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Côte d’Ivoire : Le "cirque" continue

Publié le lundi 8 août 2005 à 08h11min

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A la veille de la commémoration du 45e anniversaire de l’indépendance de son pays, le chef de l’Etat ivoirien, Laurent K. Gbagbo s’est adressé à ses compatriotes. Un discours qui, comme à son habitude est resté dans les lieux communs et les vraies-fausses promesses alors que la situation socio-politique est plus critique que jamais.

"J’ai consenti tous les sacrifices en faisant tout ce qui m’a été demandé. Je ne doute pas que les élections puissent se tenir à l’indiquée". Ainsi résumée, l’adresse du président ivoirien à ses compatriotes à l’occasion de la commémoration du 7 août, date de l’indépendance, n’est pas loin d’être surréaliste. Au moment où il faisait ce discours, les Forces nouvelles, par la voix de leur porte-parole, manifestaient leur "inquiétude" quant à l’avenir du processus enclenché depuis Pretoria I et II du fait que Thabo Mbéki "aurait vendu" des armes à Gbagbo. Une inquiétude qui survient dans un climat sociopolitique tendu sur fond de querelles sur la conduite à tenir lors du recensement électoral.

Alors que le président ivoirien veut en charger l’Institut national de la statistique (INS), les partis politiques regroupés au sein du G7, affirment que cette tâche doit revenir à la Commission électorale indépendante (CEI) en vertu des Accords de Marcoussis, "revisités" à Pretoria. C’est dire qu’en dépit des lois promulguées du bout des lèvres par le président Gbagbo à son retour de Pretoria II, le processus était dans l’impasse. Ce d’autant que les deux camps ne cessaient de se renvoyer la balle dans les tragiques événements de Duekoué qui ont coûté la vie à des nombreux civils innocents.

Et comme pour ne pas s’arrêter en si bon chemin, Gbagbo, le trublion, n’a rien trouvé de mieux que d’exhiber des "mercenaires" (?) burkinabè qui auraient trempé dans les massacres de Duekoué. Il faut dire que Gbagbo affectionne ce genre de montages grossiers, lui qui depuis septembre 2002 n’a cessé d’utiliser ce scénario catastrophe pour remobiliser les patriotes (?) autour de son pouvoir chancelant. Un pseudo-nationalisme dont on aurait ri s’il ne donnait pas le prétexte à ces mêmes patriotes de spolier et de tuer les étrangers, principalement les Burkinabè.

Cela n’a pas manqué cette fois-ci encore, allongeant la liste des violations des droits humains dont s’est rendu coupable le régime ivoirien depuis octobre 2000. Le cirque macabre de Gbagbo et de ses sbires continue donc sous l’œil atome de la communauté internationale. L’envoyé spécial de Kofi Annan en Côte d’Ivoire ayant déclaré qu’il y avait des "motifs d’espoir" quant à une sortie de crise en Côte d’Ivoire.

Mauvaise foi ou politique de l’autruche, on ne le sait trop, même si cette prise de position contribue à dégrader davantage l’image de l’ONU en Côte d’Ivoire. En résumé, il y a comme une fuite de responsabilités de la part des uns et des autres qui ont capitulé devant les frasques de Gbagbo, depuis janvier 2003 lorsque ce dernier a foulé aux pieds les Accords de Linas Marcoussis.

Vous avez dit compromission ?

Boubakar SY
Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 9 août 2005 à 02:47, par Kaboré Vincent de Paul à Paris En réponse à : > Côte d’Ivoire : Le "cirque" continue

    Vous racontez n’importe quoi sans aucune analyse réelle et objective de l’ intervention de Gbagbo. Les rebelles et leurs parains ont échoué !!!! reconnaissez - le. Il ne parviendront pas à le déloger. Le peuple est derrière gbagbo. Les burkinabé sont encore des millions en côte d’ivoire et ils se sentent bien. Arrêtéz de raconter n’importe quoi !!!

    • Le 9 août 2005 à 10:57 En réponse à : > Côte d’Ivoire : Le "cirque" continue

      C’est vrai que tu t’appelles Kaboré ? As-tu vécu au Burkina et as-tu de la famille en Côte d’Ivoire ? J’en doute fort si tu me réponds par l’affirmative. Sinon, je te rangerai parmi tous ceux qui pensent que le génocide des burkinabè en Côte d’Ivoire n’est que pure fiction. Les millions de burkinabè se sentent bien en Côte d’Ivoire : morts ou spoliés. Je vois que Hermann Yaméogo, le chargé de mission de Gbagbo fait des émules et je viens de découvrir un "patriote" qui lui aussi veut faire passer au rang de faits divers les souffrances des burkinabè. Si tu ne comprends rien de la situation en Côte d’Ivoire, tais-toi, informes-toi au lieu de raconter du n’importe quoi (c’est bien toi qui raconte du n’importe quoi). Et puis, commences par bien orthographier burkinabè.

      Nagalo Kisito. En stage à Marseille.

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