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Présidentielle 2005 : "Si j’étais à la place de Blaise..."

Publié le jeudi 4 août 2005 à 07h59min

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A travers cet écrit, Batiémoko Koné veut "ouvrir les yeux" du candidat Blaise Compaoré sur certaines réalités du pays.

Bissimilaye Rahamani Rahémi. Je renoue avec mes anciennes amours, c’est-à-dire reprendre mon stylo pour participer aux débats politiques dans mon pays que j’aime tant.
Aujourd’hui, tout tourne autour de la présidentielle du 13 novembre 2005, particulièrement autour du soutien à la candidature du président sortant, Blaise Compaoré. Nous avons lu beaucoup d’écrits à ce sujet.

Mais si j’étais à la place de Blaise, je dirais à toute cette kyrielle de partis politiques de tout mettre en œuvre pour présenter chacun son candidat afin qu’au premier tour, on puisse éventuellement me mettre en ballottage. Ainsi, au deuxième tour, j’apprécierais à sa juste valeur la force de frappe et l’audience que chacun d’eux a, au sein du peuple.

Ce qui me permettrait, si je passais au second tour, de faire une répartition judicieuse des récompenses attendues au prorata des voix apportées. Si un parti ne se soumet pas à cette condition, alors je comprendrais qu’on ne vient pas soutenir ma candidature, mais plutôt ma poche, mes comptes bancaires, mes valises d’argent, ma bourse. Et les mauvaises langues qui vous appellent "Les Amis de la Bourse Ccompaoré (ABC)", auraient raison.

Si j’étais à la place de Blaise, je soutiendrais fortement tout parti politique de la mouvance présidentielle qui aurait le courage de présenter un candidat contre moi, car il aura prouvé qu’il est le vrai ami, l’ami qui me dit la vérité, l’ami qui n’est pas venu pour me courtiser et chanter mes louanges.
Si j’étais enfin à la place de Blaise, je chasserais tout ministre indélicat qui, au lieu de se lécher les doigts après le partage du miel, préfère emporter le pot de miel.

Sinon, comment comprendre que dans un pays où les travailleurs demandent en vain une augmentation de salaire, où le peuple est frappé de disette, de famine, où les voies de communication sont affreuses, où l’insécurité est à son paroxysme... certains de nos ministres se permettent de cacher des millions dans leur domicile pour que leurs enfants en prélèvent des sommes faramineuses : vingt sept millions (27 000 000) de Francs CFA pour s’amuser ?! (Pot-Pourri, page 32 du "Pays" du vendredi 29 Juillet 2005).

Si j’étais à la place de Blaise...

Batiémoko KONE
Chevalier de l’ordre National

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