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Fin de vacances gouvernementales : dans une ambiance de précampagne

Publié le lundi 29 août 2005 à 07h44min

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Dans trois jours, nos ministres regagneront leurs postes après un mois de vacances, de repos mais aussi de réflexion, sur le travail accompli et les actions à mener. C’est dire su que nos serviteurs ne peuvent jouir totalement de ces moments libres car ils sont au service d’un peuple dont les besoins sont énormes et dans la plupart des cas urgents.

Avant de partir en vacances, ils savaient que la population, surtout nos braves paysans des campagnes et des villes traversent une année difficile du fait de la crise alimentaire. Il leur a fallu faire face au plus pressé à travers des secours d’urgence. Quel genre de repos peuvent-ils donc s’offrir ces ministres à côté de ces populations qui ne mangent pas à leur faim ou qui n’ont même pas du tout à manger ?

Le choléra qui a, dans notre pays, touché à la faveur de la saison des pluies, des centres urbains sont des problèmes sur lesquels aucune spéculation ne tient. Il faut agir rapidement ; mieux, il faut anticiper. Comme gouverner, c’est prévoir, l’opinion, devant ces genres de difficultés, même quand elles sont passagères, est souvent sévère à l’endroit des gouvernants. Elle a même parfois tendance à sous-estimer voire à oublier les actions entreprises ou à entreprendre. Une certaine opinion plus sévère soutient que le gouvernement ne prévoit rien. Gouverner, c’est aussi expliquer, entretenir une relation directe et permanente avec les citoyens pour éviter la crise de confiance et la démobilisation.

Les questions de la crise alimentaire et de la santé qui sont du reste sensibles ne sont que des exemples de problèmes parmi tant d’autres auxquels sont confrontés nos ministres même quand ils sont en vacances.

Et que dire particulièrement des minitres des Enseignements ? A un mois de la rentrée scolaire et universitaire, que de problèmes ! Malgré le volume de leur budget qui, bon an mal an, est le plus élevé, les ministères des Enseignements ont du chemin à parcourir pour former le plus grand nombre de Burkinabè afin d’affronter les problèmes du développement.

Bref, nos serviteurs du peuple retrouveront très bientôt leurs départements et ouvriront les dossiers pour affronter l’avenir. Un avenir qui doit tenir compte des échéances imminentes.

Dans deux mois, les Burkinabè se rendront aux urnes pour élire pour cinq ans, leur président de la République. A cette échéance majeure, viendront s’ajouter au début de l’année prochaine, les élections municipales. Ces importantes consultations sont entre autres, destinées directement ou indirectement à sanctionner la politique gouvernementale surtout quand on voit que le Président du Faso, Blaise Compaoré est candidat à sa propre succession. Nos ministres même en vacances, en sont conscients, eux qui sont les premiers collaborateurs du chef de l’Etat et donc comptables du bilan de l’action gouvernementale. Quand ils reprendront le service, ce ne serait certainement pas pour suivre de loin les débats qui entoureront la campagne électorale. A coup sûr, la fin des vacances ne sera pas seulement pour nos ministres le retour aux dossiers. Elle sera aussi un pas sur le terrain électoral.

Souhaitons un bon retour à nos ministres et beaucoup de succès dans les épreuves qui les attendent . Souhaitons aussi, une bonne saison agricole. Et la paix chez nos voisins de Côte d’Ivoire.

Car c’est aussi une des conditions pour que les citoyens burkinabè se rendent aux urnes pour élire leur président dans la paix, l’ndépendance et la liberté .

Bessia BABOUE
Sidwaya

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