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Centre d’information des Nations Unies : la Déclaration du Millénaire pour le développement

Publié le samedi 27 août 2005 à 10h10min

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Les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de l’ONU se rencontrent du 14 au 16 septembre 2005 à New-York pour évaluer la déclaration du Millénaire pour le développement adoptée en 2000. Le Centre d’information des Nations unies (CINU) a organisé le 25 août 2005 un séminaire d’information sur le contenu et les enjeux du Sommet mondial au profit des médias locaux.

"Les événements qui se sont produits depuis l’adoption de la déclaration du Millénaire imposent de parvenir à un nouveau consensus sur les grands problèmes et les grandes priorités et de traduire ce consensus en une action collective", écrit Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU. Cette exigence a conduit l’Assemblée générale à organiser le Sommet mondial 2005.

Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale et le Centre d’information des Nations unies ont axé leurs interventions sur l’Assemblée générale et les propositions de réformes contenues dans le rapport du secrétaire général.

Le Conseil de sécurité, son poids dans le fonctionnement de l’ONU ont constitué les points de débats entre le conférencier, le directeur des Organisations internationales au ministère des Affaires étrangères, M. Paul Rigobert Tiendrébéogo et les journalistes. L’application des objectifs et des principes de l’ONU au gré de leurs intérêts, l’effacement de l’Assemblée générale à son profit-médiatiquement s’entend-ont été l’objet d’échanges fructueux entre le diplomate et les journalistes.

Soixante ans après sa création (24 octobre 1945 officiellement) en raison des mutations survenues dans le monde et des dysfonctionnements constatés, l’Assemblée générale a mandaté le secrétaire général pour proposer la réforme de l’ONU.

Le secrétaire général a axé son projet de réformes sur trois points : le développement, la sécurité, les droits de l’homme. Kofi Annan recommande une réforme audacieuse de l’ONU afin de la rendre plus efficace et capable de mobiliser et de coordonner l’action collective dans les trois domaines précités, a expliqué M. Emile Kaboré du Centre d’information des Nations unies de Ouagadougou.

Les enjeux de la réforme

"Avoir de l’ambition ; agir ensemble et maintenant pour tenir les engagements en 2015" tels sont les impératifs de Kofi Annan. Pour ce faire, chaque Etat devrait disposer d’une stratégie nationale de développement ambitieuse pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Les pays développés doivent accroître leur aide publique au développement ; le cycle de négociations commerciales de Doha doit connaître une issue heureuse en fin 2006.

La prévention du "terrorisme", le contrôle des armes nucléaires, biologiques et chimiques, le règlement et la prévention des conflits, les principes du recours à la force sont les principaux points à régler pour mettre fin au terrorisme, aux armes de destruction massive, à la pauvreté, aux épidémies mortelles.

Remplacer la Commission des droits de l’homme par le Conseil des droits de l’homme, avec un contenu plus axé sur la "responsabilité de protéger" et le renforcement des tribunaux internationaux.

Le sujet le plus disputé en ce moment est la composition du Conseil de sécurité. Le secrétaire général propose deux formules qui élargissent le conseil de 15 à 24 membres. A ces propositions, sont venues s’ajouter quatre options en provenance de l’Union africaine, du G4 (Allemagne, Brésil, Inde, Japon), du groupe "Unis pour le consensus" (Pakistan, Canada, Italie, Colombie) et la position des Etats-Unis.

Pour les pays comme le Burkina, affirment les conférenciers, le Sommet 2005 prendra des décisions ambitieuses et concrètes sur le financement du développement. L’accès aux marchés des pays développés pour les produits des pays pauvres, en franchise de droits et de hors quotas, l’allègement de la dette figureront parmi les engagements du Sommet 2005.

Tiergou P. DABIRE
Sidwaya

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