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Présidentielle 2005 : La CDS entérine son soutien à Philippe Ouédraogo

Publié le mardi 16 août 2005 à 09h28min

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Le 14 août 2005, s’est tenu à Ouagadougou le deuxième conseil politique national de la Convergence pour la démocratie sociale (CDS), sous le thème :"La CDS face aux élections à venir ; enjeux et perspetives". Le choix de soutenir la candidature de Philippe Ouédraogo a été entériné à cette occasion par les participants à la rencontre.

La cérémonie d’ouverture du 2e conseil politique national de la CDS, qui a connu la participation de délégués venus de 25 provinces, s’est déroulée en présence de plusieurs leaders de partis amis, dont Me Bénéwendé S. Sankara de l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) et Philippe Ouédraogo, tous les deux candidats du groupe "Alternance 2005".

Dans son allocution d’ouverture au conseil, le président de la CDS, Djéjouma Sanon, s’est d’abord exprimé sur la récente tempête politique qui a sécoué la République islamique de la Mauritanie. Pour lui, la liesse populaire qui a accompagné la prise "illégale" du pouvoir rappelle à ceux qui veulent régner à vie que "la seule garantie des règles constitutionnelles du changement demeure celle des intérêts du peuple souverain".

Car, dans une République où l’oligarchie, le népotisme, la corruption, l’immoralité sont érigés en règle, "l’instauration d’une monarchie de fait peut contraindre les démocrates les plus orthodoxes à adhérer aux voies les moins souhaitées pour imposer le changement de l’alternance". Le président de la CDS a en outre déploré l’enlisement de la crise ivoirienne. Quant à la situation nationale, Djéjouma Sanon a dressé un bilan des deux décennies du règne du président Blaise Compaoré.

La faim, le chômage, l’insécurité, un tissu social délabré ; ce sont là, entre autres, des éléments du tableau sombre du régime de Blaise Compaoré. Et c’est dans un tel contexte, poursuivra-t-il, que le 10 août dernier, Blaise Compaoré a officialisé sa candidature, faisant ainsi fi des dispositions de l’article 37 de notre Constitution qui contraint un président du Faso à deux mandats au maximum. Il a en outre fustigé au passage la décision de l’ADF/RDA de soutenir la candidature de Blaise Compaoré.

Les tenors de l’OBU, lancera-t-il, devraient dire à l’opposition "combien des trente millions du chef de l’Etat restait-il dans leurs poches, lorsqu’en avril 2005 ils exigeaient que le candidat de l’opposition soit le moins comptable possible du régime de Blaise Compaoré". Pour le député Djéjouma, il faut se féliciter de ces situations malheureuses ; car quand bien même cela ternirait l’mage de l’homme politique, cela participent du renforcement de la démocratie "en extirpant des rangs de l’opposition les taupes et autres pachydermes courtisans payés par la majorité". Ainsi, dit-il, "Plus on avance, plus les masques tombent".

La CDS présente dans 30 provinces

Pour ce qui est de la vie de la CDS, le président a laissé entendre que le secrétariat exécutif national, mandaté pour orienter le parti dans le contexte de la présidentielle, en suivant l’évolution de la situation nationale à l’issue de la rencontre du 5 février 2005, a eu des consultations tant formelles qu’informelles. Celles-ci ont abouti à la décision du parti de soutenir la candidature de Philippe Ouédraogo à cette éection du 13 novembre prochain. Ce en raison de la similitude des projets de société défendus par le PAI, le PDS et la CDS. A cela, il faut ajouter la confiance mutuelle établie au cours des années de luttes communes ainsi que la carrure d’homme d’Etat du candidat.

Le parti, selon M. Djéjouma, ne minimise pas également les deux autres candidats d’"Alternance 2005", qu’il trouve aussi représentatifs et valeureux que celui sur lequel le parti a porté son choix. Il s’est aussi réjoui qu’après le premier conseil de février dernier, le nombre de provinces dans lesquelles la CDS est implantée soit passé de 18 à 32.

Les travaux du conseil, auxquels ont pris part des délégués venus de 25 provinces, se sont terminés par la lecture du rapport de synthèse. Le président a, dans son mot de clôture, invité les militants à se mettre au travail dès leur retour dans leurs provinces respectives pour la victoire de Philippe Ouédraogo au soir du 13 novembre 2005.

Hamidou Ouédraogo
Observateur Paalga

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