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Point de vue : La phagocytose médiatique

Publié le vendredi 19 août 2005 à 12h33min

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Suite à l’article de Sidwaya n°5361 du 03/08/2005 - réactions MITH du 16/08/2005 et Journal Opinion n° : 409 du 10 au 16/08/2005. Je me réjouis que le ministère des Infrastructures, des Transports et de Habitat (MITH) en sa livraison Sidwaya n° : 5370 du 16 août 2005 ait reconnu, sans ambiguïté, que l’enduit superficiel tri couche réalisé sur la route Boromo - Bobo se situe autour de 2 à 2,5 cm d’épaisseur.

C’est ce que j’ai constaté aussi. Je me réjouis également que la démonstration faite sur papier, pour que nos routes soient des meilleurs, n’est pas ce qui est réalisé sur le terrain. Parce qu’un enduit superficiel en tri couche tel que vous le dites est un revêtement qui ne s’aurait être égal à 2,5 cm d’épaisseur mais bien plus parce qu’une seule couche, et il en faut trois (3), fait déjà les 2 cm pour la simple raison que l’épaisseur du gravillon concassé utilisé pour cette première couche devait être un calibrage de 25/15 soit 1,5 cm mini à 2,5 cm maxi. Vous n’allez pas me dire que trois couches, intercalées de bitume 400/600, feront encore 2,5 cm ; c’est faux et en tout cas un de nous ment et ce n’est pas moi.

Je ne confonds absolument rien. S’il y a des échantillons sous scellés chez le Huissier, on n’a même pas besoin de les ressortir puisque vous reconnaissez que les tri couches réalisées sur le terrain entre Boromo-Bobo est d’une épaisseur de 2,5 cm alors que la seule première couche devait faire cette épaisseur. Alors les deux autres couches restantes si elles ne manquent pas à l’appel doivent donc faire zéro (0) cm à vous entendre. Quand même soyons raisonnables ! Moi, je suis en tout cas un citoyen qui peut apporter beaucoup dans la construction de nos routes et même de l’assainissement Eaux Pluviales qui semble être négligé dans nos cités. Je dis ce que je pense de ces malfaçons et faites ce que bon vous semble.

Maintenant sur d’autres plans que l’on ne pense pas à une anguille sous roche, comme le dit fièrement l’Opinion, mais tout simplement un bon journaliste tout comme un bon chercheur prend le temps nécessaire pour livrer le résultat de ses enquêtes ou recherches.

Si les points de vue, les communiqués de presse, les conférences de presse, les entretiens avec les journalistes, les débats d’opinion etc, ont défrayé la chronique depuis de longs mois avec pour résultat heureux positif de subvention, à l’honneur de tous les Burkinabè pour la reprise de tous les travaux de RazeI sur notre nationale n°1, c’est bien grâce au journal Sidwaya, par l’article déclencheur n°4864 du 22/10/2003, que ces milliards de francs CFA sont revenus. Qui dit mieux ? Mais le journal L’Opinion, lui, ne l’aurait pas publié et ces milliards de francs CFA ne seraient pas revenus.

Mais l’auteur de cet article, que je suis, jusqu’à nos jours continue de subir des préjudices énormes de tout genre, même des menaces de mort et je suis même obligé d’être hors de ma base Boromo, en train de vivoter sur le dos d’amis depuis un an et demi par mesure de sécurité (cf. Sidwaya n°5361 du 03/08/2005) ; parce que j’ai eu à proposer une solution à un problème national posé que je croyais être recherchée.

J’ai écrit cet article par patriotisme, en accord avec ma conscience, défendre mon avenir professionnel, être fier d’avoir été utile et comme je l’ai dit, j’aime vivre pleinement l’instant sans arrière pensée. Je ne suis contre personne mais je pense que chacun doit se sentir à sa place et molécule utile du grand corps qu’est notre Faso ; que chacun devait être au centre de lui-même en accord avec sa conscience, en général pas mauvais, et au cœur du bien commun pour éviter un dysfonctionnement de l’ensemble unité UN. Personne ne peut éjecter personne, on s’éjecte soi-même ou le corps s’en charge exactement comme l’organisme humain le fait en cas de présence d’un corps étranger nuisible à l’ensemble.

La construction du Faso ne s’est jamais faite avec une pensée unique si je ne me trompe pas. C’est pourquoi notre démocratie est exemplaire par les points de vue, la liberté d’opinion, la liberté d’informer, la liberté de pensée, le droit à l’information, le droit de penser etc.. et bref, toutes les raisons d’existence des médiats écrits de la place au Burkina Faso. Ainsi peut-on croire que pas d’opinion pas de démocratie, pas de liberté de pensée pas de démocratie, pas de point de vue, pas de démocratie et ainsi de suite. C’est ainsi aussi qu’est comprise notre démocratie, apprécié par l’opinion internationale tant que les médiats suivront leur ligne de conduite dans le jeu démocratique avec un esprit démocratique. Vous êtes notre démocratie ne l’oubliez pas.

Si l’intelligence c’est prévoir, une bêtise ne se recommence pas et c’est la raison du besoin de diagnostic avant tout début des nouveaux travaux pour éviter que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets. Et apparemment les mêmes causes vont produire inévitablement les mêmes effets si un enduit superficiel tri couche doit être maintenu à 2,5 cm d’épaisseur comme le reconnaît exacte à répétition le MITH sur la route Boromo-Bobo. Il ne sera pas de gaieté de cœur ni par le Gouvernement, ni par les bailleurs de fonds UE, FED ou autres d’être indéfiniment à nos chevets pour des reprises avant délais de vieillissement d’un ouvrage. Les hommes et la Nation font le progrès dans le temps et un recommencement n’est pas un progrès mais une régression qui se répercute négativement à tous les niveaux, une perte de temps : Time is money. Nous voulons être de plus en plus et non de moins en moins heureux au Burkina Faso.

Le manque d’opinion est une phagocytose, un virus mortel de la démocratie pour la pensée unique. La liaison inconditionnelle par phagocytose naturelle ou provoquée n’est pas démocratique. Le Burkina Faso est démocratique ou ne l’est pas mais pas les deux à la fois. Mais si jamais la phagocytose est démocratique au Faso, alors elle facilite les coups bas inattendus, alimentés par l’hypocrisie que l’on a soi-même installée. L’ennemi de notre stabilité est bel et bien la phagocytose, culture de l’hypocrisie : crier haut et fort ce qu’on est pas ou même jamais été. Ne modifiez pas le code génétique burkinabé connu intègre. Un intègre est un intègre qui ne se nourrit pas au recto et verso. On ne peut pas facilement changer une nature génétiquement faite et c’est pourquoi l’homme se fait toujours prendre dans son propre piège. Comme le dit le Pr Joseph Ki-Zerbo "Dans la course de vitesse contre la vérité, il arrive toujours un moment où une voix intarissable s’élève dans la foule pour clamer : Le Roi est nu !" Quel scandale.

C’est pourquoi empêcher la liberté d’opinion, la liberté de s’exprimer, la liberté d’informer, les points de vue, le droit à la pensée etc, c’est refuser de suivre sa ligne de conduite directrice préétablie et c’est un suicide, détruire son droit d’exister. Un journaliste est un journaliste ; il n’est pas un plombier ou un pompier et le journalisme n’incorpore pas toute la connaissance universelle.

Il est malheureusement insupportable financièrement, par nos organes de presse, de posséder tous les corps de métier en leur sein et c’est pourquoi les entretiens avec les journalistes, sans spécialistes des routes, ne pouvaient pas permettre de percer ou éclater l’écorce épaisse qui couve la vérité pour ne se limiter qu’à la raison de charges à l’essieu qui n’est qu’un pare choc parade.

Etant entendu et bien compris que personne n’est contre personne, on est tous pour le Faso, ainsi, subvention cadeau ou pas, nos routes en revêtements bi ou tri couches doivent désormais être bien faites capables de respecter les délais de vieillissement de (20) vingt ans et non (4) quatre mois : une caracolade au mépris de la connaissance scientifique sécuritaire de la construction de nos routes. La route est un bien commun national et international. Enrichissons-nous de nos différences.

J’ai bien voulu répondre à l’invitation aperçue au droit de réponse du ministère (MITH) suite à l’article Sidwaya N°4864 du 22/10/2003 mais la condition était que mon droit de réponse à la réaction du ministère et mon écrit prédisant les dégradations précoces des pluies de 2003 et 2004 passent avant, à la connaissance de tout le monde, pour que l’on est une base de discussion favorable à nos routes. Ces articles ont été remis à Sidwaya par voie hiérarchique via AIB Boromo en la personne de Rasmané Zongo. La Direction de Sidwaya à bien reçu ces articles et une discussion s’en est suivi et plus de suite. Qu’est-ce que je vais aller faire aux TP avec déjà cette phagocytose. Mais je n’ai pas reçu de lettre du ministère pour qu’elle soit morte sans suite.

Et voilà qu’aujourd’hui, le ministère des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat regrette de ne pas avoir eu connaissance de ces deux articles qui auraient permis de convaincre et prendre certaines dispositions. Comme quoi les journalistes doivent laisser passer les idées des gens sans parti pris. Alors si cela peut faire plaisir au ministère, je demande à Sidwaya de publier ces deux articles dans les plus brefs délais. Merci.

Yaro Kouamé Marcel Bureau d’Etudes E.T.N.
BP 522 Boromo tel. : 00226 78 84 96 91
E.mail : yamar_etn@yahoo.fr

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Vos commentaires

  • Le 17 décembre 2010 à 05:28 En réponse à : Point de vue : La phagocytose médiatique

    un beau article, un document à conserver parce que tout ce qui est dit dans cet article se vérifie avec le temps. Bravo à mr yaro. Mais ce que je sais est que les médiocres n’aiment pas les véridiques.

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