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Organisation islamique de secours : 70 tonnes de vivres pour les populations du Soum

Publié le mardi 23 août 2005 à 08h09min

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L’Organisation islamique de secours, une ONG saoudienne, a procédé, le vendredi 19 août 2005, à Djibo, à une remise de vivres aux populations du Soum. C’était en présence du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, du gouverneur du Sahel, de l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Burkina et des autorités locales.

70 tonnes de vivres, essentiellement du riz, c’est la quantité de vivres remis par l’Organisation islamique de secours aux populations du Soum.

Un don qui vient soulager ces populations confrontées à la famine.

"C’est le deuxième don que cette ONG fait à Djibo. En mars 2003, elle avait donné plus de 100 tonnes de vivres qui avaient permis à plusieurs personnes de faire face à la crise alimentaire de l’époque.

Avec ce don, ce sont 900 familles et 76 associations qui pourront aisément achever la saison des pluies", confie le maire de la commune de Djibo

L’association RAMA, grâce à qui le don a été rendu possible, espère que cela contribuera à raffermir les relations entre l’Arabie Saoudite et le Burkina. Son président n’en souhaite pas moins des formations islamiques au profit de ses membres.

En tout cas, soutient l’ambassadeur du Royaume saoudien au Burkina SEM Eid Althakafi, "c’est la preuve de la solidarité agissante qui lie les deux peuples burkinabè et saoudiens".

Pour le gouverneur de la région du Sahel, Bila Dipama, "ce geste s’inscrit dans une chaîne de solidarité avec le Sahel". C’est pourquoi, il dit toute la gratitude de ses administrés à l’endroit des généreux donateurs et de l’Etat burkinabè qui a été le premier à réagir face à la crise alimentaire dans sa région.

"L’espoir renaît", estime Bila Dipama qui annonce : "la saison hivernale se présente bien. Ce qui nous donne de l’espoir. Toutes les localités de la région ont reçu plus de 350 mm de pluies. Le fonio sauvage est vendu au marché". Toutefois, tempère M. Dipama, "il convient de poursuivre le soutien aux populations pour la traversée de la période de soudure". Il souhaite enfin que les acridiens s’éloignent du Burkina. Ce qui donne tout son sens au don de l’Organisation islamique de secours. Les vivres ont immédiatement été distribués aux bénéficiaires qui avaient même devancé le camion au lieu de la cérémonie avec plats et sacs.

Victorien A. SAWADOGO (visaw@yahoo.fr )


Ils ont dit...

Laya Sawadogo, ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, natif de la région :
"c’est un geste de solidarité, tout à fait significatif". L’Arabie Saoudite, en tant que réceptacle des prières des musulmans, a toujours insisté sur le partage. Le partage de ce que l’on a est, devant la croyance musulmane, l’essentiel pour l’être humain. Je crois que l’association saoudienne de bienfaisance qui offre 70 tonnes aux populations du Soum vient s’inscrire dans cette tradition.
Le ministre de l’Action sociale devrait être là pour constater ce fait mais pour des raisons indépendantes de sa volonté, elle n’a pas pu venir.

Le gouverneur de la région et moi-même sommes venus pour pouvoir remercier l’association de bienfaisance ainsi que ses partenaires au Burkina, particulièrement à Djibo. C’est avec une grande satisfaction que nous constatons ce soulagement des populations. Ces vivres étaient attendus.

Conformément à sa pratique, l’association est immédiatement passée au partage. Elle a d’ailleurs rompu depuis longtemps avec les dons que je qualifierai "à l’aveuglette". Elle peut ainsi s’assurer que son action porte, tout en insistant sur la leçon de partage.

Ousmane Konfé, association El Nour :
Nous avons reçu quatre sacs de vivres. Nous sommes contents de ce soutien qui vient vraiment à point nommé. L’hivernage promet mais il faut d’abord tenir jusqu’aux récoltes.
Les vivres coûtent encore cher à Djibo. Un sac de maïs coûte entre 20 000 et 25 000 F CFA. Nous remercions les autorités et les donateurs qui nous soulagent de façon opportune. Nous prions Allah pour que la saison des pluies se termine bien.

Maïmounata Dicko :
Je suis contente de recevoir ces vivres surtout en cette période où l’hivernage est à un moment décisif. Cet appui nous permettra de voir venir et de franchir plus facilement la période qui nous mènera aux récoltes.

Propos recueillis par
V. A. S.

Sidwaya

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