C’est au cours de cette investiture que Philippe Ouédraogo a également procédé au lancement de ces activités de pré-campagne.

On pourrait dire que tout semble commencer à bouger au sein des partis politiques de l’opposition. En effet, on assiste depuis quelques temps à des lancements d’activités de pré-campagne par-ci et dévoilement de programme de société par là.

L’opposition a-t-elle fini par comprendre que la seule voie qui puisse la mener vers le fauteuil présidentiel dont elle rêve, c’est de travailler à faire un meilleur score au soir du 13 novembre prochain au lieu de mener des débats stériles autour de la candidature du président sortant, Blaise Compaoré ? Et la seule façon d’y accéder c’est de jouer le jeu démocratique, aller à la conquête de l’électorat en proposant des programmes de société réalistes qui puissent répondre aux attentes du peuple burkinabé. Ainsi après l’UNIR/MS de Me Bénéwendé Sankara et Norbert Tiendrédréogo du FFS qui ont respectivement initié des activités et déballé leur programme de société il y a quelques jours, c’était au tour de Philippe Ouédraogo un des trois candidats du groupe "Alternance 2005" de lancer lors de son investiture officielle ses activités de pré-campagne.

Durant près de 4 heures, la cérémonie de lancement a été marquée par une dizaine de discours entrecoupés de slogans tels que "Avec Philippe Ouédraogo un autre Burkina est possible" ; "Philippe Ouédraogo l’espoir du peuple"... Représentants de jeunes, femmes, d’anciens et présidents de partis politiques (CDS, PDS) ont pris la parole tour à tour pour dénoncer la situation socio-économique et politique du Burkina. Cette situation serait selon ces derniers caractérisée par la pauvreté, la cherté de la vie, la corruption, l’insécurité etc. Ainsi ces derniers voient en Philippe Ouédraogo l’homme qui pourrait faire changer la situation et faire mieux que le pouvoir actuel. Prenant la parole Philippe Ouédraogo ou si vous préférez Phil’ O, puisque c’est ainsi que l’ont surnommé ses militants, a dans son discours dénoncé sur le plan international la politique des grandes puissances sur les pays en voie de développement.

Au plan national Philippe Ouédraogo a rejoint ses "camarades" de l’alternance 2005 qui l’ont précédé en dénonçant la politique du pouvoir actuel.

Pourquoi Phil’ O est candidat ?

M. Philippe Ouédraogo dit être candidat à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005 du fait que la situation du pays suscite des craintes pour son avenir. Selon lui, il y a une démocratie de façade, le chômage, la corruption, la mauvaise gestion, l’insécurité, l’impunité etc. Et le candidat Philippe Ouédraogo ambitionne sortir le pays de la pauvreté et bâtir un pays réellement démocratique s’il parvenait au fauteuil présidentiel. Une occasion que Philippe Ouédraogo a saisie pour dévoiler son programme de société.

Consigné dans un livret de plus d’une cinquantaine de pages le candidat de la coalition PDS, CDS, et PAI ambitionne changer la situation actuelle du Burkina qu’il qualifie de globalement médiocre. Il entend en cinq (5) ans faire du Burkina un pays réellement démocratique, respecter et promouvoir les libertés individuelles, créer, stimuler et multiplier les emplois, rendre l’éducation accessible à tous, élargir et équilibrer les recettes fiscales...Philippe Ouédraogo se propose d’atteindre ces résultats en mettant en œuvre son programme qu’il dit avoir soumis à l’avis d’experts afin d’en vérifier la faisabilité. Il dit également l’avoir soumis aux formations politiques qui soutiennent sa candidature et lance un appel aux Burkinabè à se rassembler autour de lui pour réussir l’alternance. Pour cette élection présidentielle, on enregistre plus d’une quinzaine de candidatures.

Ce qui témoigne l’avancée de la démocratie au Burkina. Dans tous les cas au soir du 13 novembre, on saura sur qui le peuple portera son choix et sa confiance.

Roger Nana
L’Hebdo