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Togo/ Burkina Faso : Faure l’allié stratégique ?

Publié le jeudi 25 août 2005 à 07h38min

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En visite de travail d’une demi-journée, mercredi 17 août dernier, Faure GNASSINGBE a dit être venu au Burkina Faso, demander les conseils de son « grand-frère et ami Blaise COMPAORE », et prospecter avec lui, les voies pour un retour à la normale au Togo.

A en croire le président togolais lors de l’interview qu’il a accordée à la presse à l’aéroport international de Ouagadougou, la question des réfugiés togolais a figuré au centre des discussions entre les deux hommes d’Etat en cette journée pluvieuse d’août.

On est mémoratif qu’au lendemain de la présidentielle du 24 avril 2005, des milliers de Togolais s’étaient réfugiés au Bénin voisin, fuyant les massacres perpétrés contre eux par les forces de l’ordre de leur pays au motif qu’ils n’auraient pas accepté les résultats du scrutin. Une vague de réfugiés qui avait entraîné des protestations vis-à-vis du nouveau régime de Lomé, accusé de bafouer les droits humains fondamentaux des Togolais et de ce fait « disqualifié » pour parler au nom du peuple togolais.

Or, si Faure n’est pas un ange, force est de reconnaître qu’il a suivi à la lettre les recommandations de l’U.A. qui exigeaient un retour à l’ordre constitutionnel. En démissionnant puis en se présentant sous la casquette du RPT et en faisant tenir le scrutin dans le délai requis de deux mois, GNASSINGBE fils se pliait aux injonctions de l’opposition et de la communauté internationale.

Dès lors, que les lendemains du scrutin aient été houleux du fait de cette même opposition qui en appelait à la désobéissance civile, ne peut être imputé au seul Faure, mais à l’ensemble de la classe politique du pays. Dans cette occurrence, le plus important demeure le retour de la paix et de la concorde politique dans le pays, ce pour quoi Faure GNASSINGBE demeure disponible.

« L’heure est au dialogue », a-t-il dit à Ouagadougou, avant d’ajouter que ledit dialogue était « sans exclusive ». Preuve de sa disponibilité, il a récemment rencontré à Rome, son opposant le plus virulent, Gilchrist OLYMPIO, les deux hommes convenant à l’occasion de « bannir » la violence du champ politique togolais.

Il faut aider Faure

Avec un tel état d’esprit, ne pas consentir à apporter sa part contributive au retour de la paix au Togo ne peut s’inscrire que dans une logique indéfendable. Une logique quasi-suicidaire dans le cas du Burkina Faso, le Togo étant devenu l’un des principaux débouchés maritimes du pays avec la crise ivoiro-ivoirienne.

Pas dupe, Blaise COMPAORE a été parmi les premiers à prôner la modération vis-à-vis du régime Faure. Le 11 février 2005 à Niamey, lors de la première réunion de la CEDEAO sur le « cas » togolais, le Burkina Faso, avait appelé à moins de « rudesse » vis-à-vis du pouvoir togolais.

Un pouvoir qualifié à l’époque « d’anticonstitutionnel » par le camp des « faucons » qui voulaient voler dans les plumes de celui qui avait « tordu le cou » à la constitution. Or du fait de la nature du régime togolais (monolittique avec une forte concentration des pouvoirs civils et militaires) une quelconque intervention aurait entraîné un carnage, dont Faure et les siens n’auraient pas été victimes. Le Togo sortait à peine de la nuit du monopartisme et il fallait l’aider à faire l’apprentissage de la démocratie.

Bien sûr, le contentieux des droits humains et la « question » OLYMPIO pourrissent l’atmosphère au Togo mais il faut faire l’impasse pour l’heure, car, la radicalisation au Togo sera grosse de dangers pour toute la région Ouest-africaine. Il faut donc aider Faure à mener le Togo à bon port.

Et, nul doute que le « grand frère COMPAORE », féru en médiations de tous genres saura y contribuer.

Par Alpha YAYA
L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 26 août 2005 à 01:22 En réponse à : > Togo/ Burkina Faso : Faure l’allié stratégique ?

    vendu Mr Alpha Yaya vous etes un vendu.Pour vous Blaise Compaore est un democrate, et il est bien placé pour aider les Togolais a retrouver la paix au Togo. Alors pour vous les déplacés togolais au Benin sont partis pour faire du tourisme.A cause des gens comme vous l’Afrique n’avance pas ?.Il faut proposer Campaore au prix de la paix et de la democratie

    • Le 26 août 2005 à 06:28 En réponse à : > Togo/ Burkina Faso : Faure l’allié stratégique ?

      pourquoi tu continue a lire la presse burkinabe,parceque tu sais qu’elle est intterressante.voila pourquoi tu la lis.mr alpha yaya est ’un intellectuel,arrete de lire sur le burkina et concentre toi a ton putain de pays de zenophobe.vous ne pourriez rien contre le burkina,il avance et les chiens vont toujours continuer a aboyer...fils de pute....fuck you dog...

  • Le 26 août 2005 à 15:47, par Agba En réponse à : > Togo/ Burkina Faso : Faure l’allié stratégique ?

    Qui s’assemble se ressemble !!!
    C’est un article que je ne veux même pas lire parce que ces deux soient disant présidents retardent le développement de l’Afrique. Le peuple africain ne peut plus se permettre de se réveiller devant des faits accomplis. Compaoré a tué son frère et ami Thomas !!! Qu’on le veuille ou pas il ne sera jamais gracié dans le coeur des honnêtes gens.
    Faure vient de confisquer le pouvoir aux togolais au prix de sang et au mépris de toute règle démocratique (voir le tripatouillage électoral). C’est strictement rageant !!!!
    Je n’ai rien contre sa personne mais cette façon d’écraser les plus faibles et venir demander "pardon" est détestable. J’ai bien peur pour lui. Il pourrait finir d’une façon très tragique.
    Quant à la CEDEAO et l’UA l’on peut parler de gâchis. Ces dirigeants corrompus et stratégiquement nuls avaient l’occasion unique d’instaurer une nouvelle donne politique en Afrique par cet exemple du Togo. Hélas !!!! L’Afrique vient encore de prendre au moins dix ans de retard.
    Ce qui est embêtant est que toutes les décisions au Togo sont prises sans l’accord de Faure qui, à mon avis vaut mieux que le rôle qu’on lui fait jouer aujourd’hui. Quoiqu’il fasse,il n’aura jamais l’adhésion populaire. D’ailleurs que vaut le Togo aujourd’hui sur le plan international ? C’est vraiment dommage de penser que dès lors qu’on est pas d’accord avec cette politique là on est bon à jeter aux loups.
    Quel dommage !!!

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