour au lendemain. Au Burkina, rien d’impossible !

Laurent Bado a reçu 30 millions de F CFA de Blaise Compaoré. Le Président voulait aider l’OBU (opposition burkinabè unie) à devenir un contrepoids du CDP(parti au pouvoir). Ce n’est pas de la corruption. Rien d’impossible !

Hermann Yaméogo dit publiquement qu’il empruntera à Gbagbo sa politique nationaliste, à Gbagbo qui a rendu veuves des centaines de femmes et orphelins des milliers d’enfants. Hermann ne dit même pas qu’il s’est exprimé d’une manière inadéquate. Rien d’impossible !

A Koudougou, deux frères fondent dans l’année chacun son parti politique. Rien d’impossible !

Hermann Yaméogo quitte son parti et fonde un autre parti politique dans les 10 jours. Rien d’impossible !

Partout on peut lire « Cowbelle, notre lait ! » Non ce n’est pas notre lait, c’est notre eau avec le lait en poudre importé.

Vingt six partis politiques voteront pour Blaise Compaoré.
Blaise Compaoré commence à s’inquiéter. Beaucoup de pays n’ont même pas 24 partis politiques. Il "achète" alors Laurent Bado pour être son opposant et celui-ci accepte, et le reconnaît publiquement. Rien d’impossible !

Au Burkina, il y a encore des gens qui disent que ce n’est pas 100% sûr
que Blaise Compaoré soit réélu le 13 novembre. Il y a encore des personnes qui disent qu’il y a des partis de l’opposition, qui veulent le bien du peuple et pas leur propre intérêt".

Beaucoup de jeunes disent qu’il n’y a personne qui veut le bien du peuple, mais heureusement cette pensée est fausse.
Il y en a encore qui pensent que le Conseil constitutionnel désapprouve la candidature de Blaise Compaoré.

Salvador Yaméogo roule pour Blaise Compaoré pour que l’achèvement de notre processus démocratique et l’émergence économique du Burkina Faso continuent. Au Burkina, rien d’impossible, même pas des mots pareils !

Il y a des gens qui prennent encore l’opposition politique au sérieux. Rien d’impossible !

Construisons le Burkina : consommons et employons les produits burkinabè.

Bonne nouvelle : la convention de l’ONU contre la corruption a été ratifiée par le Burkina.

F. Balemans BP .332 Koudougou

Le Pays