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Affaire des 30 millions : "Professeur Bado, je vous ai compris"

Publié le mercredi 24 août 2005 à 07h14min

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La sortie du président du Parti pour la renaissance nationale (PAREN), Laurent Bado, sur la Télévision nationale du Burkina, le 17 juillet, semble avoir convaincu Abdoulaye Sanou, citoyen de son état. Il s’en explique dans cet écrit.

Lorsque le Professeur Bado a eu l’audace de révéler la curieuse affaire des 30 millions, j’avoue que mon coeur a saigné. J’ai condamné l’homme sans ambages pour avoir préféré la facilité à la lutte.

Toutefois, au fond de moi, une seule question me revenait sans cesse : pourquoi celui-là même qui s’est distingué depuis plus d’un quart de siècle pour son honnêteté, son intégrité morale et son sens de l’intérêt général a-t-il accepté une « aide » de son adversaire politique ? Malgré mon acharnement à lire chaque matin tous les articles de presse relatifs à cette très complexe affaire, il se dégageait un certain goût d’inachevé dans toutes les analyses.

Avec un peu de recul et à la lumière de l’intervention du professeur BADO à ACTU 7 le 17 juillet dernier à la TNB, je peux me permettre de faire les observations suivantes :
- Bado, a, de très bonne foi, accepté cette offre. Toutes les révélations secrètes du Président Compaoré à Bado avant son engagement politique ont été confirmées par l’envoyé du Chef de l’Etat.

En outre, le Président reconnaît publiquement en 2001 que son pays est à la croisée des chemins, constat qui figure dans l’alternative de Laurent Bado rendue publique depuis 1991. Ce qui retient l’attention, c’est que le Président préconise lui aussi une voix originale de développement pour sortir son pays de l’ornière dans laquelle il s’enfonce.

Quand certains analystes font le rapprochement de cette affaire avec la fable du corbeau qui s’est laissé séduire par les propos flatteurs du renard, il y a lieu pour ne pas dérouter l’opinion, d’éviter les raccourcis et de restituer les faits dans leur contexte. Ne dit-on pas que texte sans contexte n’est qu’un prétexte ? Ce principe vaut également en religion. Selon le Prophète Mouhammad, « l’acte ne vaut que pour l’intention qui l’accompagne ».

"18 ans de pouvoir stressant"

Bado lui-même a attiré l’attention des téléspectateurs sur la nécessité de tenir compte des
motivations profondes qui l’ont animé dans sa décision. S’il a accordé du crédit aux propos de l’envoyé, c’est parce que lesdits propos ont été confirmés par le chef de l’Etat et par les actes et par la parole. Le professeur a donc agi comme il aime le dire « en bon judoka en prenant l’adversaire dans le sens de son mouvement. »

S’il s’avère que le chef de l’Etat est de mauvaise foi, cela n’engage que lui et n’entache en rien l’intention louable du professeur Bado qui affirme avoir agi par devoir face à un aveu d’impuissance manifeste du régime.
Lorsque, Salif Diallo, celui-là même qu’on soupçonne être l’envoyé spécial du chef de l’Etat, reconnaît dans le journal "Le Pays" du 16 août 2005 que Bado est un homme honorable qui ne cherche pas l’argent pour sa propre personne, on peut aisément conclure que le professeur n’a pas eu tort de croire en leur franchise.

A l’inverse, on peut aussi penser que Blaise Compaoré, pris dans le piège de son parti ait été contraint de se présenter à l’élection présidentielle en espérant une sortie paisible en cas de défaite. Après 18 ans de pouvoir stressant, il est humain d’aspirer à une retraite paisible.

"Laissez le peuple juger"

L’informatisation du fichier électoral et le jeu de la liberté d’expression en cours peuvent être des illustrations parfaites de l’intention de Blaise Compaoré à respecter le verdict des urnes. On ne doit donc pas exclure d’office la bonne foi du chef de l’Etat.
- Lorsque Bado indique que la plupart des opposants a reçu l’argent de Blaise, on peut interpréter cela comme une forme de mise en garde à tous ces opposants qui pourraient se tromper de cible en utilisant cette affaire comme un programme de campagne contre lui. En effet, beaucoup de leaders politiques de l’opposition ne sont pas prêts à assumer leurs actes de fréquentation suspecte avec le président du Faso alors qu’ils sont prompts à vilipender les autres.

Au terme de cette analyse, je peux dire au professeur que je connais un peu pour m’avoir enseigné que je l’ai compris. Je lui demande en retour de ne plus réagir sur cette affaire, car quel que soit ce qu’il dira, il ne pourra pas convaincre tout le monde.
Qu’il laisse le peuple juger. Quant à lui, il doit s’atteler plutôt à expliquer à l’opinion la pertinence de son projet de société dans la perspective des élections prochaines. C’est la seule voie qui le grandira davantage.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 24 août 2005 à 16:04, par restonsunis En réponse à : > Affaire des 30 millions : "Professeur Bado, je vous ai compris"

    Mais si bado prend les sous de son concurent il faut qu il ait le courage de le dire a tous. ca va lui faire quoi ? c est pas mieux que de mentir comme un aveugle qui ne voit pas les eclaires ? c est pas digne de Laurent Bado ca. c est bien son droit de prendre les sous ou il veut mais si c est pour le parti il faut que les militants sachent d ou ca vient. il m a decu hein.

    • Le 24 août 2005 à 22:51 En réponse à : Réponse à tous ceux qui essaient vainement de vilipender M. Le Professeur Bado pour des pécadilles.

      J’ai du mal à croire que les 30 millions de Francs CFA (300 000 francs français, même pas la prix d’un appartement de banlieu en France) suscite tant d’émotions au point que Monsieur Le Professeur BADO soit obligé de s’en expliquer devant les médias.
      Nous autres africains, nous avons choisi de suivre la démocratie à l’occidental. PAr conséquent, il faut aller jusqu’au bout et dire qu’en France par exemple, il y a un système légal de financement des partis politiques qui n’existe pas au Burkina. Pensez-vous que les cotisations des militants d’un parti d’opposition au Burkina puissent permettre d’organiser un meeting même à Larlé ?
      Soyez raisonnables. Tout le monde sait que Le Président Blaise COMPAORE est au pouvoir depuis le 17 octobre 1987. Tout le monde sait également que les finances du Président ne viennent pas des caisses de l’Etat burkinabè mais de ces amis politiques inter-africain et international.
      Donc si un tel homme politique croit pouvoir aider les autres partis politiques, son acte doit être louable et loué car à mon humble avis et sans calcul politique, il a le sens du partage et de la générosité. Je crois fondamentalement que le Président Blaise COMPAORE a déjà fait son examen de conscience. Rappelez-vous sa phrase. "plus jamais ça". Depuis cette date, mon jugement est désormais modéré. Cet homme d’Etat (en dépit des évènements sanglants du Burkina) mérite d’être respecté pour avoir préservé notre unité et notre stabilité nationales. Je préfère de loin Monsieur le Président Blaise COMPAORE pour son calme et sa sérénité, au diable de GBAGBO pour son incurie et sa démagogie de patriote ivoirien.
      Pourtant je ne me réclame pas d’un parti politique car je suis suffisamment indépendant à la fois intellectuellement mais également financièrement pour ne pas solliciter l’aide d’un autre homme, au demeurant, politique. Alors, arrêtez s’il vous plaît de rabaisser le débat présidentiel et planchez sur les vrais problèmes du Burkina.
      Je rêve d’un Burkina où les hommes et les femmes puissent manger à leur faim. Que les routes et les rues du Burkina puissent être au moins passées à la nivelleuse sans forcément le macadam. Savez-vous qu’avec 100 000 francs français on peut acheter une nivelleuse (en langage mossi Catapila du nom du fameux Caterpillar). Je ne suis pas sûr de l’orthographe. Ce n’est pas le plus important...
      Bref, tout ceci est possible et le maire Monsieur Simon COMPAORE est, à mon humble avis, à la hauteur des efforts qu’il a réalisés et qu’il est en train de réaliser, même si le chemin reste long.

      Enfin, moi aussi j’ai une idée saugrnue sur un programme politique pour le Burkina Faso.

      Santé : mutualisation du système de soins à raison de 100,00 francs par mois pour chaque burkinabè (femme, enfant, homme) Imaginez-vous les sommes qui seront dégagées pour 10 000 000 de burkinabè ayant en moyenne 5 personnes par famille : Total annuel : 60 000 000 000 francs CFA (en langage courant c’est soixante mille millions)

      Enseignement : filières courtes de types I.U.T. pour la grande majorité de nos étudiants qui sortiront maçon (il suffit de voir l’état de nos contructions) plombiers (manque chronique au Burkina) Menuisier (que de rares menuisiers qui nous font un bon bois bété) informatique, photographie, restauration etc... le système de l’apprentissage doit être vulgarisé de concert avec les chefs d’entreprise avec une prime à l’apprentissage sous forme de déduction fiscale.

      Infrastructures : Si un ministère m’interesse, c’est celui des infrastructures. Je souhaite juste être ministre des infrastructures pendant seulement six mois pour redonner à notre Capitale un autre look. Exemple concret : construire plus de voies larges pour les mobylettes, plus nombreuses et faire des couloirs étroits pour les voitures. C’est ça aussi la démocratie !!!. Rire !!! mais le projet sérieux c’est de relier en passant par Ouagadougou, plaque tournante : Accra à Bamako, Abidjan à Niamey, Lomé Bamako, Cotonou Bamako par deux fois deux voies. Je suis sûr qu’avec l’aide de la Communauté Européenne ces projets sont du domaine du réalisable. Ces autoroutes seraient naturellement payantes à hauteur du remboursement du financement. Voici qui ne sera pas l’aumône du garibou africain, le burkinabè restant burkinabè.
      Si ces idées devaient être reprises par le programme politique de Monsieur Le Président Blaise COMPAORE, qui n’a pas besoin de moi vu les nombreux ralliements à sa candidature, moi aussi, je serai ravi de mon ralliement et je solliciterai une audience spéciale pour le remercier et non pas pour quémander quoi que ce soit, étant personnellement à l’abri du besoin. Wend Barka !!!
      Alors, l’élection présidentielle devrait alors tourner autour de débat d’idées et non pas de dénigrement pour des pécadilles qui ne font que faire reculer le Burkina Faso pour ne reprendre que l’expression mossi.
      Alors, s’il vous plaît, élevez le débat à la hauteur des enjeux socio-politico-économiques de notre chère patrie que Dieu a toujours préservée des mauvais sorts.
      Si davantage des citoyens dignes souhaitent apporter des critiques constructives (et pas viles, car je ne répondrai point) à mes suggestions, vous pouvez le faire directement à mon adresse internet hyper confidentiel suivant : c.ronaldo54@hotmail.fr

      • Le 25 août 2005 à 08:24, par Wenceslas ZOUNDI En réponse à : > Réponse à tous ceux qui essaient vainement de vilipender M. Le Professeur Bado pour des pécadilles.

        Quelle naïveté ! La question ici n’est pas l’importance de la somme. Il s’agit ici de LA MO RA LI TE de ceux qui nous dirigent ou prétendent nous diriger demain. Comment peut-on ériger en système de gouvernement la corruption. Comment un homme politique digne de foi et qui se respecte peut-il accepter de l’argent de la part d’un adversaire direct sans se soucier du lendemain, de ce que penseront ou diront les électeurs ? Quelle image un opposant politique veut-il donner de lui-même en acceptant de l’argent dont il ignore totalement l’origine ? Et si c’était de l’argent sale, l’argent de trafic de diamant et d’armes par exemple. Où est donc la moralité où est donc l’intégrité du burkinabé dont tous nous sommes si fiers et qu’on aime entendre dire ?

        Et puis M. BADO, lui qui savait si bien donner des leçons aux autres quand il n’était pas dans la politique, n’est pas à son premier coup. Rappelez-vous l’affaire des 3 millions de Noël qui a fait la page des unes des journaux en son temps. Et dire qu"il y a des personnes qui puissent cautionner une telle pratique. Non !!! Il ne faut pas arrêter de dénoncer ce genre de choses si on veut continuer à donner à notre pays, le Burkina faso, son image de PAYS DES HOMMES INTEGRES.

        M. BADO, vu ses déclarations avant d’entrer en politique et vu sa pratique en tant qu’homme politique, devra la fermer définitivement quand il va se retirer de la politique comme il l’a lui-même annoncé. Il n’est plus crédible ni en tant qu’homme politique, ni en tant qu’intellectuel tout court !

        Ce que j’écris là, est aussi valable pour tous les opposants politiques du Burkina qui ont accepté l’argent de corruption, l’argent sale de Blaise COMPAORE. Ils ne sont pas dignes de confiance.

        • Le 25 août 2005 à 20:01, par el passor En réponse à : > Réponse à tous ceux qui essaient vainement de vilipender M. Le Professeur Bado pour des pécadilles.

          Quand à moi ,je ne suis ni un politicien,ni un homme politique mais mon obseravtion par rapport à la situation que nous venons de vivre à travers cette fameuse mais passionnante histoire des 30millions est la suivante:il ne faut pas condamner systematiquement le professeur pour son acte,car nous sommes en POLITIQUE (un domaine ou la morale n’est pas la chose la mieu partagée).Je pense plutôt qu’il faut que nous l’apprecions par rapport à son projet de société (le tercerisme ) qui, à mon avis represente la voie originale pour nous sortir de notre sous développement.Ors, pour arriver à mettre en pratique ce projet,il faut bien que le professeur accède à la magistrature suprême.Mais avec quels moyens ?Quand on sait que tout nouveau parti a besoins de financement pour se structurer,on ne doit pas s’offusquer de l’acte du professeur.L’essentiel étant de ne pas faire comme l’autre (Me HY) qui a recours a l’ennemi pour affronter Blaise.En somme jugeons le prof par rapport à la consistance ,au réalisme et à l’éfficacité de son projet que de nous limiter à ces spéculations inutiles sur une affaire democratiquement admissible.

          • Le 25 août 2005 à 20:51, par Wenceslas ZOUNDI En réponse à : > Réponse à tous ceux qui essaient vainement de vilipender M. Le Professeur Bado pour des pécadilles.

            BADO Laurent n’a aucun projet de société. C’est un grand bavard, c’est tout ! Un mystifacateur, un corrompu. Lui-même ne croit pas à ce qu’il dit ou écrit sinon comment comprendre sa démission de la politique (il a déclaré quitter la politique après les présidentielles). Il va quitter la politique, quel autre politicien autre que lui pourra mener à terme son fameux « tercerisme ». Il a essayé et se rend compte de l’inapplicabilité de ses idées donc il s’en va. Quelle honte ! En jettant l’éponge, il s’interdit lui-même de critiquer à l’avenir un quelconque policitien qui a lui le courage de poursuivre la défense de ses idées.

            Et puis pour mettre en pratique un projet de société, faut-il user de tous les moyens y compris la corruption par l’argent sale ? BADO Laurent est-il prêt à marcher sur des cadavres pour parvenir à ses fins ou préfère-t-il que d’autres personnes le fasse à sa place pour lui rapporter de l’argent pour son fameux « tercerisme ». Si on accepte cela, dans ce cas on est mal placé pour jeter la pierre sur Hermann YAMEOGO.

            • Le 26 août 2005 à 17:23, par el passor En réponse à : > A Monsieur ZOUNDI

              Mon frère ,il faut que tu mette un peu d’eau dans ton vin car nous sommes en afrique,mieu au burkina,l’un des pays les plus PAUVRES DU MONDE.Tu vois que cette expression n’honore personne.C’est dans ce sens que je dis que,ayant quand même parcouru un peu le tercerisme,voici une occasion pour rattraper les autres pour peu que le geniteur ait les moyens.Et comme je l’ai si bien dit je ne suis ni ploliticien,ni un homme politique,encore moins un militant du parti de professeur BADO.Mais je demeure convaincu qu’il faut encourager le prof et le soutenir ne serait-ce qu’ à cause du fait qu’il élève le niveau du debat politique et conscientise le peuple.Il faut éviter cette méchancété gratuite et facile qui consiste à sanctionner à la moindre faille.Je pense à mon humble avis que si le professeur est un mal pour nous c’est que c’est le moindre au burkina et entre deux maux,il faut choisir le moindre.merci mon frère et à bientôt.

              • Le 28 août 2005 à 16:32, par Wenceslas ZOUNDI En réponse à : > A Monsieur ZOUNDI

                Moi, je veux bien qu’on encourage des gens, des politiciens qui ont de vrais projets de société pour notre pays, qui « élèvent le niveau du débat politique » (comme tu le dis) mais à condition que ces personnes montrent un désinterêt total de la chose publique. Or M. BADO Laurent durant sa petite expérience politique n’a pas été convainquant à ce niveau. Pire il s’est comporté comme tous les autres politiciens. Il n’est donc pas au dessus de la mêlée. Plus grave, ces pratiques douteuses, il les dénonçait vivement lors de ses conférences quand il n’était pas en politique. Que ferait-il donc demain s’il arrivait aux affaires ? Si c’est pour poursuivre ce que fait Blaise COMPAORE actuellement, alors ce n’est pas la peine.

                Et puis, arrêtons de penser qu’on ne peut pas faire de la politique sans être intègre et qu’on ne peut mener au Burkina une politique autre que celle qui se mène actuellement, une politique plus « propre », parce que notre pays serait le plus pauvre du monde. Il faut que les burkinabé soient très exigeants vis à vis de ceux qui les gouvernent actuellement ou qui seront appelés à le faire demain. Cela concerne biensûr les hommes politiques que tous les autres gestionnaires de l’Etat à tous les niveaux (justice, société d’Etat, police, douane, etc.). Il y va de l’avenir et du développement du Burkina.

                Merci tout de même de ta contribution aux discussions.

                • Le 30 août 2005 à 20:16, par el passor En réponse à : > A Monsieur ZOUNDI

                  En tout cas c’est à toi le merci car au fur et à mesure que nous avonçons dans les debats ,je suis séduit parfois par ta clairvoyance.C’est justement pourquoi je me dis que la présence du prof dans l’arène politique est bien surtout que l’acte qu’il a posé (encore une fois )n’a rien de condamnable democratiquement,car lui aussi a beaucoup contribué a l’encrage democratique et la prise de conscience de l’aile jeune.merci

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